Les enfants de cadres et professions libérales constituent près d’un tiers des étudiants à l’université et près de la moitié des élèves dans les filières les plus sélectives comme les classes préparatoires aux grandes écoles ou les écoles d’ingénieurs, alors que leurs parents ne représentent que 16 % des emplois. Les enfants d’ouvriers et d’employés sont mieux représentés dans les filières courtes, des IUT aux BTS en passant par les écoles paramédicales et sociales.
Si l’on observe uniquement le champ de l’université, les premiers cycles sont plus ouverts : ouvriers et employés forment 27 % des inscrits (leurs parents 52 % des actifs occupés) en licence. Mais le troisième cycle est tout autant sélectif socialement que les grandes écoles : ils n’y représentent plus que 12 % des élèves.
L’accès à l’enseignement supérieur a progressé pour toutes les catégories sociales dans les années 1980 et 1990. La proportion des fils d’ouvriers y accédant est ainsi passée de 10 à 30 %, celle des enfants de cadres supérieurs ou de professions intermédiaires de 50 à près de 80 %. Ce qui frappe, c’est la stagnation du taux d’accès depuis le milieu des années 1990, y compris pour les moins favorisés qui ne rattrapent pas les enfants des autres milieux.
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Accès à l’enseignement supérieur des jeunes de 20/21 ans selon leur origine sociale, de 1984 à 2005
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1176
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