La proposition du ministre des affaires européennes Laurent Wauquiez d’instaurer un service de travail obligatoire pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active, vient de permettre à OpinionWay de montrer qu’il n’avait pas perdu la main dans la fabrication de push polls et autre sondage pousse au crime. Le Figaro est quant à lui toujours prêt, officiellement du moins, à payer ce type d’« enquêtes ». La méthode est toujours la même, sondage en ligne (donc incertitude sur la qualité des sondés, échantillon spontané non représentatif, rémunération des personnes interrogées, etc.) et questions biaisées (Le Figaro, 12 mai 2011).
La réponse est dans la question. Qui pourrait en effet raisonnablement s’opposer, sur le principe, à ce que l’on demande une contrepartie en échange de l’obtention d’un avantage ? 67% des sondés y sont favorables contre 32%.
70% des sondés approuvent contre 29%. La question reprend ici les termes de la proposition du ministre. La faiblesse de la contrepartie demandée a toutes les chances de rencontrer une large approbation. Aucune précision bien sûr sur le contenu de ce « service social », sur sa possibilité de mise en oeuvre pratique, ses coûts, ni même sur son utilité voire sur d’éventuels effets pervers (certaines tâches sont actuellement exécutées par des salariés).
OpinionWay suggère que tout un chacun peut gagner sans rien faire, si ce n’est celui d’entreprendre les démarches administratives adéquates, 1023,75 euros (bruts) par mois quand le SMIC « s’élève » à 1365 euros brut par mois ( JO, 17 décembre 2010). 65% des sondés approuvent contre 34%.
Premier biais de ce sondage totalement manipulatoire : les questions sont biaisées par l’effet d’acquiescement. Il s’agit d’approuver. Deuxième biais : l’effet de halo est produit par des questions qui vont toutes dans le même sens et mettent en condition les sondés.
Deux observations :
Il n’y a pas de pire ennemi des pauvres que les pauvres. La fascisation de la société est en marche.













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