À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.

17/01/2009

Palestiniens en / hors camps - Formes sociales, pratiques des interstices

Revue Asylon(s) - N°5 Palestiniens en / hors camps

De la sociologie politique à l’anthropologie, ce numéro tente de proposer des approches qui mêlent contextes socio-politiques et histoire des formes urbaines, notamment celle du camp, y compris dans ses relations avec les espaces environnants, et intérêt pour les pratiques du quotidien qui confèrent du sens à la situation d’exil. Une des perspectives adoptées consiste à interroger les pratiques quotidiennes et routinières et de voir en quoi elles dessinent des parcours selon lesquels, entre optimisme et pessimisme, les individus construisent la familiarité de leurs mondes. Ainsi, des implications de l’adoption d’une convention esthétique chez un musicien à celles de la transaction identitaire dans les couples mixtes, ce sont des univers instables et précaires mais néanmoins personnels, qui se donnent à voir dans les hésitations comme dans les convictions. Ces engagements se traduisent également par des formes culturelles inédites, à l’instar du rap palestinien au Liban dont les dénonciations du camp comme ghetto urbain approprient une musique mondialisée pour proposer un discours local novateur.

Dossier réalisé sous la direction scientifique de Kamel Doraï, géographe, chercheur au CNRS à l’Institut Français du Proche-Orient, Damas et chercheur associé à Migrinter (Mohamed-Kamel.Dorai@univ-poitiers.fr) et Nicolas Puig, anthropologue, chercheur à l’IRD, affecté à l’IFPO de Beyrouth (nicolas.puig@free.fr).

INTRODUCTION

Kamel DORAÏ et Nicolas PUIG, "Introduction : Espaces palestiniens au Proche-Orient - Formes urbaines, pratiques des interstices"

En cette année du soixantième anniversaire de la nakba, la catastrophe, qui marqua l’exil de 700 000 Palestiniens hors des frontières de la Palestine historique, ce numéro entend apporter des éclairages sur la façon les réfugiés développent par leurs pratiques et leurs perceptions des espaces fréquentées, inégalement, physiquement ou de façon imaginaire, une urbanité en situation de marginalisation sociale et politique. (...) Lire la suite : LIRE

Première partie : LES CAMPS PALESTINIENS DU PROCHE-ORIENT : FORMES SOCIALES ET URBANITES

Le camp, terme générique relativement inapproprié eu égard aux caractéristiques des espaces urbains qu’il désigne, renvoie à des formes spatiales très diverses qui vont d’une situation extrême de confinement à une relative insertion dans leur environnement qui les constitue par certains aspects en quartier de ville. La prise en compte de la forme sociale, de la charge politique et du destin urbain des camps palestiniens au Proche-Orient met en lumière la force des évolutions et la complexité des situations et des statuts de ces espaces.

Sari HANAFI, Palestinian Refugee Camps in Lebanon As a Space of Exception. - LIRE

Jalal AL-HUSSEINI, Les camps de réfugiés palestiniens au Proche-Orient, entre norme du droit au retour et intégration socioéconomique - LIRE

Nadia LATIF, Space, Power and Identity in a Palestinian Refugee Camp. - LIRE

Kamel DORAÏ, Du camp à la ville. Migrations, mobilités et pratiques spatiales dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban - LIRE

Deuxième partie : PALESTINIENS DANS L’EPREUVE : JEU DES CONTRAINTES, PRATIQUES DES INTERSTICES

Le second corpus de textes s’intéresse aux Palestiniens dans l’épreuve en examinant les pratiques interstitielles qui prennent corps dans le jeu des contraintes sociales. Quatre textes illustrent sur des terrains variés la façon dont chacun tente d’avoir prise sur son existence malgré la précarité et la vulnérabilité qui résultent des environnements géopolitiques et des rapports problématiques à l’échelle microsociale avec les populations porteuses d’altérité, parfois de menace, nationaux libanais ou israéliens notamment.

Nicolas PUIG, « Le monde entier dans un seul instrument » : Itinéraires « hors les camps » de palestiniens au Liban - LIRE

Sylvaine BULLE, Une urbanité dans l´épreuve : le mur de séparation à Jérusalem et ses bordures - Eléments pour une analyse des actions situées en milieu problématique - LIRE

Daniel MEIER, Les couples libano-palestiniens à Beyrouth : profils marginaux du centre. - LIRE

Sylvain PERDIGON, Yet another lesson in pessoptimism - A short ethnography of hope and despair with one Palestinian refugee in Lebanon. - LIRE

Troisième partie : DOCUMENTS

À propos de la guerre d’Irak, de la situation spécifique des réfugiés au Liban et de la lutte nationale « au quotidien » à Badddawi au Nord Liban, les contributions renseignent différents aspects plus ou moins dramatiques de la vie des Palestiniens de la région. En effet, la situation catastrophique dans les camps d’urgence édifiés à la frontière irako-syrienne et l’absence de gouvernance efficace des camps et la fragmentation politique des palestiniens au Liban constituent quelques exemples des difficultés rencontrées par cette population. Tandis que la pérennité de la lutte nationale, certes sous des formes diverses, témoigne de sa capacité de résistance.

Silvia ROSSI , Le drame ignoré des Palestiniens d’Irak et l’exode vers la Syrie. - LIRE

Manal KORTAM, Le rôle des acteurs locaux dans le processus d’incorporation des Palestiniens au Liban. - LIRE

Amanda DIAS, Lutte nationale et lutte quotidienne dans le camp de réfugiés de Beddawi - LIRE

Contribution à une sociologie politique du HCR : le cas des politiques européennes et du HCR au Maroc

TERRA-Editions, Collection "Etudes"

"Pendant près de cinquante ans la représentation au Maroc du Haut-Commissaire aux Réfugiés (HCR) de l’Organisation des Nations Unies était symbolique et inerte. Fin 2004, la direction internationale, à Genève, réforme la politique relative aux exilés originaires d’Afrique subsaharienne transitant par le territoire marocain. Pourquoi ce changement de politique du HCR au Maroc à la fin de l’année 2004 ? L’hypothèse examinée est celle d’une corrélation avec un autre évènement intervenu en novembre 2004 : l’adoption par l’Union Européenne du Programme de la Haye (2004-2009) qui impulse des politiques antimigratoires notamment « l’externalisation de l’asile » tendant à fixer les exilés dans les pays voisins de l’Union Européenne. Pour tester cette hypothèse, il est d’abord nécessaire d’objectiver, pour les surmonter, certains obstacles contextuels et cognitifs à une sociologie politique du HCR qui soit indépendante de l’institution étudiée. Dans cette perspective, l’analyse du rôle du HCR dans la genèse des politiques européennes, entre 2002 et 2004, et l’observation de son activité au Maroc de 2005 à 2007 permettent de valider l’hypothèse initiale et de faire apparaître les principaux résultats de cette activité : surmédiatisation de la présence des exilés en transit, gonflement artificiel de la demande d’asile, clivage des milieux associatifs et confessionnels de solidarité, focalisation des débats publics sur la minorité reconnue par le HCR laissant la majorité des exilés sans arguments de défense face à la répression policière… Cette étude de cas plaide pour des recherches sur le « gouvernement humanitaire » qui préservent l’autonomie des sciences sociales contre la tendance, aujourd’hui dominante dans les milieux associatifs et académiques du secteur, à l’osmose idéologique et financière avec lui."

Pour citer cette étude : VALLUY Jérôme, Contribution à une sociologie politique du HCR : le cas des politiques européennes et du HCR au Maroc, TERRA-Editions, Collection "Etudes" (http://terra.rezo.net/article571.html), mai 2007, 74 pages.

Institutionnalisation de la xénophobie en France

Revue Asylon(s)- N°4 Institutionnalisation de la xénophobie

L’Observatoire de l’institutionnalisation de la xénophobie (Observ.i.x) est un collectif de chercheurs en sciences de l’humain et de la société créé face aux amalgames gouvernementaux de l’identité nationale et de l’immigration. Il vise à favoriser l’autonomie de la production intellectuelle, des savoirs scientifiques et de leur diffusion en ce qui concerne l’érosion des perceptions humanistes de l’altérité et la stigmatisation de l’étranger comme problème, risque ou menace dans le fonctionnement ordinaire d’autorités instituées (ministérielles, administratives, judiciaires, médiatiques, scientifiques, intellectuelles, scolaires, économiques, partisanes, associatives...). Il étudie également le développement de la xénophobie dans l’ensemble de la population sous l’effet des discours et des actes de ces autorités.

Cette publication est le résultat de réunions de travail entre les chercheurs de l’observatoire, appels publics à contributions et sélections de textes par le Groupe de Pilotage de l’observatoire. Le fonctionnement de l’observatoire et les adresses électroniques des membres du Groupe de Pilotage sont à cette adresse : http://observix.lautre.net/spip.php....

    Première partie : CULTURES COLONIALISTES ET ANTIMIGRATOIRES
    L’institutionnalisation de la xénophobie, à la fin du XXème siècle est liée à des transferts de différents dispositifs juridiques, politiques, éducatifs, médicaux, sociaux ou urbanistiques - cette liste n’est pas exhaustive - élaborés et mis en oeuvre dans les colonies puis appliqués en métropole aux "colonisés immigrés" puis, après les indépendances, aux immigrés. Ces transferts de la colonisation à la lutte antimigratoire sont d’autant plus efficients qu’ils prennent place dans une culture politique façonnée, dans son rapport aux étrangers, par des décennies de justifications intellectuelles et politiques de la colonisation, des présentations dévalorisantes des populations colonisées et d’une inconscience mémorielle durablement entretenue, dans les métropoles, de cette histoire toujours actuelle du fait colonial.

    Amzat BOUKARI-YABARA - Black History Month et Journée de Célébration : l’institutionnalisation de la mémoire de la Traite Négrière, de l’esclavage et de son abolition aux Etats-Unis et en France à partir du calendrier - LIRE

    Noemi MICHEL - Quelle conscience postcoloniale française ? L’exemple du débat politique et intellectuel autour de la mémoire coloniale - LIRE

    Hervé ANDRES - Droit de vote : de l’exclusion des indigènes colonisés à celle des immigrés - LIRE

    Olivier LE COUR GRANDMAISON - Colonisés-immigrés et “périls migratoires” : origines et permanence du racisme et d’une xénophobie d’Etat (1924-2007) - LIRE

    Benoît LARBIOU - L’immigration organisée. Construction et inflexions d’une matrice de politique publique (1910-1930) - LIRE

    Mathieu RIGOUSTE - Purifier le territoire. De la lutte antimigratoire comme laboratoire sécuritaire (1968-1974) - LIRE

    Marie PERETTI-NDIAYE - La Corse, une figure rhétorique du racisme - LIRE

    Sandrine DURAND, Abir KREFA - Politique migratoire et instrumentalisation de la question du genre en contexte post-colonial. Le cas des "mariages forcés - LIRE


    Deuxième partie : L’ALTERITE IMMIGREE CONSTITUEE EN PROBLEME
    En relation avec des phobies antimigratoires qui s’amplifient, les identités sociales de certaines catégories de personnes, perçues comme immigrées, sont de plus en plus stigmatisées tant par les acteurs gouvernementaux que par les citoyens ordinaires, comme à l’origine d’un problème public, qui est moins celui de l’identité nationale que de l’altérité sociale. En ce sens, l’institutionnalisation de la xénophobie, est une convergence de discours publics et d’actions publiques qui tout en désignant ces différences comme des sources de perturbations et de conflictualités au sein de la société exacerbent les processus sociaux de différentiation et de mise en opposition des identités sociales multiples qui composent toute société.

    Younes ABOUYOUB - Le paria politique : Constructions cinématographiques d’une altérité apyre et anthropologie différentialiste aux Etats-Unis - LIRE

    Ludmila ACONE - La question de la langue comme instrument de la violence institutionnelle - LIRE

    Benoît LARBIOU - Le problème de l’origine étrangère. Entre nature et culture Catégorisation et problématisation de la question de l’origine étrangère dans les discours publics - LIRE

    Isabelle HIDAIR - L’immigration étrangère en Guyane : entre stigmatisation et stratégie de récupération - LIRE

    Jean-Baptiste DUEZ - Les Roms de Seine-Saint-Denis. Un éternel provisoire. - LIRE

    Victor COLLET - Les savants « héritiers de l’immigration » : un problème ? Controverses autour de la mobilisation pour un « collège Abdelmalek Sayad » - LIRE

    Aurélie JEANTET , Pierre LENEL, Emmanuelle SAVIGNAC - Quelle place pour qui dans les entreprises françaises ? - La « diversité » : un cache-sexe pour des représentations raciales - LIRE.


    Troisième partie : DES PENSEES LIMITEES PAR LA CRAINTE DE L’AUTRE
    L’institutionnalisation de la xénophobie semble dépendre, pour une part au moins, des productions intellectuelles, journalistiques, scientifiques et pédagogiques en ce qu’elles donnent à voir ou au contraire occultent du rapport à l’étranger au cours de notre histoire et dans la participation qu’elles peuvent avoir à la construction de l’étranger comme problème, risque ou menace. Cette tendance d’une culture politique plonge ses racines dans les écrits présentés aux enfants dès l’école, dans les théories qui guident les analyses gouvernementales, dans les images médiatiques qui façonnent l’opinion publique.

    Alexandre BLANC - Images de l’Autre dans les manuels scolaires d’Histoire et de Géographie des années 1950 au début des années 1980 Vision d’une génération ? - LIRE

    Audric VITIELLO - L’école et l’altérité : crispation identitaire et crispation institutionnelle - LIRE

    Jo ARDITTY, Philippe BLANCHET - La « mauvaise langue » des « ghettos linguistiques » : la glottophobie française, une xénophobie qui s’ignore - LIRE

    Rada IVEKOVIC - Traduire les frontières. Langue maternelle et langue nationale - LIRE

    Salim CHENA - L’Ecole de Copenhague en Relations Internationales et la notion de « sécurité sociétale ». Une théorie à la manière d’Huntington. - LIRE

    Mathilde BERENI - De l’application professionnelle des routines journalistiques à la production du racisme ordinaire La couverture de l’affaire du foulard islamique par les médias d’élite français (avril 2003- mars 2004) - LIRE

    Mathieu PETITHOMME - La candidature Turque et la construction subjective d’un « autre » à la communauté des européens. Une analyse systématique des discours de la presse en France, en Belgique et en Grande-Bretagne. - LIRE

    Maryse TRIPIER - Circulations entre catégories du sens commun, catégories administratives, catégories statistiques : à propos du débat sur les statistiques ethniques. - LIRE.


Quatrième partie : DES POLITIQUES DE MISE A L’ECART DES ETRANGERS
Dans le processus historique d’institutionnalisation de la xénophobie, l’action publique joue un rôle majeur dont les effets ne se mesurent pas principalement à l’aune des critères technocratiques d’évaluation des politiques publiques, mais de leurs effets idéologiques produits dans la société : les politiques publiques, en présentant comme « techniques » les solutions à des problèmes posés comme implicitement « évidents », imposent des idéologies aussi fortement que certains partis politiques. Elles imposent notamment certaines définitions de problèmes publiques en particulier celle de l’étranger surnuméraire comme un problème, un risque ou une menace pour la société.

Lionel GALLIANO - La situation juridique de l’étranger en France ou l’insécurité juridique comme moyen de régulation de l’immigration - LIRE

Ségolène BARBOU DES PLACES - La catégorie en droit des étrangers : une technique au service d’une politique de contrôle des étrangers - LIRE

Olivier NOËL - Politique de diversité ou politique de diversion ? Du paradigme public de lutte contre les discriminations à sa déqualification juridique - LIRE

Marc BERNARDOT - De SONACOTRA à ADOMA (1992-2006). Eléments de cartographie des nouvelles institutions de gestion de l’immigration et de l’intégration - LIRE

Béatrice MESINI - Flexi-insécurité dans un secteur en tension : processus de segmentation statutaire et ethnique du marché des saisonniers étrangers dans l’agriculture - LIRE

Nikolas KOUNTOURIS - La négociation de la politique européenne en matière d’asile. Enjeux, luttes et dynamiques institutionnelles. - LIRE

Caroline LANTERO - L’« européanisation » des politiques d’asile en Amérique du nord. - LIRE

Delphine PERRIN - L’étranger rendu visible au Maghreb La voie ouverte à la transposition des politiques juridiques migratoires européennes - LIRE

Psychologisation dans la société

Connexions - no81 –2004/1

Serge Blondeau et Jean Claude Rouchy - Éditorial - La banalisation du « psy » - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Emmanuel Diet - Objectivation psychologique et perversion pédagogique - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Gérald Boutin - L'approche par compétences en éducation : un amalgame paradigmatique - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Gilles Amado - Le coaching ou le retour de Narcisse ? - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Jean-Pierre Algoud - La société face à la demande de bonheur - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Michel Boutanquoi - Travail social, psychologisation et place du sujet - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Magalie Bonnet et Jean-Pierre Minary - L'aide professionnelle à domicile pour les personnes âgées : les conditions d'une relation d'intimité professionnelle - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Pascal Hachet - Cryptes et fantômes dans l'institution: L'exemple de la prise en charge des toxicomanes - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF

Pascal Le Maléfan - Pourquoi les psychologues ? - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Natalia Logvinova - Que savons-nous du chômage en Russie ? - [ Résumé ] [ Version HTML ] [ Version PDF ]

Urgence humanitaire à GAZA

Médecins du Monde dénonce l’attaque qui a touché hier l’hôpital al-Quds de Gaza et condamne le fait qu’en dépit du droit humanitaire, un lieu de soins abritant des malades et des blessés, puisse être la cible de bombardements. Cette attaque témoigne de la situation dramatique que vit la population et du désastre humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza.
Après 21 jours d’offensive et malgré de nombreuses tentatives, les équipes de Médecins du Monde n’ont toujours pas accès à la population de la bande de Gaza, prise au piège des combats et nécessitant des secours indispensables. Malgré les autorisations de principe accordées par les autorités israéliennes, l’unique point de passage proposé à nos équipes, celui d’Erez, est impraticable en raison des combats. La trêve de trois heures par jour, annoncée le 6 janvier par Israël, n’est en réalité pas respectée.

Pobres & ricos - Sondagem: Como os portugueses vêem as desigualdades sociais

Um salário de 5 mil euros, dizem os inquiridos da primeira sondagem do projecto Nós, Portugueses, é de 'milionário'; Um de 560 euros marca a fronteira da pobreza. Todos os resultados numa INFOGRAFIA INTERACTIVA

por Álvaro Rosendo, Francisco Rodrigues, Manuela Tomé, Pedro Monteiro e Rui Pita (INFOGRAFIA) Francisco Rodrigues (FLASH) - 15 Jan 2009

Veja todos os quadros desta sondagem descarregue o pdf

Cerca de dois terços dos portugueses consideram que o mais importante para definir a riqueza é o conjunto de todos os bens que uma pessoa tem (dinheiro, casas, etc.). Na opinião da maioria, uma pessoa pode ser considerada rica quando o valor total dos seus bens atinge cerca de 1,3 milhões de euros. Por outro lado, 5 mil euros é o ordenado médio mensal a partir do qual uma pessoa pode ser considerada rica para os 33% dos portugueses que partilham da opinião que o que se ganha mensalmente é o mais importante para definir a riqueza de alguém (e não os bens que tem).

Deste estudo resulta ainda que, para os inquiridos, do total de ricos que existe actualmente em Portugal, dois terços já nasceram ricas (por exemplo, através de herança) e apenas um terço se tornou rico ao longo da sua vida. A sorte, e não o esforço da própria pessoa, é o factor que mais contribui, na opinião dos portugueses, para que uma pessoa fique rica. No entanto, se somarmos a desonestidade, a corrupção e o tráfico de influências, obtemos um acumulado de referências que quase atinge o obtido pela sorte. Ou seja, os portugueses acham que é com sorte ou desonestidade que se atinge a riqueza e não com esforço ou trabalho...

Por outro lado, os inquiridos consideram que uma pessoa solteira que ganhe, em média, menos de 560 euros por mês é considerada pobre, assim como uma família de 4 pessoas que ganhe menos de 1350 euros por mês. Os inquiridos são ainda da opinião que cerca de 70% da população portuguesa é pobre.

A sondagem revela ainda que o dinheiro é tido como o aspecto mais importante para pertencer a um nível social mais elevado. embora ter um curso superior também seja considerado importante para se poder ter um status mais elevado.

in Visão

Vie et mort dans la pensée de Frantz Fanon

Matthieu Renault - 9 janvier 2009 - Sens critique

"Dans l’œuvre de Frantz Fanon s’opère progressivement un passage, sinon une substitution, de la thématisation de la pathologie du colonisé en termes d’aliénation à sa thématisation en termes de dépersonnalisation. Il n’est pas question ici d’analyser les modalités de ce passage ni même de dresser le tableau pathologique d’une telle dépersonnalisation ; nous désirons uniquement rendre compte de l’un de ses aspects, à savoir l’expérience ou la sensation subjective d’une mort dans la vie afin d’élucider sa liaison avec une situation objective, la situation coloniale et sa contestation en tant qu’elles relèvent peut-être d’une biopolitique en un sens qui reste à définir. Il ne sera néanmoins pas inutile de débuter avec quelques considérations d’ordre général sur la notion de dépersonnalisation en psychopathologie." -

Marx está superado?

Nildo Viana - La Insignia. Brasil, maio de 2006

É corrente nos meios acadêmicos a afirmação de que Marx está superado. Até parece aquela velha história: uma mentira repetida centenas de vezes acaba passando por verdade. Desde o final do século 19 e início do século 20 se fala em "crise do marxismo" e não passam mais de cinco anos para aparecer alguém repetindo a fórmula da superação de Marx e do marxismo. O verdadeiro problema está em saber por qual motivo esta afirmação, apesar de todas as evidências em contrário, acaba sendo aceita por alguns, reproduzida por outros e ganha, em determinados momentos, ressonância acadêmica.

A insistência na superação do marxismo e das obras de Marx é tão grande que se faz necessário retomar as evidências contrárias a tal afirmação. Para se colocar que determinadas idéias estão ultrapassadas é preciso comprovar isto sob duas formas simultâneas: do ponto de vista da teoria e do ponto de vista da prática. Obviamente que muitas teses de Marx são criticadas (assim como diversos outros pensadores considerados "clássicos" e que ninguém diz estar "superados", tal como Weber, por exemplo). Como ele, enquanto indivíduo, morreu, então não pode responder. No entanto, muitos concordam com suas teses e as defendem em seu lugar. Já se disse que para alguma idéia estar morta é preciso que ela não tenha mais defensores. Não é este o caso das idéias de Marx. Independentemente disto, é possível se afirmar que as teses de Marx foram refutadas cabalmente e que seus erros foram comprovados. Porém, nenhum pensador ainda conseguiu esta proeza. Alguns tentaram desacreditar algumas teses pontuais de Marx, mas além de não terem sido muito felizes, ainda encontraram vários outros criticando-os por seus equívocos, que vão desde a incompreensão do pensamento de Marx até a deformação, com raras exceções. Do ponto de vista prático, as idéias de Marx sobrevivem, tanto nos meios acadêmicos, quanto nos meios políticos. E se por acaso toma-se não o pensamento de Marx mas o marxismo, então a situação se complica, pois o número de teses e desdobramentos se revela quantitativamente elevado e qualitativamente complexo. Assim, tal comprovação não se realiza sob nenhum dos dois pontos de vistas, nem do teórico, nem do prático.

Sendo assim, como se pode acreditar na ingênua afirmação da ultrapassagem do pensamento de Marx? Não iremos discutir as fontes sociais deste posicionamento, desde as divergências políticas, passando pelas contrafações acadêmicas por motivos da competição interna da comunidade científica, até chegar aos eternos candidatos (acadêmicos ou políticos, à direita ou à esquerda) a substitutos de Marx, que precisam destruir o ídolo para se colocar no lugar dele. Basta, para nosso objetivo, apresentar a questão fundamental para entender esta aceitação da superação de Marx. Podemos dizer que por detrás desta tese subjaz uma visão do desenvolvimento do saber de matriz oriunda do senso comum, das representações cotidianas ilusórias. Trata-se de uma visão pautada numa concepção evolucionista do saber, segundo a qual, a melhor tese é a última veiculada, ou do último livro publicado, ou, ainda, do último sensacionalismo acadêmico. O caráter volúvel da opinião pública e dos meios acadêmicos fornece a explicação para o fenômeno do pensador que foi superado durante todo o século 20 e continua sendo superado até os dias de hoje, deixando de lado a contradição evidente: para quê superar o já superado? A resposta só pode ser: porque ainda não foi superado e por isso o esforço contínuo pela superação, uma versão contemporânea e grotesca do trabalho de Sísifo.

Manipulação: espaços e poder

Luís Carlos Lopes - La Insignia. Brasil, março de 2007.

Manipular significa tratar o outro como um boneco de ventríloquo. Negar a alteridade e fazer com que o outro seja apenas uma caixa de ressonância dos desejos e vontades do manipulador. Há quem duvide que isto seja possível de ser feito e imagine um mundo idílico de homens e mulheres absolutamente livres, donos de seus destinos e capazes de compreender o que os envolve. Os manipuladores adoram que se imagine que as coisas do mundo funcionam deste modo. Nada mais conveniente, para quem adota o papel de controlar os menos preparados ou menos capazes de compreender.

A manipulação não é genética e não precisa ser necessariamente parte da manifestação de uma doença mental. Não raro, os manipuladores são um pouco loucos, não daqueles que sofrem tratamentos e padecem nos ambulatórios e hospitais psiquiátricos. Ao contrário, para o manipulador, loucos são os que não aceitam serem manipulados. Eles se imaginam donos da normalidade e fiadores do que ela possa ser considerada. O conto O Alienista de Machado de Assis é um bom exemplo literário de onde a manipulação pode levar.

A manipulação é uma arte, sempre aprendida de outros manipuladores. Hoje, existem escolas que ensinam esta arte. Estes cursos usam títulos mais nobres e aparentemente desconectados desta velha obsessão. Ninguém gostaria de ser qualificado como manipulador. O objetivo maior da mesma arte é o de conseguir que seus objetos, isto é, os outros, sejam dóceis e não reajam a qualquer expediente usado para convencê-los da 'verdade'.

Quem tem o hábito de instrumentalizar os outros imagina o mundo dividido entre escravos, inimigos e mestres. Os escravos seriam os que aceitam passivamente a dominação. Os que reagem e se libertam são os inimigos. Os mestres são os parceiros da ordem hierárquica de controle. Os manipuladores simplificam a ordem social e tiram proveito desta absurda construção simbólica.

Seus esquemas de poder funcionam porque se autoafirmam como verdades inquestionáveis. Se conseguem aderentes, tudo está resolvido, pelo menos, até que algo ocorra, desestabilizando as estruturas de poder. Isto, felizmente, ocorre freqüentemente. Eles temem afundar no pântano, por isto costumam dizer, por exemplo, "que o preço da liberdade é a eterna vigilância". Guardam o segredo do possível naufrágio a sete chaves. Tentam evitar que seus comandados conheçam suas fraquezas e a possibilidade de serem destruídos.

O ambiente onde os manipuladores agem é de natureza social, por isto, quando eles surgem no cenário, não vieram do nada. Representam o poder existente, nas suas múltiplas facetas. Esta velha arte foi criada como estratégia de controle, pensada como meio de impedir o acesso ao conhecimento ou de fazer que os que estiverem em posição subalterna aceitem a dominação sem reclamar. Neste sentido, quem manipula também é manipulado.

A velha retórica desenvolveu-se, há pelo menos dois mil e quinhentos anos, como arte da manipulação e também como forma de esclarecimento. Portanto, o combate à manipulação só alcança seus objetivos se seus objetos conseguem se contrapor argumentativamente. Ela não consegue ser vencida e erradicada, usando-se apenas a violência física ou verbal. Só é derrotada profundamente com o estabelecimento de um conhecimento desarmado, capaz de convencer sem impor ou manipular.

Os quatro principais espaços da manipulação nos tempos que correm são os da política, da publicidade, da propaganda política e das relações afetivas. Certamente, não será difícil apontar outros, mas se considera que, no nosso tempo, estes reinam soberanos, estando profundamente interligados.

No campo da política, a manipulação faz parte do arsenal bélico dos seus usuários, tal como afirma Philippe Breton. É possível mencionar inúmeros exemplos, onde eleitores e simples cidadãos foram fortemente manipulados para que concordassem com alguma decisão mais grave. No mundo do espetáculo midiático, a política se transformou numa espécie de jogo público, televisionado, onde o que realmente se sabe, se pensa ou vai se fazer não é dito ou é, apenas, mencionado de modo cifrado, incompreensível pelo grande público.

Através deste jogo consegue-se que as pessoas comuns aprovem coisas que depois podem gerar arrependimentos. 'O que está feito, está feito', é uma frase dita com muito gosto por manipuladores profissionais. Em momentos onde se estabelecem crises de qualquer natureza e dificuldades de rumo, os manipuladores entram em cena com seu arsenal, tudo está pronto para mais facilmente convencer, sem ter que provar nada. Um clima emocional exaltado é um cenário ideal para que estas pessoas atuem.

A publicidade e a propaganda, que são alguns dos maiores investimentos privados e públicos da atual fase da modernidade, revelaram-se como campos férteis para a manipulação. Através delas, vendem-se produtos, idéias e comportamentos. Compram-se consciências e se estabelecem 'verdades' irrecorríveis.

Existem inúmeras técnicas para operar tais procedimentos. Destas, como destaca o mesmo autor francês, o amálgama exerce um papel fundamental. Amalgamar, neste sentido, é misturar uma bela mulher com o anúncio de um automóvel ou associar a cor de uma bebida a um tipo feminino reputado como belo. Fazer um político desonesto parecer a pessoa mais pudica do planeta. Construir imagens a partir da emoção de seus consumidores, buscando a empatia e fugindo dos programas e idéias a serem desenvolvidas. Em suma, provocar a catarse, isto é, a paralisia do pensamento.

Obviamente, pode-se imaginar a publicidade e a propaganda como algo que não esteja no campo da manipulação. Não se acredita que as funções informativas e argumentativas de ambas tenham que ser necessariamente desta ordem. É verdade que no mundo em que vivemos são poucos os exemplos. Mas eles existem. Nem toda a publicidade e a propaganda podem ser categorizadas como exercícios de manipulação. Aliás, os manipuladores amam as fórmulas que incluem tudo em um mesmo saco.

Nas relações afetivas atuais, bastante perturbadas pelos problemas de nosso tempo, a manipulação é visível, por exemplo, em um sobrevôo rápido do noticiário policial ou na simples leitura de processos judiciais. Estes são uma fonte rica, para que se compreendam como estão sendo as relações entre as pessoas. É bastante comum se encontrar notícias que, se depuradas dos seus inerentes exageros, conduzem a descrição de relações onde a manipulação foi a razão de crimes e de outros comportamentos violentos. Nas questões que chegam à justiça, a manipulação se torna complexa pela gama de interesses envolvidos.

As relações afetivas são igualmente perturbadas pela pressão do consumo e pelo mal-estar que a manipulação da grande e da pequena política gera na vida das pessoas. A possibilidade de ser feliz depende também de fatores externos ao processo de desenvolvimento do entendimento entre amantes, pais e filhos, amigos, colegas de trabalho etc. Um quadro geral de mimetização dos hábitos da manipulação vem penetrando no tecido social e causando velhos e novos danos. Não há como existir entendimento, se um não escuta o outro, se a emoção controla e impede qualquer possibilidade de racionalidade, se os problemas não são objetivados e se as pessoas são obrigadas a aceitar o que não desejam.

O consumo de emissões ficcionais, amplamente difundidas pelos meios de comunicação disponíveis, reforça e legitima os princípios da manipulação. Isto atrapalha ainda mais a busca da felicidade, que se imagina como objetivo comum de todos. Considera-se que o caráter ficcional é a essência da programação dos veículos que atingem a maior parte da população, principalmente, nos países mais pobres. Isto se aplica até mesmo aos programas, tais como os telejornais, que se dizem realistas e racionais.

Somente o esclarecimento pode vencer a manipulação. O importante é conseguir mecanismos potentes que levem a discussão do problema para muitos. Só assim podem-se infringir derrotas aos manipuladores e desmontar os seus esquemas de reprodução. Silenciar significa fazer o jogo de quem se alimenta da omissão e da ignorância.

Guerre de Gaza : phosphore blanc, le nouveau napalm?

Isolda Agazzi - Tribune des droits humains - 16/01/2009

(De Genève) "Israël utilise des bombes incandescentes contre la population civile de Gaza" dénonce le Centre palestinien pour les droits de l’homme, ONG basée à Ramallah. "Au seizième jour de l’offensive israélienne, au moins une centaine de civils de la région de Khan Younis souffraient de brûlures de la peau, spasmes et sérieuses difficultés respiratoires imputables à ces bombes. Le Centre est en train de mener une enquête sur l’utilisation et les composantes de ces armes létales par la force d’occupation israélienne."

S’agit-il du phosphore blanc, reconnaissable aux nuages de fumée qu’il provoque et à l’odeur d’ail qu’il dégage? "Oui, assure Raji Sourani, directeur de l’organisation, de passage à Genève pour la session spéciale du Conseil des droits de l’homme sur Gaza. L’utilisation de phosphore blanc contre des civils, dans des zones d’habitation très peuplées, est interdite par le droit international."

De son côté, Human Rights Watch appelait Israël, le 10 janvier, à "arrêter l’utilisation illégale de phosphore blanc à Gaza." La France renchérissait deux jours plus tard, demandant à l’Etat hébreu de ne pas utiliser ce genre d’obus. A noter que des médecins norvégiens ont aussi soupçonné l’armée israélienne d’utiliser un nouveau type d’armes dites DIME, selon le quotidien Le Monde.

Comme à Fallouja?

L’ONG italienne Un Ponter per… avait réalisé l’un des rares documentaires sur l’usage et les conséquences du phosphore blanc à Fallouja en Irak. Dans un article intitulé "Phosphore blanc à Gaza: Israël nie, mais les accusations se multiplient » et publié sur son site Internet, l’ONG fait remarquer qu’en l’absence de journalistes et d’observateurs internationaux, les blogueurs palestiniens de Gaza ont été les premiers à accuser Israël d’utiliser ce produit. Martina Pignatti, responsable des programmes à Gaza pour l’ONG, commente:

"Nous ne sommes pas des experts militaires. Mais les témoignages concordent et les images sont les mêmes qu’à Fallouja. Dans les faits, le phosphore blanc est utilisé comme une arme chimique, une arme de destruction massive. C’est très grave qu’il n’y ait pas encore de condamnation ferme d’Israël pour ces crimes de guerre. Et que l’opinion publique internationale soit si peu informée."

"Une attaque au phosphore blanc ne peut pas être considérée comme une frappe chirurgicale, assène Kasra Mofarah, ancien coordinateur de la plate-forme des ONG en Irak, joint par téléphone. Elle provoque des brûlures terribles qu’aucun service hospitalier n’est capable de soigner."

Un nouveau napalm?

Le phosphore blanc serait-il un nouveau napalm? "Non", assure Ludovic Monnerat, rédacteur en chef adjoint de la Revue militaire suisse:

"Le napalm, c’est de l’essence gélifiée et mise à feu. Le phosphore blanc n’est pas aussi dangereux, même si c’est une sale arme. Il n’est pas considéré comme une arme chimique au sens de la convention du même nom et n’est donc pas interdit. Mais différents acteurs estiment le contraire et la controverse fait rage."

Où Israël se procurerait-il cette substance? L'expert militaire répond:

"J’imagine qu’ils la fabriquent eux-mêmes. Paradoxalement, certains pays soumis aux embargos sur les armes finissent par développer une industrie indigène et produire localement le matériel militaire qu’on voulait interdire. L’Afrique du Sud et Israël sont devenus de grands exportateurs d’armes. La Suisse ne vend d’ailleurs quasiment pas d’armes à Israël et la coopération militaire entre les deux pays profite surtout à la Suisse."

Droit humanitaire violé?


Les conventions de Genève

Les Conventions de Genève

Les quatre conventions de Genève et leurs protocoles additionnels sont au cœur du droit international humanitaire, connu aussi comme le droit des conflits armés. Le DIH vise à réglementer les conflits pour en limiter les effets, notamment sur les civils, mais aussi sur les prisonniers de guerre.

Les quatre conventions ont été adoptées en 1949. La première porte sur l’amélioration du sort des blessés et des malades dans les forces armées en campagne; la deuxième vise à l’amélioration du sort des naufragés, des malades et des forces armées sur mer; la troisième porte sur le traitement des prisonniers de guerre; la quatrième sur la protection des civils en temps de guerre. Les deux protocoles additionnels de 1977 visent la protection des victimes des conflits armés internationaux (I) et la protection des victimes des conflits armés non internationaux (II). Un troisième protocole a été adopté en 2005, portant sur l’adoption d’un signe distinctif additionnel.

L’armée israélienne a assuré que l’utilisation de ses armes "s’exerçait dans le cadre des limites légales du droit international". Anyssa Bellal, de l’Académie de droit international humanitaire de Genève, explique:

"Les munitions au phosphore blanc ne sont pas interdites par le DIH [droit humanitaire international], contrairement à d’autres armes comme les bombes à fragmentation, les mines anti-personnel et les armes chimiques. Mais leur utilisation est soumise aux principes de ce même droit: elles ne doivent pas causer de maux superflus et il faut distinguer entre civils et combattants."

Daniel Klingele, chef de la section DIH au ministère suisse des Affaires étrangères, renchérit:

"Quand une armée utilise du phosphore blanc dans des zones densément peuplées, elle doit prendre des précautions particulières, renchérit afin de réduire au minimum les pertes et blessures sur la populations civile et les dommages aux biens matériels."

Human Rights Watch considère que le droit international coutumier interdit l’utilisation des armes au phosphore blanc dans un endroit aussi peuplé que la bande de Gaza, d’autant plus que d’autres armes, moins nuisibles, sont disponibles.

Le CICR refuse de s’exprimer sur l’utilisation présumée de ce produit par l’armée israélienne, faute d’avoir vérifié directement la véracité des allégations. Mais Dominique Loye, conseiller juridique, accepte de nous livrer une analyse légale, sans se prononcer sur le cas spécifique d’Israël.

"Cela dépend de ce qu’on fait du phosphore blanc. Si on l’utilise comme arme fumigène, il faut prendre les précautions nécessaires pour que les civils ne soient pas blessés ou, s’ils le sont, pour que leurs blessures ne soient pas disproportionnées par rapport à l’avantage militaire. Son utilisation contre des civils est clairement interdite. Si le produit est utilisé contre des combattants ennemis, il faut s’assurer qu’il n’existe pas d’autres moyens moins horribles."

N’est-ce pas du relativisme cynique te macabre? Dominique Loye répond:

"L’idéal, c’est qu’il n’y ait pas de guerre. Mais quand une guerre éclate, le DIH cherche à en limiter les effets sur la population civile: garantir l’accès aux civils, ne pas les bombarder."

Quel que soit le type d’armes.

in Rue89

Fundos de pensões acumulam perdas - Colapso social

Centenas de milhões de trabalhadores sobretudo no mundo industrializado ocidental podem tornar-se vítimas do iminente colapso dos fundos de pensões por capitalização, que acumulam perdas milionárias devido à queda das bolsas mundiais.

O alerta sobre a preocupante situação dos fundos de pensões foi dado pela Organização de Cooperação e Desenvolvimento Económico (OCDE), num relatório divulgado em Dezembro, em que calculava prejuízos milionários provocados pela crise económica.
«Em Outubro de 2008, o conjunto dos fundos de pensão da zona da OCDE registava um recuo de cerca de 3,3 biliões dólares [milhões de milhões], ou seja, cerca de 20 por cento, em relação a Dezembro de 2007. Se considerarmos os restantes activos de reformas privadas (planos individuais e seguros) as perdas cifram-se em cinco biliões de dólares [milhões de milhões]».
Dois terços das perdas, explica o documento, concentram-se nos Estados Unidos (3,3 biliões de dólares), aos quais se somam prejuízos de cerca de 1,2 biliões de dólares averbados em conjunto pelo Reino Unido, Austrália, Canadá, Países Baixos e Japão.
A Organização constata que os fundos mais penalizados são aqueles em que as acções representam mais de um terço dos capitais investidos. É o caso da Irlanda que registou perdas superiores a 30 por cento, bem como dos EUA, Canadá, Austrália e Hungria, todos sofrendo prejuízos acima dos 20 por cento.
Admitindo que a verdadeira magnitude da situação só será conhecida quando «os fundos apresentarem os seus relatórios de 2008 às autoridades de fiscalização», o que deverá acontecer até Março próximo, a OCDE adianta que este cenário inicial poderá piorar com a contabilização de «investimentos imobiliários ou os chamados produtos estruturados».
Desta forma, o relatório antecipa a insolvência de muitos fundos, em especial os que estão obrigados a pagar prestações definidas aos beneficiários, cuja viabilização só será possível mediante o reforço das contribuições por parte das empresas ou a intervenção dos Estados para cobrir os défices gigantescos.

Alcance imprevisível

Notícias recentes revelaram que dos 7800 fundos de pensões do Reino Unido que pagam prestações fixas, 6468 tinham défices que totalizavam 122 mil milhões de libras. Como as empresas se recusam a financiá-los, a «solução» está a passar pelo aumento das contribuições aos trabalhadores e pela redução dos montantes das futuras reformas.
Um dos muitos exemplos refere-se à empresa Britsh Telecom que, a par do despedimento de 10 mil trabalhadores até Março, pretende alargar em cinco anos o período obrigatório de contribuições dos futuros contratados e alterar a fórmula de cálculo para lhes reduzir as prestações.
O colapso dos fundos de pensões é hoje uma certeza. Mesmo a OCDE, partidária do sistema de capitalização, reconhece que alguns países poderão ser levados a nacionalizar os sistemas privados de pensões, secundando a decisão tomada há meses pelo governo da Argentina.
Mas as consequências de uma sucessão de falências destes fundos, que têm sido grandes dinamizadores dos mercados bolsistas, têm ainda um alcance imprevisível. Quando muitos deles forem forçados a desfazer-se das acções e outros investimentos para cumprir as suas obrigações, as bolsas e os mercados financeiros e imobiliário poderão cair ainda mais, levando até limites desconhecidos a actual crise económica.
Por outro lado, a recuperação financeira do património dos fundos não é previsível no actual quadro de crise, cuja magnitude é por muitos comparada à «grande depressão» de 1929-1933. E, se for este o caso, cabe recordar que as bolsas americanas só voltaram a alcançar os índices de 1929 depois da II Grande Guerra Mundial, isto é, passados 20 anos. Poderão os trabalhadores esperar tanto tempo para recuperar o seu direito à reforma?

in Avante!

16/01/2009

Entretien avec David Bloor

Propos recueillis par François Briatte

Entretien avec David Bloor [Texte intégral - Mis en ligne le 27 mai 2008]

in François Briatte, « Entretien avec David Bloor », traduit par Marc Lenormand, Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 12, Faut-il avoir peur du relativisme ?, mai 2007 [en ligne], mis en ligne le 27 mai 2008. URL : http://traces.revues.org/index227.html. Consulté le 17 janvier 2009.

Peut-on se fier à la «société de défiance»?

Éloi Laurent

Peut-on se fier à la « société de défiance » ?

in La Vie des Idées

V Congresso Português de Sociologia - Sociedades Contemporâneas - Reflexividade e Acção

APS - Publicações

Contextos Educativos na Sociedade Contemporânea

Lisboa - ISCTE - Grande Auditório - 23 e 24 de Janeiro de 2009

FICHA DE INSCRIÇÃO - PROGRAMA FINAL - LIVRO DE RESUMOS

LOCAL DO ENCONTRO E ACESSOS - JANTAR DO ENCONTRO

Apresentação

A educação constitui hoje uma dimensão fundamental no desenvolvimento das sociedades, bem como na vida de cada pessoa. As suas conquistas e fracassos traçam caminhos, definem oportunidades, marcam diferenças. A melhor prova disso é a pluralidade de discursos e controvérsias em torno da educação. Num momento em que a escola acolhe o universo de crianças e adolescentes, outras formas de educação encontram-se em franca expansão, com modalidades diversas e para segmentos da população muito variados (formações on-job, reconhecimento de competências, universidades da 3ª idade, cursos para bebés, entre inúmeras outras).

Neste sentido, a Associação Portuguesa de Sociologia pretende fomentar a reflexão e a acção nesta área, criando um espaço de divulgação e debate acerca dos avanços mais recentes do conhecimento sociológico sobre as realidades educativas, a nível nacional e internacional, envolvendo os especialistas nesta área, bem como outras pessoas interessadas no tema, incluindo professores, formadores, técnicos, jornalistas...

A Sociologia da Educação tem conhecido inúmeros desenvolvimentos, em Portugal, desde os anos 70, tendo-se inclusivamente realizado algumas conferências de carácter nacional e internacional, nos anos 80 e 90. Nos últimos anos, porém, esta importante actividade tem sido segmentada em seminários temáticos, não permitindo reforçar a unidade das várias linhas de trabalho e dos seus proponentes. Neste sentido, a secção de sociologia da educação da APS considerou ter chegado o momento de organizar um encontro mais abrangente, que contribua para:

• a criação de um espaço nacional de apresentação, reflexão e debate sobre a Sociologia da Educação, seus métodos e resultados
• o reforço do interconhecimento e da colaboração entre os sociólogos da educação, bem como do sentimento de pertença a uma comunidade científica
• a consolidação e acumulação de conhecimentos sociológicos sobre as realidades educativas do nosso país
• a emergência de problemáticas e controvérsias que inspirem novas linhas de investigação, com relevância teórica e empírica
• o envolvimento dos sociólogos nos debates e controvérsias públicas relativas à educação e à formação, informando as políticas e as práticas de terreno
• o aumento da visibilidade pública e abertura desta área científica a todos os interessados, em particular, aqueles que se encontram no campo educativo
• a (re)definição, organização e dinamização da secção de Sociologia da Educação da Associação Portuguesa de Sociologia
• o desenvolvimento de estudos numa perspectiva comparada no espaço nacional e internacional
• a afirmação da comunidade científica portuguesa de sociólogos da educação nas redes de investigação internacionais

Comissão Científica
António Firmino da Costa (ISCTE)
Almerindo J. Afonso (Univ. Minho)
Maria Manuel Vieira (ICS-UL)

Comissão Executiva
Pedro Abrantes (CIES/UAb/ESEL)
Ana Diogo (Univ. Açores)
Tiago Caeiro (Obs.Violência Escolar)
Rosa Moínhos (ES Luísa de Gusmão),
Maria Luísa Quaresma (FLUP)
Hugo Mendes (Min. da Educação)
Alexandra Aníbal (IEFP)
João Miguel Teixeira Lopes (FLUP)
Pedro Silva (ESE-Leiria)

Organização
Associação Portuguesa de Sociologia - Secção Sociologia da Educação

Para mais informações:

Vera Henriques - Tel: 217903077 - E-mail: SocEd2009@gmail.com

Tel: 217804738 - Fax: 217940274 - aps@aps.pt - http:///www.aps.pt

Steven G. Brint um dos oradores convidados do Encontro irá proferir a

Conferencia "Undergratuate Time Use and Academic Outcomes"

no dia 22 de Janeiro, às 18h00, na Sala C104 do ISCTE.

APS - Associação Portuguesa de Sociologia

X CONGRESSO LUSO-AFRO-BRASILEIRO DE CIÊNCIAS SOCIAIS

X CONGRESSO LUSO-AFRO-BRASILEIRO DE CIÊNCIAS SOCIAIS

www.xconglab.ics.uminho.pt/

4 a 7 de Fevereiro de 2009

Braga - Universidade do Minho

Conflit Israël-Palestine: le contexte

Café-Croissant

L’attaque militaire d’Israël sur Gaza qui a débuté depuis prés de 20 jours à déjà fait plus de 1000 morts et 4700 blessés, selon le ministère de la santé palestinien. Ces chiffres sont invérifiables à ce jour puisque Israël bloque l’accès de Gaza aux journalistes indépendants, mais les ONG et les travailleurs de l’ONU sur place ne les contredisent et restent les sources les plus fiables concernant ce qui se passe au sein de la bande de Gaza. La propagande bat son plein de toute part, la compréhension du conflit est très complexe et mérite d’être replacée dans son contexte, et d’être analysée suivant plusieurs perspectives. En dehors de l’aspect émotionnel, on se doit de séparer les facteurs stratégiques et politiques sous-jacents afin de mieux comprendre les possibilités d’une sortie de crise et les solutions pour un rééquilibrage des droits entre les deux peuples au travers de la création d’un État Palestinien, seule issue pour Israël afin d’obtenir une sécurité durable, dans la mesure ou c’est bel et bien le but recherché…

Avant de parler des diverses facettes de ce conflit il me faut absolument mettre en perspective le déroulement des évènements depuis l’arrivée du Hamas au pouvoir en 2006 dans la bande de Gaza. Pour ceux qui n’ont aucune connaissance du conflit regardez une carte d’Israël afin de pouvoir avoir une idée de la situation géographique du territoire: l’État d’Israël et deux zone palestiniennes. La Cisjordanie (West bank en anglais) occupée par l’armée israélienne qui y défend les colonies israéliennes (500 000 colons pour environ 2 millions de palestiniens) la zone palestinienne est sous le contrôle de l’autorité palestinienne de présidée par Mahmoud Abbas. Au sud-ouest du pays coincé entre le Sinaï égyptien, le Néguev et la méditerranée on trouve la bande de Gaza, un territoire avec une densité de population très élevée (environ 4000 habitants/km2, rapportés aux centre urbains de la bande, cette densité est plus que doublée).

La chronologie des évènements

En Aout 2005, Ariel Sharon, premier ministre Israélien ordonne le retrait total de l’occupation Israélienne à Gaza et le démantèlement de ces colonies (8000 personnes environs sont déportés). Cela permet à Israël de retrouver une frontière physique avec Gaza.
En Janvier 2006, l’administration Bush fait pression pour que des législatives (prévues initialement en 2005) aient lieu pour l’autorité palestinienne. Bush pense pouvoir sur les deux dernières années de son mandat obtenir la création de l’État palestinien, et ainsi terminer sur une bonne note sa présidence, en poussant l’autorité à tenir des élections démocratiques. Les américains insistent donc sur la possibilité pour le Hamas de se présenter et ne prêteras pas attention aux avertissements du Fatah de Mahmoud Abbas qui dit n’être pas préparé à remporter ces élections. Finalement, à la grande surprise de l’administration Bush (leur incompétence en matière géopolitique n’est plus à démontrer) c’est le Hamas qui l’emportera, grâce aux divisions au sein même du Fatah qui présente plusieurs candidats face aux candidats uniques du Hamas mais à cause de la corruption qui y règne. La représentation du peuple palestinien est donc divisée entre une faction laïque: le fatah, le parti politique de Yasser Arafat et le Hamas, organisation armée devenue parti politique islamiste radical. Le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Fatah) propose donc au Hamas de former son gouvernement et Ismael Haniyeh devient premier ministre.
L’arrivée au pouvoir du Hamas brouille toutes les cartes du processus de paix et Israël refuse dès lors tout dialogue direct avec le Hamas, l’organisation devenue politique est avant tout reconnue internationalement comme une organisation armée terroriste (cela reste relatif car certains États comme la Grande Bretagne, l’Australie ne classe que la branche armée du Hamas comme terroriste, ou encore parce que d’autres États comme la Russie, le Brésil ou l’Afrique du Sud ne classe plus du tout le Hamas comme une organisation terroriste).
La cohabitation entre le Fatah et le Hamas ne cessera de se détériorer, en particulier sous la pression de la CIA qui pense en armant le Fatah que celui-ci pourrait renverser le Hamas à Gaza, seul obstacle pour Bush afin d’obtenir la création rapide d’un État palestinien acceptable pour Israël, cela débouchera ainsi en juin 2007 sur une situation de guerre civile dont le Hamas ressortira gagnant et éliminera toute influence du Fatah sur la bande. Les deux camps constitueront de nombreux prisonniers en Cisjordanie pour le Fatah et a Gaza pour le Hamas. Abbas remplace alors unilatéralement Ismael Haniyeh par Salam Fayyad qui est à la tête d’un parti extrêmement minoritaire aux législatives de 2006 avec à peine 2% des sièges. L’ensemble de ces divisions ont largement été orchestrée par les USA et Israël, et si la prise de pouvoir du Hamas par la force est hautement condamnable, les manœuvres politiques du Fatah sont indiscutablement anti-constitutionelles et n’ont pas montré une volonté de respecter la représentation démocratique. Le Hamas reste le premier parti politique à avoir gagné des élections qui se sont déroulées dans des conditions totalement démocratiques concernant un territoire arabe.
Cette situation permet de remettre en cause la légitimité politique du Hamas pour Israël, car la manœuvre du renversement de pouvoir n’est montré que sous l’angle d’un putsch prémédité du Hamas, la confrontation armée entre Israël et Hamas s’intensifie et le Hamas envoi régulièrement des roquettes sur le sud d’Israël, un blocus est instauré sur la bande de Gaza en septembre 2007. Malgré l’échec des méthodes d’embargo en Irak et dans d’autres pays, l’objectif de ce blocus est de pousser a un soulèvement populaire contre le Hamas à Gaza en privant sa population. Au mois de juin 2008 l’Égypte réunit les conditions pour une trêve de 6 mois entre les belligérants. Les tirs de roquettes cessent, les attaques d’Israël aussi et la levée du blocus aurait du avoir lieu progressivement.
Le 4 Novembre Israel fait une incursion dans la bande de Gaza prés de Deir al-Balah, tuant 6 militants du Hamas, brisant ainsi la trêve. Cet opération sera justifiée comme préventive afin d’éviter la création d’un tunnel visant à capturer des soldats Israéliens prés des postes frontières. Le Hamas ripostera par l’envoi de roquettes qui ne feront pas de victimes. Cette attaque intervient quelques jours avant que le Fatah et le Hamas ne doivent se rencontrer au Caire pour tenter un rapprochement et un retour au dialogue entre les deux partis Palestiniens.
Le 7 Novembre Ismail Haniyeh, qui a boycotté la rencontre au Caire en raison d’un échange de prisonniers avec le fatah qui n’a pas été respecté par ce dernier, déclare que le Hamas est prêt à accepter un Etat Palestinien dans les frontières de 1967 (transcript en français chez contre-info) et de mettre en place une trêve durable de plusieurs décennies. De par cette déclaration, le Hamas renonçaient totalement a une partie de sa charte initiale revendiquant l’ensemble du territoire Israélien.
Le 19 Décembre, la trêve de 6 mois n’est pas renouvelée par le Hamas, qui évoquera l’échec de la trêve précédente n’ayant pas conduit à la levée du blocus promis par Israël.
Ainsi, Israël mettra en ordre son état major et décide unilatéralement de bombarder Gaza le 27 décembre en prétextant une rupture de la trêve par le Hamas qui en décembre n’a pas cessé l’envoi de roquettes. L’objectif officiel de la guerre a Gaza est de stopper l’envoi de roquettes sur la population civiles du Sud Israël et l’approvisionnement d’armement via les tunnels reliant Gaza à l’Égypte.
Des le troisième jours de l’attaque, les objectifs israélien changent et visent la destruction du Hamas. Les roquettes n’étaient donc qu’un prétexte couvrant la volonté d’une guerre directe d’Israël vers une entité politique accompagnée d’une branche armée.

La destruction du Hamas

Dans le déroulement de ces évènements, il ne faut pas se méprendre, nous assistons à un conflit nationaliste et certainement pas religieux. Le Hamas a beau être un mouvement radical idéologiquement, son ascension au pouvoir l’a obligé à assouplir son discours initial et à faire preuve de pragmatisme pour exister politiquement. Tout comme l’OLP qui fut stigmatisée par Israël puis est passée d’un discours visant à la destruction d’Israël vers un discours réclamant la paix et un État Palestinien côtoyant l’État Israélien, le Hamas été en train d’opérer un changement idéologique qui aurait pu voir naitre la possibilite d’un dialogue pour la coexistence de deux États. Qu’Israël aujourd’hui avoue sa volonté de détruire ce parti majoritaire dans l’opinion palestinienne doit nous faire nous interroger sur la capacité d’Israël à accepter l’expression démocratique dans les territoires palestiniens. Je citerais aussi Uri Avnery à ce propos :

Liquider le pouvoir du Hamas ? Cela ressemble à un chapitre de « La Marche Folle ». Après tout, ce n’est pas un secret que c’est le gouvernement israélien qui a mis en place le Hamas. Lorsque j’ai interrogé un jour Yaakov Peri, un ancien dirigeant du Shin Bet, à ce sujet, il m’a répondu énigmatiquement : « Nous ne l’avons pas créé, mais nous n’avons pas entravé sa création. »
Pendant des années, les autorités d’occupation ont favorisé ce mouvement islamique dans les territoires occupés. Toutes les autres activités politiques étaient vigoureusement réprimées, mais leurs activités dans les mosquées ont été autorisées. Le calcul était simple et naïf : à l’époque, l’OLP était considérée comme le principal ennemi, Yasser Arafat était le Diable. Le mouvement islamique prêchait contre l’OLP et Arafat, et a donc été considéré comme un allié.
source Contre-info

L’objectif électoral

Évidemment le calendrier de cette attaque ne ment pas, en février Israël tiendra des élections dont le Likoud était donné gagnant dans les sondages avant l’attaque sur Gaza, le parti Kadima de Tzipi Livni ne décollait pas face à Benyamin Netanyahou, en parti en raison des scandales de corruption entachant le mandat de Ehud Olmert, actuel premier ministre. Cette attaque est donc une opportunité pour la coalition Travaillistes- Kadima de remonter dans les sondages et de réduire les chances du Likoud. Une opportunité ? non, le conflit fut carrément planifié plus de six mois auparavant d’après le journal Ha’aretz. Ce qui élimine encore plus profondément la valse des prétextes en rapport avec les attaques de roquettes. L’échéance électorale israélienne est couplée avec les futures élections présidentielles de l’autorité palestinienne, dans cette perspective la résistance et la ténacité du Hamas à défendre Gaza pourrait bel et bien lui permettre une nouvelle fois d’apparaitre comme le parti favoris face au Fatah, l’objectif de détruire la structure politique du Hamas si il n’est pas atteint (on se demande comment se pourrait être le cas) se retournera alors contre Israël. Mais le pouvoir Israélien veut il vraiment voir disparaitre le Hamas? non, il semble plutôt que le maintien de la division au sein des partis politiques palestiniens soit l’objectif, une manière de faire reculer la question de la création d’un État palestinien qui amènerait des problèmes conséquent pour Israël en raison de l’implantation massive des colonies en Cisjordanie et de la question du partage de Jérusalem dans le cadre d’un retour au frontières d’avant la guerre des 6 jours.

Le contexte de transition à Washington facilite d’autant plus le déroulement de l’opération militaire, Bush qui a été un soutien infaillible pour Israël ne lève pas le petit doigt et soutien sans équivoque l’attaque sur Gaza. Il conviendra toutefois de noter que les USA n’ont pas voté contre la résolution de l’ONU réclamant un cessez-le-feu immédiat la semaine dernière, ils se sont abstenus. Aussi ridicule que ce soit, cette abstention est une preuve d’assouplissement dans la diplomatie aveugle et irréfléchie des USA envers Israël, et cela même si le contexte laissait peu de chance à ce que cette résolution soit acceptée par Israël, qui bien entendu n’a que faire des directives onusienne et n’accepte aucune ingérence dans ces affaires territoriales, on se demande pour quelles raisons ils y siègent d’ailleurs. Le mutisme d’Obama a beaucoup inquiété, et là encore le fait qu’il ait déploré les pertes civiles est un nouveau signe de changement. Certes ce n’est pas radical comme position mais cela annonce une déviation dans la politiques étrangère des USA, cette déviation ne sera pas diamétralement opposée à la position irrémédiablement pro-Israélienne de l’administration Bush, toutefois elle ira probablement dans le sens de l’ouverture et de la résolution du conflit, que ce soit par des pressions sur Israël ou par le dialogue avec l’Iran et d’autres pays comme la Syrie. Il est probable que le doute induit par l’élection d’Obama et son orientation dans le conflit ait aussi pousse Israël à lancer son opération avant la prise de pouvoir le 21 janvier.

La résolution du conflit

Visiblement dans un cynisme absolue, les dirigeants israéliens n’hésitent jamais à manœuvrer ce conflit séculaire à leur guise et à court terme. Cette guerre est marquée par l’écart des forces : une armée professionnelle disposant d’un arsenal de très haut niveau soutenu par un approvisionnement régulier des USA et de l’autre une milice de 15 000 individus armés de kalachnikov et de roquettes Qassam et Katioucha. L’asymétrie des pertes dans le conflit est un facteur clef jetant un voile sur la communication d’Israël autour de cette guerre: 3 civils et 10 soldats israéliens, et 1100 morts palestiniens dont plus de 300 enfants et une centaines de femmes. A contrario la symétrie des discours est terrible. Les pro-israéliens ne cessent de brandir les déclarations du Hamas qui prônent la destruction totale d’Israël, alors même qu’une partie de l’opinion israélienne soutient exactement la même logique à l’encontre des palestiniens, et à ce niveau il est évident qu’entre le Hamas et Israël, il n’y en a qu’un seul qui a le pouvoir de détruire l’autre totalement, cela a même permis aux opinions les plus extrêmes en Israël de suggérer une solution nucléaire au conflit.

En décidant de relancer une violence décuplée en réponse au réflexe pavlovien du Hamas après l’incursion israélienne du 4 novembre, Israël a surtout créer un contexte qui perpétuera ce conflit. Clairement tout usage de la violence est condamnable, mais on attend des États démocratiques de faire preuves d’un peu plus de retenue, de faire des efforts diplomatiques et de respecter ses propres engagements (concernant la levée du blocus qui a créé une situation sanitaire alarmante pour la population civile). Ce conflit semble largement servir des intérêts Israélien à court terme, et malheureusement il desservira Israël à moyen et long terme. Soit Israël arrive a déstabiliser totalement le Hamas et doit réoccuper Gaza ce qui serait un retour à la situation d’avant 2005 avec une bande de Gaza ingouvernable en sus, soit elle n’arrive pas à éliminer le Hamas totalement et ce sera un échec pour l’opinion. Quoi qu’il en soit le bilan humain est insupportablement lourd, les témoignages d’attaques contre des zones civils, des écoles, des bâtiments de l’ONU et memes des hôpitaux sont bien trop redondant pour que l’opinion de la communauté internationale puisse soutenir cette attaque sous la forme qu’elle a pris. Que Israël soit étonné de cette incompréhension concernant son action me semble être un des facteurs les plus aggravant, et renforce la perception d’un État qui même si il est assis du côté des pays démocratiques de part son fonctionnement interne, continue à bafouer le droit international et à fouler du pied les résolutions de l’ONU avec un mépris profond pour ses partenaires.

Je concluerais en citant Tom Segev du journal Ha’aretz :

“Depuis l’aube de la présence sioniste sur la terre d’Israël, aucune opération militaire n’a jamais permis d’avancer dans le dialogue avec les Palestiniens.”

Je reviendrai très bientôt sur les autres facettes de ce conflit au travers d’autres articles concernant l’implications des USA dans le conflit et comment l’opinion americaine évolue à ce sujet, mais aussi sur la guerre parallele des images ou encore le travail impossible des organisations humanitaires dans ce contexte.

Related Posts with Thumbnails