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07/05/2010

Un pauvricide pour sauver la planète

Marcel Robert

Face à la destruction avancée de notre planète par des hordes de gueux, sales, pauvres et basanés, seul le capitalisme pourra nous sauver. Mais pas le capitalisme gauchisant de nos démocraties décadentes et effeminées, seul le véritable capitalisme originel est en mesure de sauver la planète et nos modes de vie.

Pour cela, il faut achever le travail commencé par nos glorieux pères au 19ème siècle et interrompu par des décennies de mainmise communiste et maintenant islamiste sur les appareils de gouvernement.

Et ce travail doit commencer par un véritable pauvricide, à savoir l'éradication définitive des pauvres, dont le nombre grandissant est la menace principale pour la survie de notre fragile planète. C'est ce que nos vaillants capitaines d'industrie avaient tenté sans succès de faire au 19ème siècle, mais avec des méthodes artisanales, en tentant d'achever les pauvres par le travail dans les usines et dans les mines.

Mais le pauvre est tenace. En plus d'être grouillant et vulgaire, il ose se rebeller contre l'ordre divin et la puissance industrielle. Il a donc fini par proliférer à la surface de la Terre, surconsommant ses ressources, polluant la nature avec ses émanations putrides et nauséabondes, détruisant l'environnement, notre environnement, avec ses lubies irresponsables (congés payés, 35 heures, retraites, etc.).

Maintenant, tous les pauvres veulent consommer, aller en week-end avec leur bagnole pourrie qui pollue, ou même aller au ski! Cela n'est pas tenable, d'autant plus que les pauvres d'Afrique ont maintenant la prétention de vivre avec plus d'un dollar par jour et réclament aussi des écoles pour leurs enfants!

"Si vous tendez la main à un pauvre, il vous bouffe le bras" disait le philosophe Henri-Bernard Vilain. Cela allait tant qu'on pouvait envoyer la troupe de temps en temps pour décapiter quelques leaders et embastiller les autres. Mais nos démocraties décadentes ont interdit la guillotine et reconverti la Bastille en opéra pour les pauvres!

Pourtant, le problème est simple, nous sommes 6 milliards sur Terre dont 5,5 milliards de pauvres. En supprimant les pauvres, on peut retrouver une population humaine acceptable pour les ressources limitées de la planète.

En fixant la barre à 100.000 euros de revenus annuels, on peut se débarrasser de 90% de la population de la planète. L'immense avantage de cette mesure est de sauvegarder l'élite de la planète, ceux qui gagnent plus de 100.000 euros par an, pour repeupler la Terre sur des bases saines et débarrassées des miasmes et de la fange boueuse de l'humanité.

Pour que ce programme soit réalisable, il faut dès à présent préparer le futur. C'est pourquoi, avant le pauvricide final, il faut mettre au turbin tous les pauvres pour fabriquer les machines qui nous permettront de nous passer d'eux une fois qu'ils ne seront plus là.

Comme le temps presse et qu'on ne va pas attendre encore un siècle pour terminer le travail commencé par nos glorieux ancêtres, il faut rapidement supprimer toutes les mesures qui empêchent les pauvres de travailler 18 heures par jour, 7 jours sur 7, jusqu'à la mort.

Une fois que toutes les machines nécessaires à notre survie seront prêtes, il faudra envisager les modalités du pauvricide.

Comme nous sommes quand même humains et, qui plus est, imprégnés des préceptes humanistes de la religion catholique, nous ne voulons pas abattre purement et simplement tous les pauvres (ce qui nécessiterait au passage beaucoup trop de munitions).

Par ailleurs, comme nous sommes des adeptes d'une technologie raisonnée au service d'une croissance durable et partisans du recyclage des déchets, il serait donc souhaitable de jeter tous les pauvres vivants dans de vastes pressoirs au sein de mégacomplexes agro-industriels, afin de produire du biocarburant à partir de leur cadavre, ce qui permettrait au passage de faire rouler nos 4x4.

Cette mesure a le double avantage d'assurer un traitement humain des pauvres (on ne les tue pas directement) et de produire du carburant, qui plus est bio! Imaginez, 5,5 milliards de cadavres pourraient produire environ 55 milliards de litres de carburant, de quoi rouler en voiture pendant des centaines d'années encore.

Car le pauvricide ne résout pas seulement la question de la surpopulation, de la surconsommation et de la destruction de la planète, il résout aussi le problème de l'épuisement de la ressource pétrolière.

Pour une fois, les pauvres serviraient à quelque chose.

http://www.fafbook.com/magazine/read/un-pauvricide-pour-sauver-la-plante_185.html

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