Federica Rossi - ISP - Institut de Sciences sociales du Politique
Les " années de plomb " en Italie demeurent un passé qui est souvent mobilisée dans des contextes très divers et dont l'interprétation divise et oppose de nombreux acteurs. Cette thèse analyse les usages de ce passé, des années 1970 jusqu'à nos jours, et montre comment s'est élaboré et imposé en Italie un cadre interprétatif dominant des événements de la période. A partir de matériaux empiriques variés (entretiens, autobiographies, archives, débats parlementaires), elle étudie les multiples arènes où s'élaborent les mises en récit des événements passés et les controverses qui marquent leur interprétation. A la différence des travaux qui mettent en avant le caractère " exceptionnel " ou " traumatisant " d'un passé pour rendre compte de sa récurrence dans les débats postérieurs, ce travail déplace la focale du passé au présent. Il porte l'attention sur les acteurs qui interviennent dans les débats sur le passé et sur les enjeux qui leur sont propres : magistrats, victimes, anciens militants, hommes politiques. Il montre comment le passé est construit et reconstruit sans cesse dans et par ces différentes mobilisations et controverses qui se déroulent dans des conjonctures éloignées. C'est donc dans la rencontre entre trajectoire d'acteurs (et groupes d'acteurs) et contextes sociopolitiques que l'on peut saisir et expliquer les vies ultérieures des années 1970 en Italie. - THESE_FR_Diffusion.pdf |
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