Denis Peschanski
Entre févier 1939, date de l’ouverture du premier camp d’internement administratif, et mai 1946 date de la fermeture du dernier, quelque 600 000 personnes se sont retrouvées enfermées non pas pour des délits ou des crimes qu’elles auraient commis mais pour le danger potentiel qu’elles représenteraient pour l’Etat et/ou la société. Quatre logiques successives se sont succédé : l’exception (1938-1940), l’exclusion (1940-1942), la déportation (1942-1944), à nouveau l’exception (1944-1946). Ainsi s’enchaînent des périodes et des logiques différentes pour un phénomène unique. On notera que souvent il s’agissait pour les gouvernements français de répondre à une contrainte externe, ce qui tend à privilégier une approche « fonctionnelle » du phénomène. Mais, une fois la contrainte acceptée, il y avait plusieurs possibles et le choix de l’internement répondait alors, souvent, à des préconstruits idéologiques. Le plan choisi rend compte à la fois de ces coupures chronologiques et des continuités (étude de la société des internés, de la garde, de l’opinion et de l’environnement immédiat, de la topologie même des camps). - DenisPeschanski_2000_TEL_TheseEtat.pdf
DenisPeschanski_2000_TeL_Resum_TheseEtat.pdf
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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