Sophie Chapelle
L’université de Louvain en Belgique a décidé de licencier une de ses chercheuses. En cause, son soutien à une journée d’action le 29 mai contre un champ d’essai de pommes de terre génétiquement modifiées appartenant à l’Université de Gand, à Wetteren, en région flamande. L’action initiée par le mouvement belge Field Liberation Movement visait à déterrer les pommes de terre génétiquement modifiées afin de les remplacer par des pommes de terres biologiques.
Une dizaine de chercheurs viennent de publier une lettre ouverte dans laquelle ils revendiquent avoir pris part à la manifestation contre cet essai en champ. « Nous pouvons admettre que la cible et le mode d’actions ne sont pas bons, mais nous estimons que la sanction est excessive et est une négation de la liberté académique et de la liberté d’expression », expliquent-ils. Les initiateurs de la pétition soulignent que la chercheuse concernée, Barbara Van Dyck, n’a pas été licenciée pour des infractions commises, mais parce qu’elle a déclaré sa solidarité avec les manifestants.
Ils dénoncent une « mesure disproportionnée ». Et appellent l’ensemble de la communauté universitaire à protester contre ce licenciement. « Il s’agissait d’une action non-violente qui devait permettre de remettre dans le débat en Belgique la question de la culture d’OGM », a commenté le conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais Dominique Plancke. Mission accomplie.
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