Rachel Besson, Mireille Bernard, Annick Tijou-Traore, Isabelle Gobatto
En 1965, les experts du comité sur le diabète sucré de l'OMS indiquent que, d'après leurs observations cliniques, le nombre de diabétiques augmente dans le monde ; en 1992, l'OMS publie des données de prévalence qui permettent d'affirmer qu'une « épidémie apparente de diabète s'est produite, ou se produit, chez les adultes dans le monde entier ». Depuis, des modélisations épidémiologiques ont permis d'évaluer les taux de prévalence à l'échelle mondiale et projeter son extension dans un proche avenir. Alors, l'OMS tente d'alerter les gouvernements des conséquences de cette pathologie pour les sociétés et les malades. Notre réflexion se porte sur la construction des connaissances épidémiologiques sur cette maladie au niveau international. Comment les épidémiologistes ont-ils pu cerner ce fait et le qualifier d'épidémie ? Que recouvre cette qualification ? A quelle menace renvoie-t-elle ? Nous poserons des jalons de l'histoire de l'épidémiologie du diabète. Puis nous analyserons la place qu'occupent les facteurs de risque dans l'usage de la catégorie épidémie et de son épithète « mondiale ». Nous montrerons qu'ils sont délocalisés et désocialisés et verrons que la mondialisation est entendue comme une uniformisation des conditions de vie, ce qui permet de systématiser l'influence de certains facteurs de risque. Enfin, nous déclinerons différentes dimensions de l'épidémie, y compris celle de menace, afin d'en cerner le sens. - Besson_Bernard_et_al.pdf
http://halshs.archives-ouvertes.fr/view_by_stamp.php?label=SHS&halsid=ddscp8ao6v3v7vtuapuf86obk1&action_todo=view&id=halshs-00435078&version=1
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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