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10/08/2009
La pauvreté en France
L’état des lieux :
La France comptait entre 4,2 et 8 millions de personnes pauvres en 2007, selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian, voir ci-dessous). Le taux de pauvreté va de 7,2 à 13,4 %.
Les niveaux de vie des personnes démunies ne sont pas comparables à ce que l’on rencontre dans les pays les plus pauvres. En 2007, le seuil de pauvreté pour une personne seule est de 757 euros mensuels au seuil à 50 % du niveau de vie médian, et de 908 euros mensuels pour le seuil à 60 %. Il n’empêche que des millions d’enfants, d’hommes et de femmes vivent en marge des normes de la société. Ils n’aspirent pas seulement à manger, mais aussi à avoir un logement décent, à étudier ou à travailler, à se soigner... comme les autres.
La tendance :
La pauvreté a baissé des années 1970 au milieu des années 1990. Elle est ensuite restée plutôt stable jusqu’au milieu des années 2000. Depuis, le nombre de personnes pauvres est reparti à la hausse : + 200 000 selon la définition la plus restrictive et + 600 000 selon la conception la plus large. Il ne s’agit pas d’une "explosion", mais le mouvement est d’autant plus inquiétant que la progression du chômage depuis 2008 risque d’aggraver les choses.
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La définition de la pauvreté :
Un individu est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil était fixé habituellement à 50 % du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat (organisme européen) privilégie le seuil de 60 %. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne davantage.
Définir la pauvreté est toujours une construction statistique. L’écart entre les seuils de 50 et 60 % le montre bien : le taux de pauvreté va du simple au double selon que l’on utilise la première ou la seconde définition.
Pour en savoir plus :
Les données de l’Insee (lire en ligne).
"La France compte-t-elle 8 millions de pauvres ?", Louis Maurin, Observatoire des inégalités (lire en ligne).
Obervatoire des Inégalités - 04.08.09
"Notre société est aussi sclérosée qu’à la fin de l’Ancien Régime"
Les inégalités de droit ne sont plus admises, mais les privilèges perdurent, notamment dans le domaine éducatif. Un entretien avec Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités. Extrait du quotidien Le Monde.
Deux cent vingt ans après la nuit du 4 août 1789, la notion de privilège vous semble-t-elle toujours pertinente pour penser les inégalités qui traversent la société française ?
Il ne faut pas tomber dans l’anachronisme. Les inégalités de droit qui existaient sous l’Ancien Régime, c’est-à-dire les lois particulières qui permettaient à certains individus de bénéficier d’avantages spécifiques, ont bien été abolies le 4 août 1789.
Sur le rapport entre privilèges et inégalités, il est important d’éviter les visions trop simplistes. La suppression des privilèges n’impliquait pas nécessairement, pour ceux qui s’en firent les promoteurs, l’éradication de toutes les formes d’inégalités. C’était par exemple le cas de Condorcet ou de Mme de Staël. D’un côté, certes, ils combattaient les privilèges au prétexte que ceux-ci figeaient les rapports sociaux autour d’"inégalités factices ", fondées sur la naissance ou le rang. Mais, de l’autre, ils considéraient certaines inégalités comme acceptables : celles dont ils disaient qu’elles étaient "naturelles" parce qu’indexées sur le talent ou la compétence.
Plus de deux siècles plus tard, nous continuons de raisonner ainsi dans une certaine mesure : ce qui nous apparaît comme vraiment scandaleux, ce ne sont pas nécessairement les inégalités en soi, mais les seules inégalités illégitimes.
Est-ce à dire que la notion de privilège n’a plus de sens aujourd’hui ?
Comme je le disais, les inégalités de droit ne sont plus admises. Mais on peut considérer qu’il en existe des équivalents fonctionnels. Je veux dire qu’il y a des canaux, qui sont aujourd’hui plutôt de nature sociale que juridique, grâce auxquels certains groupes bénéficient d’avantages dont il est parfois difficile de dire s’ils les doivent réellement à leur mérite.
Voyez par exemple le système éducatif. En théorie, les concours et les diplômes ne sanctionnent que la compétence. Or ceux qui obtiennent les diplômes les plus valorisés et réussissent les concours les plus prestigieux viennent des milieux les plus favorisés. On sait ainsi que 55 % des élèves de classes préparatoires ont des parents cadres ou de professions libérales, tandis que seuls 16 % ont des parents ouvriers, employés ou inactifs. L’école en vient à fonctionner comme une sorte d’instance de blanchiment qui estampille comme légitimes des inégalités de naissance qu’elle est par ailleurs incapable de compenser.
Voilà pourquoi des individus qui sont issus des classes défavorisées et qui, néanmoins, réussissent à percer, jouent un rôle si important : leur réussite permet d’entretenir l’illusion selon laquelle notre modèle méritocratique est toujours efficace.
Si l’abolition des privilèges n’a pas mis fin aux inégalités, peut-on aller jusqu’à dire qu’elle fut, en elle-même, génératrice de nouvelles formes d’inégalités ?
L’abolition des privilèges se fonde sur l’idée que la loi doit être la même pour tous, qu’elle doit être générale dans sa source et dans son objet. De ce point de vue, on pourrait interroger le paradoxe que vous suggérez. Cette généralité de la loi ne laisse-t-elle pas aussi le champ libre à la constitution de nouvelles inégalités ? C’est en partant d’un tel constat que l’on peut, par exemple, justifier des dispositions législatives qui poursuivent des objectifs de justice sociale en assumant, par rapport à leur objet, une particularisation relative. Je pense ici aux politiques dites de discrimination positive.
A titre personnel, je considère ainsi qu’il n’est pas illégitime, dès lors que la volonté politique n’est pas suffisante pour transformer en profondeur la manière dont se répartissent les honneurs et les richesses dans la société, d’introduire des dispositifs dérogatoires, temporaires, en faveur de groupes dont les membres voient, en raison de leur origine ou de leur identité, leurs chances de réussite sociale lourdement hypothéquées.
En même temps, je suis conscient que cela revient à légitimer un rapport à la loi qui est précisément celui que l’on a voulu renvoyer aux oubliettes lors de la Révolution française. C’est du reste ce qui rend le débat sur ces sujets toujours très délicat. On a beaucoup de mal, en France, à ne pas considérer la moindre entorse au principe d’universalité de la loi comme un privilège, et donc comme une injustice.
Reste que la vérité est là : ce principe d’universalité de la loi n’a pas tenu toutes ses promesses car il n’a pas permis de fluidifier les rapports sociaux autant qu’on le croyait. A cet égard, notre modèle, qui a permis une amélioration certaine des conditions, est aujourd’hui à bout de souffle, et notre société aussi sclérosée qu’à la fin de l’Ancien Régime. Les écarts de niveaux de vie se creusent et répondent à des logiques socialement identifiables. Un économiste, Edward Wolff, voyant la manière dont se répartit le surcroît de richesses produit depuis les années 1980, est même allé jusqu’à dire qu’on assistait à un "retour à Marie-Antoinette".
Les privilèges sont dénoncés avec une vigueur particulière dans le monde de l’entreprise. Comment analysez-vous ce phénomène ?
Pour beaucoup de salariés, l’entreprise apparaît effectivement comme un lieu où ce ne sont pas les plus méritants qui bénéficient d’un juste niveau de protection et de rémunération. Et c’est de plus en plus vrai aujourd’hui. Quand on voit un patron qui coule plus ou moins son entreprise, touche un salaire et des avantages en nature extrêmement importants, et, une fois licencié, part avec des indemnités exorbitantes, c’est moralement insupportable.
Ce qui pose également problème, dans le monde de l’entreprise, c’est quand certains traitements de faveur n’obéissent pas à des logiques claires - la distribution des primes, par exemple. Ici, c’est surtout le côté arbitraire des décisions qui choque. Aucun de nous, en effet, ne s’offusque d’être traité avec des égards particuliers. Ce qui nous scandalise, en revanche, c’est quand nous ne comprenons pas pourquoi d’autres bénéficient de tels égards.
Autrement dit, nous sommes prêts à accepter certains privilèges - au sens où l’on parle de "client privilégié" - mais seulement à partir du moment où leur octroi obéit, en toute transparence, à une forme de procédure. Ce point permet de comprendre que la justice est affaire de redistribution et de reconnaissance. Ce qui scandalise c’est, à travers l’avantage qui se trouve concédé à quelques-uns, le déni de reconnaissance que cela signifie pour les autres.
Comment expliquez-vous la récurrence, dans le débat politique, de la référence aux privilèges, comme récemment lors des débats sur la réforme du statut des fonctionnaires ou sur la suppression des régimes spéciaux de retraite ?
On voit, à travers ces exemples, que le privilège n’est pas seulement une donnée mais aussi une question de perception. A une époque où le fait d’avoir un travail n’était pas problématique, la garantie de l’emploi dont bénéficiaient les fonctionnaires était justifiée par le fait qu’un fonctionnaire était, à niveau de diplôme égal, moins bien payé qu’un salarié du secteur privé. Or dans une société où, comme aujourd’hui, la précarisation de l’emploi est devenue un problème central, cet avantage est perçu comme un privilège illégitime parce que jugé exorbitant. Il est, dès lors, facile de dresser des catégories de la population les unes contre les autres.
Dans ce type de situation, il faut néanmoins garder en tête ce que le sociologue Robert Castel a appelé la "guerre des réformismes". Opère désormais un réformisme dont l’objet est purement "adaptatif" par rapport à l’évolution du système social et économique mondialisé, comme s’il s’agissait uniquement de mieux partager les fruits de la dégradation sociale. Une politique du moins-disant social se met en place et, dans ce grand chambardement, les élites sociales et politiques font ce qu’il faut pour conforter ou renforcer leurs positions et leurs avantages.
Observatoire des Inégalités - 04.08.09
Quelle issue pour le conflit Molex ?
Le conflit entre l'équipementier automobile américain Molex et les 280 salariés du site de Villemur-sur-tarn n'en finit pas de se durcir. Après la bousculade d'un dirigeant par les salariés grévistes, l'usine, promise à une fermeture totale d'ici octobre, est provisoirement fermée depuis mercredi 5 août. Nouveau rebondissement : les deux cogérants du site ont démissionné jeudi, laissant l'usine française être directement managée depuis les Etats-Unis... Difficile dans ce cas de débloquer la situation et de renouer le dialogue avec les salariés en grève depuis le 7 juillet.
Selon l'avocat du Comité d'entreprise (CE) de Molex, Jean-Marc Denjean, le principal frein à la résolution du conflit est la réticence de l'entreprise à se soumettre à une analyse financière : "toutes les procédures ont été suspendues par le Tribunal de grande instance de Toulouse (TGI) parce que le cabinet d'expertise n'avait pas eu accès à toutes les pièces du dossier financier de Molex. Le CE ne pouvait donc pas objectivement emettre un avis sur un éventuel plan social". Car, à l'heure actuelle, aucun licenciement n'a été prononcé et aucun plan social programmé. La législation française oblige en effet l'employeur à soumettre les comptes de l'entreprise à une expertise comptable. Le comité d'entreprise, qui représente les salariés, a ensuite 28 jours pour émettre un avis sur le rapport de l'expert. Ce n'est qu'à cette échéance que le plan social peut être déclenché par les dirigeants.
Une entreprise bénéficiaire
Le cabinet chargé de cette expertise, c'est Syndex, en Midi-Pyrénées. Et l'expert en charge du dossier est clair sur la situation financière du groupe : « A Villemur, l'entreprise a été bénéficiaire sur l'ensemble des douze mois, en 2007 et 2008. Une situation qui fait de Villemur une des usines de connectique automobile les plus performantes du groupe Molex dans le monde ».
D'après l'expert, Molex aurait également pu assainir sa situation en revendant certaines de ses activités en Europe. Il aurait aussi pu économiser en proposant des plans de départs volontaires aux salariés de plus de 56 ans et en négociant une baisse du loyer de ses locaux avec les collectivités locales.
Et alors que Molex se justifie en rappelant que la crise est passée par-là et que Villemur n'est plus assez rentable, Syndex met sur la table la carte Renault-PSA. Car selon le cabinet d'expertise, « le site resterait viable si PSA, premier client de Molex en Europe pour la partie automobile, et dans une moindre mesure Renault, imposaient à Molex que la moitié de leurs commandes en Europe soient exécutées par l'unité de production de Villemur ».
Alerter les pouvoirs publics
Encore faut-il que les constructeurs automobiles français acceptent de "mettre la pression" sur un de leurs principaux fournisseurs. Pour Jean-Marc Denjean, c'est là que les pouvoirs publics doivent intervenir : « Les salariés n'ont qu'un seul espoir pour que la situation se débloque : l'intervention du gouvernement et de Nicolas Sarkozy en personne. Lui seul peut interpeller les dirigeants américains de Molex » ou directement ceux de PSA et de Renault, pour l'expert de Syndex : « C'est aux politiques d'intervenir et de demander aux constructeurs européens de faire pression sur Molex pour qu'il conserve une partie de sa production pour l'automobile en Europe, puisqu'il ne faut pas oublier que Molex, outre Villemur, ferme ses usines de connectique en Allemagne et Slovaquie. Seul l'argument économique peut marcher dans cette affaire ».
Difficile donc dans ce bourbier juridique et politique de savoir si l'usine de Villemur a des chances de survivre ou de trouver un repreneur. Molex a annoncé vouloir sa fermeture d'ici fin octobre.
Les salariés, eux, se battent pour le maintien de l'emploi. Quant à l'avocat du comité d'entreprise, s'il estime que le délai d'octobre pourrait en effet être plausible, il compte bien contrôler chaque procédure entamée par Molex, dont celle de l'expertise des comptes. De quoi essayer de reculer l'échéance au maximum et peut-être sauver ce bassin d'emplois, en place depuis 1941.
L'Expansion - 07.08.09
Eugénisme et darwinisme social
Le darwinisme social est une déformation de la théorie de la sélection naturelle, faisant passer celle-ci du statut d’explication de l’évolution des êtres vivants à celui de précepte appliqué aux populations et sociétés humaines. Le darwinisme social participe, à la fin du XIXe siècle, à l’émergence des thèses racialistes et eugénistes.
Cette théorie est basée sur l’idée de la «sélection des plus aptes» pour survivre (Survival of the fittest). Le darwinisme social suggère donc que l’hérédité (les caractères innés) aurait un rôle prépondérant par rapport à l’éducation (les caractères acquis). Il s’agit ainsi d’«un système idéologique qui voit dans les luttes civiles, les inégalités sociales et les guerres de conquête rien moins que l’application à l’espèce humaine de la sélection naturelle» (Source)
Les plus importants personnages à être de ce courant de pensée sont Thomas Malthus, et Francis Galton, un cousin de Charles Darwin, qui fonda l’eugénisme et Herbert Spencer. (Source)
Sur le plan politique, le darwinisme social a servi à justifier scientifiquement plusieurs concepts politiques liés à la domination par une élite, d’une masse jugée moins apte. Parmi ceux-ci notons le colonialisme, l’eugénisme, le fascisme et surtout le nazisme. En effet, cette idéologie considère légitime que les races humaines et les êtres les plus faibles disparaissent et laissent la place aux races et aux êtres les mieux armés pour survivre (Ernst Haeckel).
De nos jours, le darwinisme social inspire encore certaines idéologies d’extrême droite.
Le malthusianisme est une politique prônant la restriction démographique, inspirée par les travaux de l’économiste britannique Thomas Malthus
Le malthusianisme du XIXe siècle justifia l’égoïsme des personnes et groupes favorisés par la fortune, en paraissant théoriser l’idée que les pauvres étaient responsables de leur état, et que toute entreprise en leur faveur était non seulement inopérante, mais même contraire à leurs intérêts. (Source)
Origines et brève histoire de l’eugénisme
La notion de ségrégation des personnes considérées inaptes à la reproduction date de l’antiquité. La pseudo-science eugénique qui a suivi avait pour but «d’améliorer» la race humaine. Ce mouvement eugénique est apparu au 20e siècle en deux aspects d’une philosophie commune à propos de la valeur humaine. Le britannique Sir Francis Galton inventa le mot “eugénisme” en 1883. Il le percevait comme une philosophie morale pour améliorer l’humanité en encourageant les sujets plus doués et en santé à avoir plus d’enfants. L’approche idéologique de Galton est communément connue pour être de l’eugénisme positif. Au tournant du dernier siècle, les idées de Galton furent importées aux États-Unis au moment même où les principes d’hérédité de Gregor Mendel étaient découverts. Les eugénistes américains croyaient avec une ferveur religieuse que les concepts mendéliens déterminants la couleur et la taille des pois, du maïs et du bétail gouvernaient aussi le caractère social et intellectuel de l’homme.
D’une autre part, l’eugénisme négatif préconise d’empêcher les personnes les moins favorisées par la vie de faire partie de la population sélectionnée et autorisée à se reproduire pour préserver les aptitudes de l’humanité. Les mouvements eugéniques aux États-Unis, en Allemagne et en Scandinavie ont favorisé l’approche négative.
En 1898, Charles B. Davenport, un biologiste américain important, débutait en tant que directeur d’une station de recherches en biologie basée à Cold Spring Harbor où il expérimentait avec l’évolution de plantes et animaux. En 1904, Davenport recevait des fonds de la Carnegie Institution pour fonder la Station d’expérimentation évolutive. L’Eugenics Record Office ouvra en 1910 pendant que Davenport et Harry H. Laughlin commencèrent à faire la promotion de l’eugénisme (Source). En 1936, les contributions de Harry Laughlin à l’hygiène raciale en Allemagne ont été reconnues avec un diplôme honoraire de l’Université de Heidelberg.
En 1904, le Carnegie Institution établissait donc ce complexe de laboratoires à Cold Spring Harbor sur le Long Island qui stocka des millions de fiches sur des Américains ordinaires alors que les chercheurs planifiaient de neutraliser des familles, des lignées de sang et des populations entières. De Cold Spring Harbor, les eugénistes plaidaient auprès des législatures des États-Unis ainsi que des agences de services sociaux de la nation et autres associations en faveur de leur idéologie. Cela entrainera, avec l’aide de différentes théories sur la dégénérescence, notamment de l’américain Harry Clay Sharp et son équipe médicale, la première loi eugénique des États-Unis qui sera passée en 1907 en Indiana avec l’appui du président Woodrow Wilson, rendant la stérilisation obligatoire pour les «dégénérés».
L’idéologie de l’eugénisme deviendra ensuite communément présente dans la culture populaire américaine entre 1920 et 1930. Bien que certains eugénistes appuyaient en privé l’euthanasie et même le génocide de ceux jugés inaptes, le mouvement eugénique américain se limitait à appuyer la pratique légalisée de stérilisation obligatoire. Mais cette idéologie sera particulièrement populaire parmi la classe dirigeante, les scientifiques et plusieurs intellectuels de l’époque. Des éléments de cette philosophie seront alors appliqués dans une trentaine d’états américains comme politiques nationales et prendront forme de lois de stérilisation, de ségrégation, de restrictions maritales et d’immigration. En 1909, la Californie deviendra le troisième état à adopter de telles lois et deviendra un épicentre pour le mouvement eugénique américain. Quelques 65 000 Américains seront stérilisés contre leur gré des suites de ces politiques, sans compter les mariages interdits et les milliers qui furent mis à l’écart en des «colonies», isolés.
L’eugénisme serait demeuré un sujet bizarre et peu populaire s’il n’y avait pas eu l’important financement de philanthropes corporatifs, spécifiquement celui de la Carnegie Institution, la Rockefeller Foundation la fortune des chemins de fer de Harriman. Ils faisaient bande commune avec certains des scientifiques les plus respectés de l’Amérique provenant de prestigieuses universités telles que Stanford, Yale, Harvard et Princeton. Ces universitaires ont embrassé la théorie et la science raciale et ont ensuite trafiqué les données pour servir leurs buts eugéniques et racistes. (Source)
Pendant ce temps, l’eugénisme prenait de l’ampleur en Allemagne – avec l’aide de l’Amérique. En 1927, la Rockefeller Foundation financera la construction du Kaiser Wilhelm Institute of Anthropology, Human Genetics, and Eugenics à Berlin. Le directeur, Eugen Fischer, collaborait avec Charles Davenport dans la gestion de la Fédération Internationale des Organisations Eugéniques. Pour l’occasion du Congrès international d’eugénisme à Rome en 1929, ils écrivirent une note à Mussolini l’encourageant à aller de l’avant avec l’eugénisme à «une vitesse maximale». (Source)
La Rockefeller Foundation aida le programme eugénique allemand et finança le programme sur lequel Josef Mengele travaillait avant d’être mis en charge d’Auschwitz. L’idée eugénique nazi fut calquée sur le modèle américain avec ses propres lois eugéniques déjà en vigueur dans plusieurs états dont la Virginie, visant les handicapés de toutes sortes et autres jugés inférieurs pour ne pas les laisser se reproduire, incluant les populations autochtones. Le Canada n’est pas en reste avec ses propres politiques envers les autochtones et le scandale des écoles résidentielles.
Ainsi donc, l’ignoble docteur SS Josef Mengele avait supervisé des expérimentations faites par les équipes de docteurs SS sur les détenus d’Auschwitz, avec l’aide de IG Farben qui conduisait aussi ses propres expérimentations sur des humains, alors que la compagnie pharmaceutique Bayer suivait avec intérêts les développements.
IG Farben était la seule compagnie allemande dans le Troisième Reich qui opérait son propre camps de concentration. Au moins 30 000 travailleurs-esclaves sont morts dans ce camps. C’est n’est pas par coïncidence que IG Farben a construit des installations à Auschwitz, c’est dû au fait que ses travailleurs (pour un total d’environ 300 000 personnes) étaient principalement des esclaves.
Les gestionnaires de IG Farben furent jugés et déclarés criminels de guerres par le Tribunal de Guerre de Nuremberg de 1946-47, ainsi que 24 gestionnaires de Hoechst, Bayer et BASF qui furent trouvé coupables de meurtres à grande échelle, esclavagisme et autres crimes contre l’humanité. Après la guerre, IG Farben a été scindé en différentes entités, soit BASF, Bayer AG et Hoechst (maintenant devenu Aventis qui développe les OGM, entre autres). Bayer a été rétabli sous le nom de Farbenfabriken Bayer AG en 1951, changeant son nom pour celui qu’on connait maintenant, Bayer AG en 1972. Bien que le Bayer d’après WWII est une entité légale différente de celle qui a précédé IG Farben et celle qui s’est ensuite jointe à IG Farben, une ligne directe de continuité peut être tracée entre le personnel, l’infrastructure et la technologie de ces trois incarnations. Ces compagnies pharmaceutiques ont un passé très trouble et on devrait en être conscient. Ceci est à retenir et sera important pour la suite de ce dossier en plusieurs parties à venir.
Adolf Hitler et le Troisième Reich ont été financés en partie par la droite américaine. Parmi les plus importants personnages ayant financés le Parti nazi allemand dans les années 1930 et les années suivantes se trouvent la famille Harriman, l’arrière grand-père de George W. Bush, George Herbert Walker et son grand-père Prescott Bush. À travers l’industrialiste Fritz Thyssen, la W.A. Harriman and Company et la Union Banking Company propriété de Precott Bush, la famille Bush a vendu pour plus de $50 millions de bonds allemands à des investisseurs américains. Selon le Sarasota Herald-Tribune, «La fortune familiale des Bush provient du 3e Reich». L`histoire remonte à 1924, quand Interessen Gemeinschaft Farben (I.G. Farben), une compagnie allemande manufacturant des produits chimiques, commença à recevoir des prêts provenant des banquiers américains, créant graduellement l’immense cartel I.G. Farben.
En 1928, Henry Ford et la Standard Oil Company (les Rockefellers) ont fusionné leurs avoirs avec IG Farben et dès le début des années trente, il y avait plus d’une centaine de corporations américaines qui avaient des branches et partenariats en Allemagne. Les fonds financiers de I.G. Farben en Amérique étaient contrôlés par un holding nommé Americain I.G. Farben, et figuraient sur son conseil d’administration des gens comme Edsel Ford, President de Ford Motor Company, Chas. E. Mitchell, President de Rockerfeller’s National City Bank of New York, Walter Teagle, President de Standard Oil New York, Paul Warburg, Chairman de la FED (Federal Reserve) et frère de Max Warburg, financier de l’effort de guerre en Allemagne, Herman Metz, un directeur de la Bank of Manhattan, contrôlée par les Warburgs, et un nombre d’autres membres, dont trois qui furent jugés et accusés de crimes de guerre pour leurs crimes contre l’humanité.
Un article du Philadelphia City Paper (1/18/01) par Robert Lederman a révélé que, «Les Rockefellers, DuPonts, General Motors, et Henry Ford, banques et les compagnies de transport opérées par la famille Bush ont été des joueurs cruciaux dans l’établissement du pouvoir industriel derrière le 3e Reich». Ces compagnies ont versé des millions de dollars dans IG Farben, le géant chimique qui fut au cœur de la machine de guerre d’Hitler. IG Farben avait une branche américaine, contrôlée par les Rothschild, par l’intermédiaire des Warburg (Paul Warburg, qui dirigeait, durant sa création, la banque centrale privée qu’est la Réserve Fédérale en 1913, siégeait aussi en tant que directeur d’American IG). IG Farben était chargée de l’organisation du camp de travaux forcés à Auschwitz et était en réalité une division de la Standard Oil, laquelle appartenait officiellement aux Rockefeller (l’empire des Rockefeller fut fondé par les Rothschild).
Les lois raciales
Les Rockefeller avaient leur protégé à la direction de l’Institut Kaiser Wilhelm, le docteur fasciste Ernst Rudin, un psychiatre suisse. Quelques mois plus tard, Hitler prend le contrôle de l’Allemagne et l’appareil Rockefeller-Rudin devient une section de l’État nazi. Le régime nommera Rudin à la tête de la Société d’hygiène raciale (Racial Hygiene Society). Rudin et son équipe, faisant partie du Groupe de travail d’experts en hérédité (Task Force of Heredity Experts) chapeauté par le chef SS Heinrich Himmler, ont façonné les lois de stérilisation allemande. Décrite comme étant une loi Modèle Américain (American Model law), elle est adoptée en juillet 1933 et est fièrement publiée dans l’édition du mois de septembre 1933 de la revue Eugenical News (USA) avec la signature de Hitler. Le Dr Alexis Carrel du Rockefeller Institute et un prix Nobel ont publiquement applaudi Hitler pour prôner le meurtre massif de patients souffrant de problèmes mentaux et de prisonniers. En 1932, le mouvement eugénique mené par les Britanniques désignera le poulain des Rockefeller, le Dr Rubin, pour être le président de la Fédération de l’eugénisme au niveau mondial. Le mouvement réclamera l’élimination ou la stérilisation de ceux qui ont une hérédité déficiente causant un fardeau public.
Sous les nazis, les compagnies de produits chimiques IG Farben et la Standard Oil of New Jersey des Rockefeller formaient une seule firme de fait, fusionnées par des centaines d’arrangements de cartel. IG Farben était dirigé par la famille Warburg, partenaire bancaire de la famille Rockefeller et dans le design de l’eugénisme de l’Allemagne nazie. Suivant l’invasion de la Pologne en 1939, la Standard Oil promettait de conserver leurs fusions avec IG Farben même si les États-Unis entraient en guerre. Cela sera exposé en 1942 par le comité d’enquête de Harry Truman et le président Roosevelt pris des centaines de mesures légales durant la guerre pour faire cesser le cartel de Standard-I.G. Farben d’approvisionner la machine de guerre ennemie. (Source)
Rockefeller est ses copains banquiers privés étaient impliqués dans l’eugénisme et les exterminations de masse jusqu’au cou. L’ancien président de la Standard-Germany, Emil Helfferich, témoigna après la guerre que les fonds de la Standard Oil ont aidés à payer les gardes SS du camp d’Auschwitz. Suivant la Deuxième guerre mondiale, le mouvement eugénique des Rockefeller a fait un changement de façade pour se distancer des nazis maintenant discrédités. En 1950, les Rockefeller réorganisent le mouvement eugénique américain et y ajoute le contrôle du nombre de la population mondiale et des groupes d’avortement. La Société d’eugénisme (Eugenics Society) change son nom pour la Société pour l’étude de la biologie sociale (Society for the Study of Social Biology). «Le nom a été changé parce qu’il devenait évident que les changements de nature eugénique en viendraient à justifier d’autres raisons que l’eugénisme, et que d’y attacher cette étiquette aurait pour effet de nuire plus que d’aider à leur adoption. Le contrôle des naissances et l’avortement se sont révélés être des grandes avancées eugéniques de nos temps. Si elles avaient été avancées pour des raisons avouées d’eugénisme, cela aurait retardé ou arrêté leur acceptation», commentait Frederick Osborn, responsable du fonctionnements de l’organisation à cette époque. (Source)
Le reste est histoire. L’eugénisme perd la face publiquement, mais l’idéologie ne meurt pas parmi l’élite, elle devient seulement «underground». Elle sera renommée «science génétique» et sera abritée sous son toit. Cette idéologie recommence à montrer son visage hideux sous différentes formes dans nos sociétés, dont le thème de la dépopulation mondiale, tel que discuté tout autant dans leurs propres documents que dans leurs rencontres, par de nombreux personnages fortunés et influents, programmes gouvernementaux et militaires et d’organisations mondiales.
Ce sera l’objet de la deuxième partie de ce dossier à trouver la semaine prochaine: Eugénisme et l’agenda de dépopulation mondiale
Crise systémique : le trou noir
Nous sommes plusieurs à vous le dire, le répéter, insister lourdement, nous ne sommes pas en 1929, c’est bien plus grave ! Il s’agit ici d’une crise systémique, un système de captation du capital par quelques-uns, basé sur la consommation à partir de dettes et donc, parler seulement de dettes revient à occulter le problème de la consommation. Or, il faut le rappeler, sans consommation il n’y a pas de travail.
De plus, l’histoire nous apprend que ce n’est pas en 1929 que la crise a touché le fond mais en 1932 soit 3 ans plus tard.
Nous sommes très peu à informer sur l’ampleur du désastre (Paul Jorion, le LEAP, Abderrahmane Mebtoul moi même ou Pierre Jovanovic entre autres).
Ce dernier, avec humour résume notre avenir : Koh-Lanta pour tous ! Paul Jorion, plus sobre indique que c’est la fin du capitalisme.
Stiglitz, Krugman et Roubini avaient peut-être prévu la crise mais sont passés à côté de son ampleur.
Le LEAP parle de 3 vagues scélérates, il faudrait plutôt parler de tsunami. Voici donc un petit tour d’horizon qui devrait vous éclairer.
Le 24 juin 2009, « Lepoint.fr » indiquait que les exportations japonaises ont baissé de 40,9 % sur un an. Le commerce mondial est sinistré et l’on assiste à l’effondrement du secteur du transport maritime (- 21 %) et du fret aérien (-28 %) : FOCUS/Panalpina en baisse après résultats semestriels.
Pour le secteur aérien, on est au bord du gouffre (voir le blog de Pierre Jovanovic : www.jovanovic.com , truffé d’infos à ce sujet) avec selon l’ IATA (l'Association internationale du transport aérien ) une baisse de 16,5% pour le fret et de 7,2% pour les passagers en juin par rapport à l'an dernier et donc neuf milliards de dollars de pertes estimées pour 2009.
On le voit ici, 16,5 % déclarés et 28 % réels, voilà comment on triche avec les chiffres.
Si l’on prend en compte, les accidents récents (impact psychologique), la hausse du carburant, la grippe et l’aggravation de la crise, il faudra multiplier par 3, voire 4 ce chiffre. De très nombreuses faillites sont pour bientôt, ce que j’avais annoncé l’année dernière, le 23 octobre 2008 dans mon article Cessation de paiement.
L’industrie automobile est dans un état encore pire. Par exemple aux USA, les ventes de voitures se sont effondrées en juin 2009 : Ford: - 10,9 %, General Motors: - 33,6 %, Toyota: - 31,9 %, Chrysler: - 42 %, Honda: - 29,5 % - Nissan: - 23,1 %.
C’est vrai, j’oubliais, la crise est terminée !
Bien sûr, mon calendrier a été repoussé de quelques mois car on a injecté dans l’économie des sommes faramineuses. En effet, la Fed la (banque centrale US), le 18 mars 2009 (le jour où le dollar est mort), a décidé de racheter des bons du trésor, ce qui revient à monétiser la dette, et, le 29 avril 2009, a confirmé qu’elle se portait acquéreuse de 1700 milliards de dollars soit 12,5% du PIB de titres émis par le privé et d’obligations :
http://www.federalreserve.gov/newsevents/press/monetary/20090429a.htm
Ils devraient d’ailleurs écrire plus petit pour mieux cacher la réalité ! Sélectionnez le texte et copiez-le, le chiffre exact apparaîtra.
Pour les retraites, par exemple, 15 millions de britanniques n’auront pour vivre que 560 livres par mois et pour le reste de l’Europe, l’exemple Letton sera le modèle avec 20 à 30 % de baisse des pensions.
Mais le pire concerne le chômage qui explose et le moment est venu de vous démontrer comment les chiffres sont tronqués. Jacques Freyssinet, économiste français né en 1937 dont les travaux font autorité sur l'emploi et le chômage a démontré que le chômage réel était plus de 1,5 fois supérieur à celui déclaré par le BIT (Bureau International du Travail) car le calcul ne tient pas compte des demandeurs d’emploi en formation, des cessations anticipées d’activité et de ceux qui sont dans l’absence de recherche d’emploi: 2.5Le halo du chômage.
Par exemple, en France, le chômage a augmenté de 18,7 % sur un an et l'Insee prévoit un taux de chômage de 10,5 % à la fin de l’année (9,1 % au premier trimestre) ce qui signifie, si l’on tient compte de la réalité que nous aurons un taux réel de chômage de 16 % en décembre.
Pour les États-Unis, on atteindra aussi 10,5 % et donc là aussi un taux réel de chômage de 16 % en décembre.
En fait, c’est bien simple, tous les chiffres sont totalement faux et je vous invite à lire ou relire Crise systémique – Les solutions (n°5 : une constitution pour l ... concernant la recapitalisation des banques à l’aide de magouilles comptables. Vous comprendrez ainsi pourquoi tout va mieux.
Cette crise est donc bien une crise systémique, un système basé sur le travail (dont l’essentiel des revenus sont captés par quelques-uns) qui dépend de la consommation, qui elle-même dépend de dettes.
Selon Maurice Allais, prix Nobel d’économie en 1988 « L'économie mondiale tout entière repose aujourd'hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile. »
Pour rappel, depuis 2000, la dette totale des ménages américains a augmenté de 22 %, une catastrophe !
Bernard Lietaer (qui a mis en place l’euro et spécialiste des questions monétaires) avait donné une image exacte de l’ampleur de la crise aux USA, dans son livre blanc en novembre 2008 :
« L’opération de sauvetage américaine coûtera plus que la somme de toutes les activités historiques suivantes du gouvernement américain, ajustée pour l’inflation : prix de l’achat de la Louisiane, le New Deal et le Plan Marshall, les guerres de Corée, du Vietnam, la débâcle de S&L, la NASA et la course à la lune réunis. »
En effet, le montant total des dérivés (des produits financiers qui lors d’une crise majeure ne valent plus rien), est évalué par la BRI (Banque des règlements internationaux) à 591 963 milliards de dollars au 30 décembre 2008, ce qui représente plus de 10 fois le PIB mondial : http://www.bis.org/statistics/derstats.htm cliquez sur « Amounts outstanding of over-the-counter (OTC) derivatives by risk category and instrument » en pdf ou directement sur http://www.bis.org/statistics/otcder/dt1920a.pdf.
Pour ceux qui croient que ces chiffres sont du vent, voici les preuves du crime.
Essayez d’emprunter 10 fois la valeur de votre maison ! La finance, elle, contrôlant l’ensemble de la classe politique du monde, peut tout se permettre.
Or, il faut le rappeler, les entreprises, la finance, les banques sont interconnectées et littéralement infectées par ces produits financiers que Paul Jorion nomme « les métastases ». Les premières grosses défaillances ont commencé (Chrysler, General Motors par exemple) et nous assistons en ce moment, par effet domino, à l’implosion du système. Les sommes en jeu sont tellement énormes que tel un trou noir, elles font disparaître l’ensemble des Etats-nations et au passage, nos emplois, nos retraites et toutes nos protections sociales.
D’ailleurs, Laurent Carroué, directeur de recherche à l’Institut français de Géopolitique, Expert du groupe Mondialisation du Centre d’Analyse Stratégique (ex Commissariat Général au Plan), en mai 2009 a estimé le coût de la crise à 103 % du PIB mondial soit 55 800 milliards de dollars : La crise mondiale : une ardoise de 55 800 000 000 000 de dollars américains.
C’est vrai, tout va mieux !
J’ai donc encore une fois de plus essayé de vous informer, de vous donner des preuves irréfutables de l’ampleur du désastre à venir et j’espère qu’une prise de conscience collective est en train de naître. Un autre modèle économique est à bâtir, qui ne doit pas être celui de la Banque Mondiale ou du FMI, une constitution pour l’économie (ecce - home) car l’origine de tous les problèmes est là. Pour conclure je vous laisse méditer sur ces paroles qui résument à elles seules la façon dont les choses se passent.
« D’abord nous décidons quelque chose, ensuite on le lance publiquement. Ensuite nous attendons un peu et nous regardons comment ça réagit. Si cela ne fait pas scandale ou ne provoque pas d’émeutes, parce que la plupart des gens ne se sont même pas rendus compte de ce qui a été décidé, nous continuons, pas à pas, jusqu’à ce qu’aucun retour ne soit possible... ». Premier ministre, ministre des finances luxembourgeois, gouverneur de la Banque mondiale de 1989 à 1995 ancien gouverneur de la BERD et du FMI président actuel de l'Eurogroupe. Jean-Claude Juncker dans une interview Der Spiegel n°52/1999 p136 : Wikipedia ou Democratie . Nu - Witte Werf januari 2000.
L’Islande ou les faux semblants de la régulation post crise
De G8 en G20, beaucoup de chefs d’Etats et de gouvernements aiment à répéter que rien ne sera plus comme avant. Le monde change, la crise l’a même bouleversé ; nos façons de penser et d’agir en termes de régulation financière, de relations internationales ou d’aide au développement doivent donc, nous disent-ils, évoluer de même. Mais de nombreux exemples contredisent hélas toutes ces belles paroles. La situation dans laquelle se trouve l’Islande à la suite de l’implosion de son système bancaire et de la nationalisation en urgence de ses trois principales banques (Kaupthing, Landbanski et Glitnir) en est sans doute l’un des plus significatifs. Ce petit pays de 320.000 habitants voit peser aujourd’hui sur ses épaules 100 Milliards de dollars de dettes, avec lesquelles l’immense majorité de sa population n’a strictement rien à voir et dont elle n’a pas les moyens de s’acquitter.
J’ai été amenée à m’intéresser à l’Islande en raison de mon travail de conseillère pour l’enquête pénale sur les causes de la défaillance de ses banques, à l’origine de ses difficultés. Mais mon propos ne concerne pas cette enquête ; il l’excède largement. Je ne suis par ailleurs en rien la porte-parole du gouvernement islandais, dont les responsabilités dans tout cela ne sont évidemment pas négligeables. Son prédécesseur a même été contraint à la démission, l’opinion s’étant élevée contre les collusions d’intérêt et le fonctionnement clanique des institutions, cause de tous ses maux. Emue par le destin de ce peuple méritant et attachant, et par l’absence totale de débats dans les médias européens sur le sort qui lui est réservé, je souhaite simplement attirer l’attention de l’opinion publique sur les enjeux auxquels renvoie ce dossier – des enjeux considérables et qui ne se cantonnent pas aux seuls rivages de cette île. L’attitude irresponsable de certains Etats, de l’UE et du FMI face à l’effondrement de l’économie islandaise démontre leur incapacité à tirer les leçons de la remise en cause radicale du modèle qu’elle incarnait – celui de la dérégulation à outrance des marchés, en particulier des marchés financiers, que la plupart de ces mêmes acteurs ont contribué à mettre en place.
Prenons d’abord les exigences du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Ces pays sont concernés par la faillite des banques islandaises car ils avaient accueilli à bras ouverts leurs filiales et succursales, alors même que leurs autorités avaient été alertées au moins partiellement des risques qui pesaient sur ces banques. Ils exigent aujourd’hui que l’Islande leur verse des sommes astronomiques (plus de 2.7 Mds d’euros pour le Royaume-Uni et plus de 1.3 Mds d’euros pour les Pays-Bas), assorties d’un taux d’intérêt de 5.5%. Ils estiment que c’était à elle de garantir les dépôts réalisés auprès d’Icesave, une succursale Internet de Lanbanski qui offrait des taux défiant toute concurrence. Ils ont eux-mêmes décidé de fixer cette garantie non pas à 20.000 euros environ par dépôts, comme le prévoyaient les textes européens et islandais au moment de la faillite de Landbanski – ce qui était déjà impossible à tenir pour le gouvernement islandais, qui avait très vite annoncé après avoir nationalisé ses banques qu’il ne pourrait garantir que les dépôts réalisés en Islande même – mais à 50.000 euros, à 100.000 euros par dépôt, voire au-delà. Par ailleurs leurs mesures pour l’y contraindre sont scandaleuses. Le Royaume-Uni a ainsi commencé, dès le tout début du mois d’octobre, par une mesure de rétorsion extrême : le gel des avoirs de la banque Kaupthing, qui n’avait elle-même aucun rapport avec Icesave, en usant de sa législation anti-terroriste. Ce faisant, il mettait les Islandais, ses alliés au sein de l’Otan, dans la même catégorie que des organisations comme Al Qaida… Et depuis il semble peser de tout son poids pour qu’aucune aide internationale ne soit réellement mise en place au profit de l’Islande avant qu’il ait obtenu satisfaction. Gordon Brown a ainsi indiqué devant son Parlement travailler « avec le FMI » pour déterminer au mieux ce qu’il estimait être en droit de réclamer à l’Islande. Quant au FMI lui-même, non content de tarder à mettre ses prêts à disposition de l’Islande, il les assortit de conditions que l’on trouverait grotesques s’il s’agissait d’une fiction. C’est le cas avec l’objectif de ramener le déficit public de l’Islande à zéro d’ici 2013, un objectif impossible à tenir mais qui n’en entraînera pas moins d’énormes coupes dans les dépenses les plus indispensables que sont l’éducation, la santé publique, la sécurité sociale, etc. Enfin, de manière générale, l’attitude de l’UE comme d’autres Etats européens n’est guère plus recommandable. La Commission européenne a clairement pris fait et cause pour le Royaume-Uni, puisque son Président a indiqué dès le mois de novembre qu’il n’y aurait pas d’aide européenne tant que le cas Icesave ne serait pas résolu ; il est vrai que M. Barroso, trop occupé par sa propre campagne et terrorisé à l’idée de se mettre à dos son principal soutien, Londres, est comme à son habitude dépassé par les événements. De même les pays absence scandinaves, pourtant hérauts de la solidarité internationale, brillent avant tout par leur de réaction face au chantage dont est victime l’Islande – ce qui a de quoi nuancer la générosité de l’aide qu’ils lui ont promis.
M. Brown a tort quand il dit que son gouvernement et lui-même n’ont aucune responsabilité dans l’affaire. M. Brown a d’abord une responsabilité morale, ayant été l’un des principaux promoteurs de ce modèle dont on voit aujourd’hui qu’il marche sur la tête. Mais il a aussi une responsabilité dans le sens où il ne peut en réalité s’abriter derrière le statut légal d’Icesave – qui la faisait dépendre formellement des autorités bancaires islandaises – pour dire que le Royaume-Uni n’avait ni les moyens ni la légitimité pour en superviser les activités. Comment aurait-on pu imaginer que 50 personnes à Reykjavik auraient pu contrôler efficacement les activités d’une banque au coeur de la City ? C’est d’ailleurs à noter, les directives européennes consacrées aux conglomérats financiers semblent bien indiquer que les Etats membres de l’UE qui autorisent l’entrée sur leur territoire de tels établissements originaires d’un pays tiers doivent s’assurer qu’ils bénéficient d’un même degré de contrôle de la part des autorités de leur Etat d’origine que ce que les textes européens prévoient. Ainsi y a-t-il peut-être eu défaillance, sur ce point, des autorités britanniques – ce qui ne serait pas très étonnant, lorsque l’on voit les « performances » d’autres banques anglaises au cours de la crise financière, qui elles n’étaient aucunement originaire d’Islande… L’activisme de M. Brown face à ce petit pays ne s’expliquerait alors que par une volonté de paraître puissant aux yeux de ses propres électeurs et contribuables, dont les pertes ne sauraient naturellement être minorées. Répétons-le, les institutions islandaises ont évidemment de fortes responsabilités dans l’affaire. Faut-il pour autant ignorer celles tout aussi considérables des autorités britanniques, et faire peser le tout sur le seul peuple islandais ?
Surtout l’Islande, qui ne dispose plus que de ses exportations pour tout revenu, ne pourra pas payer de telles dettes. L’accord sur Icesave que le Parlement islandais est supposé voter prochainement entraînerait pour l’Islande une dette qui équivaudrait à 700 Milliards de livres sterling pour le Royaume-Uni, et à 5.6 trillions de dollars pour les Etats-Unis. De même elle ne pourra pas supprimer son déficit en moins de cinq ans alors que ce dernier explose plus que jamais, y compris pour les grandes puissances – le Royaume-Uni et les Etats-Unis en fournissant là encore un très bon exemple. A moins de ne changer radicalement d’approche, l’Europe et le FMI s’apprêtent donc à accomplir un véritable exploit : ravaler un pays dont l’IDH s’était hissé en quelques décennies au plus haut niveau mondial au rang de pays pauvre… Conséquence : les Islandais, pour la plupart hautement qualifiés et polyglottes et travaillant beaucoup avec les pays nordiques, où ils sont très facilement assimilables, commencent déjà à émigrer (8.000 d’entre eux sont d’ors et déjà partis, ce qui est loin d’être négligeable). Au final, ni le FMI, ni l’Angleterre ou les Pays-Bas ne pourront être remboursés ; ne resteront plus en Islande que quelques dizaines de milliers de pêcheurs retraités, ainsi que des ressources naturelles et une position géostratégique des plus importantes et à la merci du plus offrant – la Russie, par exemple, pourrait fort bien y voir un certain intérêt.
Il existe pourtant des solutions alternatives. Les pays de l’Union européenne auraient ainsi pu réfléchir à un mécanisme permettant de mieux prendre en compte leurs propres responsabilités dans l’affaire, à vraiment mieux réguler les marchés financiers, voire à répercuter sur eux-mêmes, pour avoir failli dans leurs missions de supervision bancaire, une partie au moins de cette dette – ce que les textes européens n’interdisent en rien. Ils auraient pu proposer à l’Islande, qui n’a évidemment aucune expérience en la matière, de l’assister dans l’enquête qu’elle cherche à mener pour comprendre ce qui s’est réellement passé et analyser en profondeur les causes de ce désastre ; ils auraient même pu en profiter pour lancer pour eux-mêmes une réflexion autour d’un parquet européen en charge des affaires concernant la grande criminalité transnationale, notamment financière – ce que là encore les textes européens permettent d’envisager. Et de même le FMI et son Directeur général auraient pu profiter de cette occasion pour revoir en profondeur le type de conditionnalités qu’il adjoint à ses prêts. Ils auraient pu les rendre plus réalistes, plus soucieuses de long terme, et leur permettre d’intégrer un minimum de considérations sociales. Cela aurait été un premier pas vers une réelle réforme des institutions multilatérales de ce type et des procédures de solidarité internationale – et pour M. Strauss-Kahn lui-même l’occasion de se constituer enfin un bilan à la tête du FMI.
Porter ce débat demandera évidemment beaucoup de temps et d’énergie, et une très grande vigilance – notamment au Parlement européen, où les discussions devraient être animées au cours des prochains mois. La présidence suédoise de l’UE ne semble en effet pas pressée de mieux réguler les secteurs financiers, et de plus les commissions à dominante économique du Parlement sont plus que jamais dominées par les libéraux – notamment des libéraux britanniques. Mais les outils, les leviers existent pour véritablement faire avancer les choses ; et pour qu’enfin une catastrophe comme celle de l’Islande puisse susciter une réponse internationale qui ait du sens, et non plus les pressions irresponsables et cyniques que nous pouvons voir encore aujourd’hui.
Biological Warfare and the National Security State: A Chronology
The history of bioweapons research in the United States is a history of illicit--and illegal--human experiments.
From the Cold War to the War on Terror, successive American administrations have turned a blind eye on dubious research rightly characterized as having "a little of the Buchenwald touch."
While the phrase may have come from the files of the Atomic Energy Commission as Pulitzer prize-winning journalist Eileen Welsome revealed in her 1999 book, The Plutonium Files, an investigation into secret American medical experiments at the dawn of the nuclear age, it is as relevant today as the United States pours billions of dollars into work on some of the most dangerous pathogens known to exist in nature.
That Cold War securocrats were more than a little concerned with a comparison to unethical Nazi experiments is hardly surprising. After all, with the defeat of the Axis powers came the triumphalist myth-making that America had fought a "good war" and had liberated humanity from the scourge of fascist barbarism.
Never mind that many of America's leading corporations, from General Motors to IBM and from Standard Oil to Chase National Bank, were sympathizers and active collaborators with the Third Reich prior to and even during World War II, as documented by investigative journalists Charles Higham in Trading With The Enemy, and Edwin Black in IBM and the Holocaust. Like much else in American history, these were dirty little secrets best left alone.
Soon enough however, these erstwhile democrats would come to view themselves as mandarins of a new, expanding American Empire for whom everything was permitted. In this context, the recruitment of top German and Japanese scientists who had conducted grisly "medical" experiments whilst waging biological war against China and the Soviet Union would be free of any moralizing or political wavering.
As the Cold War grew hotter and hotter, America's political leadership viewed "former" Nazis and the architects of Japan's Imperial project not as war criminals but allies in a new undertaking: the global roll-back of socialism and the destruction of the Soviet Union by any means necessary.
This tradition is alive and well in 21st century America. With the September 11, 2001 terrorist attacks and subsequent anthrax mailings as a pretext for an aggressive militarist posture, the national security state is ramping-up research for the production of genetically-modified organisms for deployment as new, frightening weapons of war.
According to congressional testimony by Dr. Alan M. Pearson, Director of the Biological and Chemical Weapons Control Program at the Washington D.C.-based Center for Arms Control and Non-Proliferation, with very little in the way of effective oversight or accountability, tens of billions of dollars "have been appropriated for bioweapons-related research and development activities." Pearson reveals that approximately $1.7 billion "has been appropriated for the construction on new high containment facilities for bioweapons-related research."
By high containment facilities I mean facilities that are designed for work with agents that may cause serious or potentially lethal disease through exposure to aerosols (called Biosafety Level 3 or BSL-3 facilities) and facilities that are designed for work with agents that pose a "high individual risk of life-threatening disease, which may be transmitted via the aerosol route and for which there is no available vaccine or therapy" (called Biosafety Level 4 or BSL-4 facilities).
Prior to 2002, there were three significant BSL-4 facilities in the United States. Today twelve are in operation, under construction, or in the planning stage. When completed, there will be in excess of 150,000 square feet of BSL-4 laboratory space (as much space as three football fields). The number of BSL-3 labs is also clearly growing, but ascertaining the amount of growth is difficult in the absence of accurate baseline information. There are at least 600 such facilities in the US. (Alan M. Pearson, Testimony, "Germs, Viruses, and Secrets: The Silent Proliferation of Bio-Laboratories in the United States," House Energy and Commerce Committee, Subcommittee on Oversight and Investigations, October 2007)
Chillingly, one consequence of this metastatic growth "is that the very labs designed to protect against bioweapons may become a source for them." As the 2001 anthrax attacks amply demonstrated, the threat posed by a biological weapons' incident may be closer to home than any of us care to think. Pearson writes, "Nor should we ignore the possibility that a US biologist may become disgruntled or turn rogue while working in one of these labs."
According to Edward Hammond, the Director of the now-defunct Sunshine Project, while "biological arms control is currently in ... its worst crisis since the signing of the Bioweapons Convention (BWC) in 1972," the American Bioweapons-Industrial Complex has "embarked on the exploitation of biotechnology for weapons development." Indeed, Hammond relates that active programs utilizing genetic engineering techniques have "been employed in offensive biowarfare programs in order to make biowarfare agents more effective."
But increases in state subsidies for such work have generated new risks to the public. A recent Government Accountability Office (GAO) report faulted the Centers for Disease Control and Prevention (CDC) for lax security at three of the nation's five BSL-4 labs currently in operation that "handle the world's most dangerous agents and toxins that cause incurable and deadly diseases." Agents such as Ebola, Marburg and smallpox are routinely studied at these facilities. And yet, as GAO auditors found,
Select agent regulations do not mandate that specific perimeter security controls be present at BSL-4 labs, resulting in a significant difference in perimeter security between the nation's five labs. According to the regulations, each lab must implement a security plan that is sufficient to safeguard select agents against unauthorized access, theft, loss, or release. However, there are no specific perimeter security controls that must be in place at every BSL-4 lab. While three labs had all or nearly all of the key security controls we assessed, our September 2008 report demonstrated that two labs had a significant lack of these controls. (Government Accountability Office, Biosafety Laboratories: BSL-4 Laboratories Improved Perimeter Security Despite Limited Action by CDC, GAO-09-851, July 2009)
As Global Security Newswire revealed in June, a "recently completed inventory at a major U.S. Army biodefense facility found nearly 10,000 more vials of potentially lethal pathogens than were known to be stored at the site."
The 9,220 samples--which included the bacterial agents that cause plague, anthrax and tularemia; Venezuelan, Eastern and Western equine encephalitis viruses; Rift valley fever virus; Junin virus; Ebola virus; and botulinum neurotoxins--were found during a four-month inventory at the U.S. Army Medical Research Institute of Infectious Diseases at Fort Detrick, Md., according to Col. Mark Kortepeter, the center's deputy commander. (Martin Matishak, "Thousands of Uncounted Disease Samples Found at Army Biodefense Lab," Global Security Newswire, June 18, 2009)
The GSN report states that while "half of the newfound material was destroyed after being recorded," inventory control officer Sam Edwin told reporters that "the other half was deemed worthy for further scientific use, cataloged, and stored in the center's containment freezers."
More pertinently, what happens when the state itself turns "rogue" and under cover of national security and the endless "war on terror" creates the "acute risk" in the form of out-of-control laboratories "designed to protect against bioweapons" that instead, have "become a source for them"?
Bioweapons and National Security: A Chronology
Source Notes: This chronology has drawn from dozens of books, articles and declassified government documents in its preparation. Notable in this regard is Michael Christopher Carroll's Lab 257: The Disturbing Story of the Government's Secret Germ Laboratory; Linda Hunt, Secret Agenda; Bob Coen and Eric Nadler, Dead Silence: Fear and Terror on the Anthrax Trail; the National Security Archive's documentary history of U.S. Biological Warfare programs and The Sunshine Project.
* August 1945: Operation Paperclip, an Office of Strategic Services (OSS) program to import top Nazi scientists into the United States. Linda Hunt relates in her book, Secret Agenda, that Reich Health Leader (Reichsgesundheitsführer) Dr. Kurt Blome, was saved from the gallows due to American intervention. Blome admitted he had worked on Nazi bacteriological warfare projects and had experimented on concentration camp prisoners with bubonic plague and sarin gas at Auschwitz. After his acquittal at the 1947 Nuremberg Doctors' Trial, Blome was recruited by the U.S. Army Chemical Corps and advised the Pentagon on biological warfare. Walter Paul Emil Schreiber, a Wehrmacht general who assigned doctors to experiment on concentration camp prisoners and disbursed state funds for such experiments was another Paperclip recruit; in 1951, Schreiber went to work for the U.S. Air Force School of Medicine. Hubertus Strughold, the so-called "father of space medicine" discussed--and carried out--experiments on Dachau inmates who were tortured and killed; Strughold worked for the U.S. Air Force. Erich Traub, a rabid Nazi and the former chief of Heinrich Himmler's Insel Riems, the Nazi state's secret biological warfare research facility defects to the United States. Traub was brought to the U.S. by Paperclip operatives and worked at the Naval Medical Research Institute and gave "operational advice" to the CIA and the biowarriors at Ft. Detrick.
* September 1945: General Shiro Ishii's Unit 731, a secret research group that organized Japan's chemical and biological warfare programs is granted "amnesty" by Supreme Allied Commander in the Pacific, General Douglas MacArthur in exchange for providing America with their voluminous files on biological warfare. All mention of Unit 731 is expunged from the record of The Tokyo War Crimes Tribunal. During the war, Unit 731 conducted grisly experiments, including the vivisection of live prisoners, and carried out germ attacks on Chinese civilians and prisoners of war. According to researcher Sheldon H. Harris in Factories of Death: Japanese Biological Warfare 1932-45 and the American Cover-Up, Unit 731 scientists performed tests on prisoners with plague, cholera, smallpox, botulism and other infectious diseases. Their work led to the development of what was called a defoliation bacilli bomb and a flea bomb used by the Imperial Army to spread bubonic plague across unoccupied areas of China. The deployment of these lethal munitions provided the Imperial Army with the ability to launch devastating biological attacks, infecting agriculture, reservoirs, wells and populated areas with anthrax, plague-infected fleas, typhoid, dysentery and cholera. Rather than being prosecuted as war criminals, Unit 731 alumni became top bioweapons researchers. Ishii himself became an adviser at USAMRIID at Ft. Detrick.
1950: A U.S. Navy ship equipped with spray devices supplied by Ft. Detrick, sprayed serratia marcescens across the San Francisco Bay Area while the ship plied Bay waters. Supposedly a non-pathogenic microorganism, twelve mostly elderly victims die.
* Early 1950s: Army biological weapons research begins at the Plum Island Animal Disease Center (PIADC). Vials of anthrax are transferred from Ft. Detrick to Plum Island. This information is contained in a now declassified report, "Biological Warfare Operations," Research and Development Annual Technical Progress Report, Department of the Army, 1951.
* 1951: Racist experiments are carried out. U.S. Army researchers deliberately expose African-Americans to the fungus Aspergillus fumigatus to discern whether they are more susceptible to infections caused by such organisms than white Europeans. Also in 1951, black workers at the Norfolk Supply Center in Virginia were exposed to crates contaminated with A. fumigatus spores.
* 1952: According to 1977 hearings by the Senate Select Committee on Intelligence and the Subcommittee on Health and Scientific Research into Project MKULTRA, we discover the following: "Under an agreement reached with the Army in 1952, the Special Operations Division (SOD) at Fort Detrick was to assist CIA in developing, testing, and maintaining biological agents and delivery systems. By this agreement, CIA acquired the knowledge, skill, and facilities of the Army to develop biological weapons suited for CIA use."
* 1953: Frank Olson, a chemist with the Army's top secret Special Operations Division at Ft. Detrick was involved with biological weapons research and was tasked to the CIA for work on MKULTRA. In 1953, as Deputy Acting Head of Special Operations for the CIA, Olson is a close associate of psychiatrist William Sargant who was investigating the use of psychoactive drugs as an interrogation tool at Britain's Biological Warfare Centre at Porton Down. After being dosed with LSD without his knowledge by Dr. Sidney Gottlieb, the Agency's liaison to Ft. Detrick, Olson undergoes a severe psychological crisis. The scientist begins questioning the ethics of designing biological organisms as weapons of war. This does not sit well with his Agency and Army superiors. On November 24, 1953, Olson and a CIA minder, Robert Lashbrook, check into New York's Staler Hotel. He never checked out. According to Lashbrook, Olson had thrown himself through the closed shade and window, plunging 170 feet to his death. But because of his knowledge of CIA "terminal experiments" and other horrors conducted under MKULTRA, the Olson family believes the researcher was murdered. When Olson's son Eric has his father's body exhumed in 1994, the forensic scientist in charge of the examination determines that Olson had suffered blunt force trauma to the head prior to his fall through the window; the evidence is called "rankly and starkly suggestive of homicide." Norman G. Cournoyer, one of Olson's closet friends at Ft. Detrick also believes the scientist was murdered. When asked by the Baltimore Sun in 2004 why Olson was killed, Cournoyer said, "To shut him up. ... He wasn't sure we should be in germ warfare, at the end."
* 1955: Following a CIA biowarfare test in Tampa Bay, Florida, the area experiences a sharp rise in cases of Whooping Cough, including 12 deaths. The Agency had released bacteria it had obtained from the U.S. Army's Chemical and Biological Warfare Center at the Dugway Proving Grounds.
* 1956-1958: More racist experiments. The U.S. Army conducted live field tests on poor African-American communities in Savannah, Georgia and Avon Park, Florida. Mosquitoes were released into neighborhoods at ground level by "researchers" or by helicopter; residents were swarmed by the pest; many developed unknown illnesses and some even died. After the tests, Army personnel posing as health workers photographed and tested the victims, then disappeared. While specific details of the experiments remain classified, it has been theorized that a strain of Yellow Fever was used to test its efficacy as a bioweapon.
* 1962: A declassified CIA document obtained by the National Security Archive relates the following: "In November 1962 Mr. [redacted] advised Mr. Lyman Kirkpatrick that he had, at one time, been directed by Mr. Richard Bissell to assume responsibility for a project involving the assassination of Patrice Lumumba, then Premier, Republic of Congo. According to Mr. [redacted] poison was to have been the vehicle as he made reference to having been instructed to see Dr. Sidney Gottlieb in order to procure the appropriate vehicle." Gottlieb was the chief scientific adviser for the CIA's MKULTRA program.
* June 1966: The U.S. Army's Special Operations Division dispenses Bacillus subtilis var niger throughout the New York City subway system. More than a million people were exposed when Army operatives dropped light bulbs filled with the bacteria onto ventilation grates.
* December, 1967: The New York Times reports, "Fatal Virus Found in Wild Ducks on L.I." A virus never seen before in the Western hemisphere, began with ducks in Long Island at a site opposite Plum Island; the virus devastates the area's duck industry and by 1975 has spread across the entire continent.
* 1971: The U.S. Department of Agriculture proclaims that "Plum Island is considered the safest in the world on virus diseases." USDA's proof? "There has never been a disease outbreak among the susceptible animals maintained outside the laboratory since it was established."
* 1975: PIADC begins feeding live viruses to "hard ticks," including the Lone Star tick (never seen outside Texas prior to 1975). The Lone Star tick is a carrier of the Borelia burgdorferi (Bb) bacteria, the causal agent of Lyme Disease. The first cases of the illness are reported in Connecticut, directly across from the facility. Current epidemiological data conclusively demonstrate that the epicenter of all U.S. Lyme Disease cases is Plum Island. It is theorized that deer bitten by infected ticks swam across the narrow waterway separating the island from the mainland.
* September 1978: A PIADC news release relays the following: "Foot and Mouth Disease has been diagnosed in cattle in a pre-experimental animal holding facility at the Plum Island Animal Disease Center." A documented outbreak has occurred.
* 1979: An internal investigation of the FMD incident reveals massive, widespread failures in the containment systems at PIADC. A USDA Committee report recommends that "Lab 101 not be considered as a safe facility in which to do work on exotic disease agents until corrective action is accomplished."
* 1979: Despite containment failures and poor practices, USAMRIID undertakes the investigation of the deadly Zagazig 501 strain of Rift Valley Fever at PIADC. Producing symptoms similar to aerosolized hemorrhagic fevers such as Marburg and Ebola virus, the Army inoculates sheep that should have been destroyed as a result of the FMD outbreak with an experimental Rift Valley Fever vaccine. The experiments are conducted outdoors, in violation of the lab's primary directive prohibiting such work. During a 1977 Rift Valley outbreak in Egypt, some 200,000 people are infected and 700 others die excruciating deaths. A survey of blood serum taken before 1977 proved that the virus was not present in Egypt prior to the epidemic. By 2000, rampant outbreaks of the disease have occurred in Saudi Arabia and Yemen with the virus poised to unfurl its tentacles into Europe.
* 1982: A Federal review begun after the FMD outbreak concludes: "We believe there is a potentially dangerous situation and that without an immediate massive effort to correct deficiencies, a severe accident could result... [L]ack of preventive maintenance, [and] pressures by management to expedite programs have resulted in compromising safety."
* 1983: Six PIADC workers test positive for African Swine Fever virus. The workers are not notified of the test results which are conducted clandestinely during routine annual physical exams.
* 1991: USDA privatizes PIADC. A New Jersey firm, Burns & Roe Services Corporation low bids other competitors and is awarded the contract. In cost-cutting moves, the contractor scales back on safety and security measures in place for decades.
* June 1991: An underground cable supplying Lab 257 shorts out but is not replaced since there is no money left in the budget.
* August 1991: Hurricane Bob, a category 3 storm similar to Hurricane Katrina, slams into Plum Island, knocking down overhead power lines that connect Lab 257. The underground cable which was Lab 257's primary power source has not been repaired. Freezers containing virus samples defrost, air seals on lab doors are breached and animal holding room vents fail. PIADC's "fail safe" mechanism of "air dampers" to seal off the facility also fail. Melted virus samples mix with infected animal waste on lab floors as swarms of mosquitoes fill the facility.
* September 1991: The USDA denies that any system failures occurred during the hurricane. Whistleblowing workers in Lab 257 at the time of the blackout are fired in further cost-cutting moves and several subsequently develop mysterious undiagnosed diseases.
* 1992: The Occupational Safety and Health Administration (OSHA) and the Environmental Protection Agency (EPA) cite PIADC with hundreds of safety violations. When OSHA returned five years later, none of the violations have been corrected and discover 124 new violations.
* July 1992: Although USDA officially denies that PIADC conducts biological warfare research, fourteen officials from the Joint Chiefs of Staff and the Pentagon visit Plum Island. Internal documents reveal that that the visit was "to meet with [Plum Island] staff regarding biological warfare." According to Carroll, "the visitors were part of the Arms Control and Disarmament Agency reviewing the dual-use capabilities of the facility."
* Spring 1995: Lab 257 is closed. Although scheduled to be fully decontaminated and demolished in 1996 Carroll reports: "Lab 257 still stands today, rotting from weathered decay, harboring who knows what deep within."
* August 1999: The first four human cases of West Vile virus, a mosquito-borne pathogen never diagnosed in North America are diagnosed on Long Island. Horse farms within a five-mile radius of one another, directly opposite Plum Island, report horses dying following violent seizures. An investigation reveals that 25% of the horses in this small, localized area test positive for West Nile. The outbreak begins in August 1999 when birds, including half the exotic bird species in the Bronx Zoo begin dying mysteriously. The virus has an affinity for birds and the vector is soon identified as the mosquito. In 1999, the disease was confined to the New York City area, however by 2002, the Centers for Disease Control reports all but 6 of the lower 48 states reported West Nile virus in birds, mosquitos, animals or human populations. CDC estimates that some 200,000 people are infected nationally. During the initial outbreak in 1999, veterinary pathologist Tracey McNamara suspected a casual relationship between the bird die-offs and the human cases; CDC rebuffs her concerns. Through her persistent efforts, it is determined that the virus was indeed West Nile, a pathogen that had never been seen in North America. The CDC announces that West Nile virus was in the nation's blood supply when transplant patients who had no prior exposure to the pathogen develop the disease. The USDA's response? Deny, deny, deny? However, Jim House, a former PIADC scientist, believes that West Nile samples existed prior to 1999 on Plum Island. He told Carroll, "There were samples there, and it wasn't answered clearly to the public. They didn't honestly tell how many samples they had and that's when people started to get upset. When Carroll filed a Freedom of Information Act request for a catalog of germs held in the Plum Island virus library, he was turned down on grounds of "national security."
* September 1999: The New York Times reports that due to "the growing threat of biological terrorism" against America's food supply, USDA "is seeking money to turn the Plum Island Animal Disease Center ... into a top security laboratory where some of the most dangerous diseases known to man or beast can be studied."
* 1999: A Cold War-era document is declassified proving that in the early 1950s USAMRIID shipped twelve vials of weaponized anthrax (enough to kill one million people) to PIADC. In 1993 Newsday revealed that previously unclassified documents demonstrated Pentagon plans to disrupt the Soviet economy by spreading diseases to kill pigs, cattle and horses.
* 1999: Plans to "upgrade" PIADC by building a BSL-4 lab are killed when Congress pulls funding after a public outcry.
* September 2001: After the anthrax attacks, despite USDA denials that anthrax was ever present on the island, FBI investigators include the following questions in their polygraph examination of scientists under investigation: "Have you ever been to Plum Island?" "Do you know anyone who works at Plum Island?" "What do they do there?"
* December 2002: The New York Times reports "a three-hour power failure at the Plum Island Animal Disease Center last weekend renewed concerns about the safety of the high-security government laboratory." According to the Times, "the loss of power and failure of all three backup generators raised fears for the first time that the containment of infectious pathogens could have been seriously compromised at the laboratory."
* June 2003: President George W. Bush transfers control of PIADC to the Department of Homeland Security. The airspace over the island is unrestricted and the gates leading to Lab 101 remain open and unguarded.
* May 2004: In a sign that work on Plum Island is being shifted to "other sites," including those run by private contractors, DHS announces an $18 million grant to study Rift Valley fever, avian influenza and brucellosis.
* August 2004: DHS confirmed that an FMD outbreak "had spread briefly" in "two previously undisclosed incidents earlier this summer," The New York Times reports. A DHS spokesperson said the virus remained "within the laboratory's sealed biocontainment area" and that there "had be no risk" to human or animals. An investigation into the cause "was continuing."
* 2004: At the Medical University of Ohio, a researcher is infected with Valley Fever at the center's BSL-3 facility; Valley Fever is a biological weapons agent.
* February 2005: University of Iowa researchers conduct unauthorized genetic engineering experiments with the select agent Tularemia (rabbit fever). The Sunshine Project reports that researchers mixed genes from Tularemia species and introduced antibiotic resistant characteristics into the samples.
* March 2005: When a containment facility fails, workers at the University of North Carolina at Chapel Hill are exposed to tuberculosis when the BSL-3 "fail-safe" systems malfunction; a blower pushes contaminated air out of the work cabinet, infecting the workroom. The facility had been inspected one month prior to the accident by U.S. Army.
* Summer 2005: At the same Ohio facility a serious accident occurs when workers are infected with an aerosol of Valley Fever.
* October-November 2005: Dozens of samples thought to be harmless are received by the University of California at Berkeley. In fact, they are samples of Rocky Mountain Spotted Fever, a BSL-3 bioweapons agent due to its transmission as an aerosol. The samples are handled without adequate safety precautions; however, the community is never notified of the incident.
* August 2005: The whistleblowing watchdog group Tri-Valley Cares obtains documents in May 2009 proving that the Lawrence Livermore National Laboratory had conducted "restricted experiments" with "select biological agents" at the facility. In 2005, LLNL "inadvertently" released anthrax at the lab in another incident that lab officials attempted to cover-up; five individuals were infected with the deadly pathogen.
* April 2006: Three Texas A&M "biodefense" researchers are infected with Q Fever, a biological weapons agent. Rather than reporting the incident to the CDC as required by law, Texas A&M officials cover-up the accident.
* August 2006: DHS announces that PIADC is "not on the rebuilding list" and a new site to study infectious diseases is being considered.
* January 2009: DHS announces that the new National Bio and Agro-Defense Facility will be built in Manhattan, Kansas.
* July 2009: Government Accountability Office investigators charge that DHS relied on "a rushed, flawed study" to locate the $700 million research facility for highly infectious pathogens "in a tornado-prone section of Kansas." Among other concerns, the GAO cites DHS's "flawed and outdated methodology" in its criticism. Those concerns are: "the ability of DHS and the federal government in general to safely operate a biosafety facility such as the proposed NBAF; the potential for a pathogenic release through accidents, natural phenomena, and terrorist actions; our May 2008 testimony that concluded that DHS had not conducted or commissioned a study to determine whether FMD research could be conducted safely on the U.S. mainland; natural phenomena such as tornadoes, earthquakes, and hurricanes that could cause catastrophic damage to the NBAF and result in the release of a pathogen; the possibility that an infected mosquito vector could escape, allowing a pathogen such as Rift Valley Fever virus to become permanently established in the United States; the economic effects of a release or a perceived release on the local, state, and national livestock industry."