7 % des 10-24 ans et 6 % des 25-54 ans déclarent avoir été victimes d’une discrimination. Mais le taux atteint 41 % parmi les jeunes de 10 à 24 ans souffrants d’un handicap et 23 % parmi les adultes de 25 à 54 ans. Pour ces deux populations, c’est le handicap dit « cognitif » - se mettre en danger, être impulsif, avoir des difficultés à se concentrer, des trous de mémoire notamment - qui est la cause la plus fréquente de la discrimination.
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Si l’on examine les formes de discriminations, on relève que l’ordre dans lequel elles sont citées est le même dans les deux populations. Viennent en premier les « insultes et moqueries », puis les « mises à l’écart », les « traitements injustes » et enfin les « refus de droit ».
A l’exception des « insultes et moqueries » auxquelles les personnes ayant un problème de santé, mais sans handicap, sont plus sensibles que les personnes handicapées, les personnes handicapées se disent plus souvent victimes de mises à l’écart, de traitements injustes ou de refus de droits. On remarquera également que les discriminations qui pourraient relever d’une sanction juridique (« traitements injustes », « refus de droit ») apparaissent plus fréquemment dans les réponses des personnes de 25 à 54 ans que dans celles des jeunes de 10 à 24 ans. Ces écarts s’expliquent par des quotidiens et des centres d’intérêt divergents : les enfants passent du temps à l’école, et accordent plus d’importance aux moqueries des autres enfants, tandis que les adultes sont plus sensibles au droit, notamment dans le monde du travail.
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Une enquête « déclarative » |
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La mesure des discriminations est ici faite à partir de réponses à un questionnaire. La part du « ressenti » joue. Que les adultes handicapés déclarent moins de discriminations que les jeunes peut prouver qu’ils en subissent moins, mais cela peut aussi simplement montrer qu’ils y sont moins sensibles, s’étant accommodés de certaines situations. A l’inverse, le fait que les handicapés adultes déclarent plus de « traitements injustes » et de « refus de droits » que les plus jeunes ne prouve pas qu’ils en subissent plus, mais peut indiquer qu’ils y sont plus attentifs. Il faut enfin noter que près de 9 « jeunes » sur 10 et plus de deux tiers des « adultes » qui déclarent avoir subi des discriminations liées au handicap et à la santé répondent qu’ils ont dû faire face à des insultes et à des moqueries. Au-delà des textes, évidemment utiles, ces chiffres donnent la mesure de l’effort d’éducation à mener pour aller vers une société plus tolérante à la différence. |
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1339
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