Quand la page se refermera sur le chapitre de l’interdiction de vol de l’espace aérien nord européen, l’on risque bien de se rendre compte – une fois de plus – que le sacro-saint « principe de précaution » aura été utilisé à tort et à travers par quelques technocrates hissés au rang d’« experts » !
Si ce n’est pas neuf, force est de constater que nous n’en tirons aucune leçon, hélas ! Et dans un marasme économique déjà épouvantable, les mesures draconiennes prises pour imposer un blocus complet de l’espace aérien nord européen enfonceront le clou d’un cran supplémentaire. Il y aura l’impact négatif direct sur les compagnies aériennes et les aéroports, mais aussi sur l’emploi indirect, comme à chaque fois… Déjà la perte économique globale de cette funeste opération est estimée dans son ensemble à un milliard d’euros ! Dans une économie pantelante, qui n’a de cesse d’engendrer du chômage, à qui donc profitent de telles mesures ?
Dès lors, de plus en plus de voix s’élèvent et grondent pour dénoncer l’ineptie de ces mesures prises dans l’urgence aussitôt l’alerte du nuage annoncé, sur base d’une modélisation informatique de la situation météorologique, et non sur base scientifique de prélèvements réels, effectués dans l’air et l’espace que traversent les avions de ligne. Et de se demander à juste titre, pourquoi donc les nuages de poussières de ce volcan islandais affecteraient plus l’espace aérien que ceux des volcans européens proches, qui se réveillent de temps en temps, comme ces dernières années encore, l’Etna et le Stromboli en Italie !?
Et dans la foulée, pourquoi ne pas envisager de voler à plus haute altitude, puisque le nuage incriminé semble se déplacer entre 3 000 et 8 000 m ?
En outre, depuis dimanche, face à la paralysie de nos gouvernements – pourtant censés regorger de « spécialistes » – incapables de la moindre initiative, certaines compagnies se sont affranchies de l’avis de ces « experts » pour tester elles-mêmes la qualité de l’air et des nuages que leurs avions traversent… avec, à l’atterrissage, un seul constat : que tout s’était bien déroulé, sans le moindre problème pour les réacteurs et les divers instruments de mesure que comptent les appareils. Le seul bémol à cette affaire, est le constat de traces sur des F16 de l’OTAN où les particules de poussières volcaniques auraient été détectées. Mais, n’est-ce pas justement l’occasion d’immobiliser nos avions de guerre au sol, tout en laissant le champ libre à l’aviation civile ?
Ainsi, ajoutant à la confusion de ces mesures prises sans fondement réel et, je le répète, sur seul modèle informatique (ou, théorique, si vous préférez) des compagnies ont commencé à permettre à certains de leurs appareils de relier un point à l’autre en Europe. Aux dernières nouvelles, certaines compagnies commencent même à rapatrier leurs touristes piégés par ces mesures prises à la va-vite. A la confusion des « experts » s’ajoute dorénavant celle des gouvernements qui, timidement, les uns après les autres, autorisent à la réouverture de leur espace aérien.
Et la sécurité m’objecterez-vous, à l’instar du secrétaire d’Etat français aux Transports Dominique Bussereau sur Europe1 ce matin, pour qui « on ne prend jamais assez de précaution » !? Mais si tel est le cas, plutôt que d’agiter sans cesse l’épouvantail de la panique à la face des citoyens, restez donc au fond de votre lit, Monsieur. Il doit s’agir sans doute des mêmes « précautions » qui avaient fait prendre les mesures absurdes pour se prémunir de la pandémie de la grippe H1N1, après celle dite « aviaire » deux ans plus tôt, et que l’on attend toujours… et où l’on nous préconisait entre autres idioties d’ouvrir désormais les portes avec nos coudes ! Quelle fumisterie, et quelle bêtise par l’entremise de ces « experts » et « spécialistes » en tous genres ! Dommage qu’ils ne soient pas aussi prompts à nous alerter sur les dangers – biens réels ceux-là – du nucléaire !
Parallèlement, que faut-il penser des déclarations de ces mêmes « experts » nous assurant que les retombées de ces nuages volcaniques sont sans effets sur la santé de la population. Dans le journal Le Monde de ce 17.04 on peut lire : « Le mélange de gaz, de cendres et de particules fines qui se dégage du volcan islandais n’a pas encore créé de pollutions susceptibles de causer des troubles respiratoires en Europe. "Le nuage est suspendu à une altitude très élevée dans l’atmosphère, a précisé, vendredi 16 avril, le porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Daniel Epstein. Quand les particules commenceront à atteindre la terre, cela augmentera nos préoccupations sanitaires." Selon l’OMS, les cendres contiennent environ un quart de particules très fines, qui peuvent atteindre l’intérieur des poumons et causer des problèmes, en particulier aux personnes asthmatiques ou souffrant de problèmes respiratoires ». Aïe, aïe, aïe… que vont encore nous préparer ces « spécialistes » quand ces particules atteindront le sol !? Et pourquoi alors, dès les premiers instants de cette panique insensée, les réacteurs des avions cloués au sol étaient-ils emballés avec soin dans d’énormes bâches plastiques !? La taille de ces bêtes n’ayant rien à voir avec des ballotins de pralines, le coût de telles opérations d’emballages ne peut se justifier que s’il y a danger. Sauf à penser qu’un réacteur soit plus important à protéger que quelque rachitique crachant ses poumons…
Mais, n’étant ni « expert » ni « spécialiste », je reste en attente des suites de cette saga et vous laisse donc tirer les conclusions de ce nouvel épisode dont seule l’Europe et sa pléthore de technocrates semblent détenir les secrets… avec un constat quand même : si les « experts » pouvaient travailler à un plan B pour ce genre de situation, peut-être éviterait-on d’abord une panique, avant qu’elle ne devienne ensuite, une pagaille !...
http://www.legrandsoir.info/L-UE-ses-experts-et-sa-technocratie-en-forme-de-dictats.html
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