Aux États-Unis, aujourd’hui, 1 adulte sur 100 est en prison et la proportion monte à 1 adulte sur 31 placé sous sous surveillance si l'on inclut le milieu ouvert. Aux États-Unis aussi, la liberté du marché est largement considérée comme le meilleur système pour distribuer efficacement les ressources. La juxtaposition de ces deux constats bien connus peut paraître incongrue. C’est néanmoins à démontrer son bien-fondé que s’attelle dans son dernier ouvrage Bernard Harcourt (Université de Chicago).
Ce travail vient ainsi enrichir les nombreux travaux consacrés depuis les années 1970 au phénomène de l’incarcération de masse aux États-Unis, que l’auteur inscrit dans le mouvement plus large de la « pénalité néolibérale ». Dans des travaux précédents, l’incarcération de masse a été rattachée à une nouvelle forme de gestion de la misère et des inégalités raciales, à l’affaiblissement de l’idéal réhabilitatif au profit d’une « culture du contrôle », ou encore au développement de nouvelles techniques de gouvernement instrumentalisant la peur du crime.
http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2011/06/08/incarceration-de-masse-et-dogme-du-marche-libre-aux-etats-unis
Ce travail vient ainsi enrichir les nombreux travaux consacrés depuis les années 1970 au phénomène de l’incarcération de masse aux États-Unis, que l’auteur inscrit dans le mouvement plus large de la « pénalité néolibérale ». Dans des travaux précédents, l’incarcération de masse a été rattachée à une nouvelle forme de gestion de la misère et des inégalités raciales, à l’affaiblissement de l’idéal réhabilitatif au profit d’une « culture du contrôle », ou encore au développement de nouvelles techniques de gouvernement instrumentalisant la peur du crime.
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