23% des dépôts de dossiers de surendettement sont dus à des difficultés familiales telles qu’une séparation, un divorce ou encore le décès d’un membre de la cellule familiale d’après l’étude de la Banque de France, sur les 176 731 dossiers recevables enregistrés de janvier à octobre 2010. Plus globalement, 65 % des personnes surendettées vivent seules.
La précarité est l’autre facteur principal du surendettement. Les personnes sont généralement en difficulté vis-à-vis de l’emploi. 26 % sont au chômage, 13 % sans profession et 11 % d’entre elles sans activité (invalidité, congé maladie de longue durée ou congé parental). Les catégories sociales les plus représentées parmi les surendettés sont les employés (34 %) et les ouvriers (24 %) alors que ces deux catégories comptent pour 29 % des plus de 15 ans en France. La majorité des personnes surendettées (54 %) dispose de ressources inférieures ou égales au SMIC (environ 1 000 euros nets par mois).
Le surendettement est encouragé par les crédits à la consommation qui compensent souvent de faibles revenus. Ces crédits sont présents dans 91 % des dossiers, et plus particulièrement les crédits renouvelables, dits "revolving" (82 % des dossiers) qui représentent un encours moyen de 17 000 euros en moyenne par dossier. Ces crédits, souvent associés à des cartes de fidélité des grandes enseignes, proposent des taux prohibitifs, proches de 20 % par an, et coûtent très cher en intérêts qui s’accumulent tant que le capital n’est pas remboursé.
La réforme du crédit à la consommation adoptée mi 2010 vise à limiter ces dérives. Les principales mesures sont l’interdiction d’octroyer une réduction commerciale en contrepartie de la souscription d’une carte de crédit renouvelable, l’obligation de rembourser une partie du capital emprunté tous les ans pour éviter l’accumulation des dettes et la baisse du taux d’intérêt maximum légal, dénommé taux d’usure.
NL
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