Les plus grandes fortunes annuelles mondiales représentent de une à quatre millions d’années de Smic français. Si l’on compare ces sommes avec le seuil de pauvreté mondial (561 euros annuels), Carlos Slim Helu, l’homme le plus riche du monde, possède une fortune qui lui est 94 millions de fois supérieure. Il est aussi à la tête d’une richesse 18 millions de fois supérieure à la richesse médiane par individu dans le monde. Le premier Français arrive en 4e position de ce classement réalisé par Forbes. Il s’agit de Bernard Arnault, patron de LVMH, qui est à la tête d’une fortune équivalente à 2,4 millions d’années de Smic, 52 millions de fois le seuil de pauvreté mondial ou 9 millions de fois la richesse médiane par adulte.
Même si elles concernent une minorité de personnes dans le monde, ces sommes illustrent le grand écart qui existe entre les revenus de la plupart des individus et ces immenses fortunes. Il est intéressant de noter les discours qui justifient ces richesses (le talent individuel, les responsabilités, le travail etc.). Mais aussi la façon dont les plus fortunés, soit se tiennent à l’écart des médias, soit mettent en avant leur générosité (notamment Bill Gates et Warren Buffet) par le biais de fondations ou d’actions caritatives, s’attirant ainsi un courant de sympathie, ce qui leur permet aussi de légitimer leur fortune.
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