Le fonctionnement de la catégorie d'immigration, en tant que substitut de la notion de race et agent de désagrégation de la "conscience de classe", nous fournit un premier indice. Le nouveau racisme est un racisme de l'époque de la "décolonisation", de l'inversion des mouvements de population entre les anciennes colonies et les anciennes métropoles, et de la scission de l'humanité à l'intérieur d'un seul espace politique. Idéologiquement, le racisme actuel, centré chez nous sur le complexe de l'immigration, s'inscrit dans le cadre d'un "racisme sans race" (...): un racisme dont le thème dominant n'est pas l'héridité biologique, mais l'irréductibilité des différences culturelles; un racisme qui, à première vue, ne postule pas la supériorité de certains groupes ou peuples par rapport à d'autres, mais "seulement" la nocivité de l'effacement des frontières, l'incompatilité des genres de vie et des traditions: ce qu'on a pu appeler à juste titre un racisme différentialiste. [Etienne Balibar]
Niveau 1: Le Sans-papier. Criminel de par la loi, travaille à 2,5 € l'heure. Quand il est payé. Bouc émissaire idéal. A expulser symboliquement en période électorale ou en crise économique. Peut également s'étouffer sans bruit (demander le modèle Adamu). Un avantage: misère du monde valorisable sur place, sans délocalisation. Un inconvénient: depuis l'invasion de l'Irak et de l'Afghanistan, ces colonies constituent les deux premières pourvoyeuses de demandeurs d'asile dans les pays enrichis.
Niveau 2: L'étranger. Au droit de vote réduit aux communales, c'est à dire sans droit de vote. Existe aussi en version de luxe. Demandez l'Eurocrate ou le fonctionnaire international pour témoigner de votre ouverture au monde. La version de luxe n'est cependant pas sans désavantage. A Bruxelles, elle participe notamment de l'explosion des loyers du fait de la très faible taxation de ses revenus. Pas grave, les niveaux 1 et 2 gamme standard serviront de victimes expiatoires pour la baisse du pouvoir d'achat. Si nécessaire bruler quelques sorcières en burqua pour divertir le dindon. Le niveau 2 est ainsi bien complexe. Ni noir ni blanc. Quasiment autant de Congolais que d'Américains en Belgique, mais allez savoir pourquoi tous les Américains se déguisent en Congolais, puisque seuls ces derniers sont constitués en problème... Doctor Obama/Mist'r Kabila : am I a racist?
Niveau 3: Le Belge naturalisé. Belgitude flexible pour s'adapter, comme il se doit, aux besoins du marché du travail. Offre l'avantage de pouvoir être débelgisé, c'est à dire (dé/re)naturalisé, si déviant. "Ceci n'est pas un Belge". Surréaliste comme il se doit.
Niveau 4: Le Belge d'origine étrangère. Modèle allochtone. Belge 'naturel' mais assimilé à l'étranger. Objet de droit mais non sujet. En voie d'interdiction pour les plus (dé)voilés d'entre eux. Nuisible à la cohésion sociale. Ascenseur social bloqué sur le niveau 2. Sauf pour les putes et soumises politiquement. Ces derniers se reconnaissent à leur borborygme Ni/Ni, au bruit et à l'odeur: bruit blanc et odeur de sainteté. Lavent aussi plus blanc que blanc.
Niveau 5: Le Belge 'naturel par nature'. Héritier de la pleine citoyenneté. Par le sang. Même terroriste résistant, sa nature belge ne saurait être remise en question. Le s(e/a)igneur politique par excellence. La référence. La (première) classe!
Chacune de ces catégories se décline bien entendu en genre et en classe (modulable pour tenir compte des préférences sexuelles). Demander le catalogue exhaustif sur Vlaams Belang.be/ Contactez Mari(an)ne pour la France. Spéciale réduction en temps de crise. Catalogue-photos ci-dessous (le catalogue d'images lié à cet article ne peut être publié sur notre site. Vous pouvez néanmoins le consulter sur le compte Facebook de Mr. Chichah).
http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2693:de-la-hierarchie-des-races-en-belgique-ou-de-ses-5-niveaux-de-citoyennete&catid=6:articles&Itemid=11
Sem comentários:
Enviar um comentário