La Fédération des fonctionnaires grecs (Adedy, 375 000 adhérents) lui a immédiatement emboîté le pas, en se joignant au mouvement. L'Adedy a déjà organisé quatre grèves de 24 heures dans le secteur public depuis le début de l'année pour protester contre les mesures d'austérité et de rigueur. Le Front de lutte syndicale (PAME), proche du Parti communiste grec (KKE) et influent dans plusieurs secteurs et divers syndicats du secteur privé, a aussi appelé ses membres à se mettre en grève le 5 mai.
De leur côté, les employés des transports publics ont débrayé dès mardi, tout en s'associant au mouvement national du 5 mai. A Athènes, métros, tramways et bus ont été paralysés pendant six heures ; plusieurs centaines de grévistes ont marché sur le Parlement réclamant le maintien de leur pouvoir d'achat.
"TOUT CHANGER" DANS LE PAYS
Par cet appel à la grève générale, les syndicats montrent qu'ils ne sont pas disposés à entendre les incitations aux sacrifices lancées plus tôt dans la journée par le premier ministre, Georges Papandréou, qui a estimé devant les députés de son parti qu'il fallait "tout changer" dans le pays pour rendre l'économie viable. "Nous souhaitons nous occuper enfin des ruptures, des grands changements. (...) La condition principale pour réussir c'est de tout changer dans ce pays, économie, Etat, habitudes, mentalités, comportements, pour fonder une économie viable", a martelé M. Papandréou sous les applaudissements de tous les députés de son groupe.
Pour résorber le déficit et la dette publics, maintenant chiffrés respectivement à 13,6 % du PIB et 115,1 % du PIB en 2009, le gouvernement socialiste, au pouvoir depuis octobre, a pris des mesures draconiennes de réduction des dépenses, notamment salariales, dans la fonction publique.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/27/les-syndicats-grecs-appellent-a-la-greve-generale_1343570_3214.html
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