François Chérèque (CFDT) et Bernard Thibault (CGT) estiment que ce jeudi 27 mai est la journée de mobilisation la plus importante depuis le début de l'année, avec près d'un million de manifestants dans toute la France.
Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé jeudi 27 mai, au départ de la manifestation à Paris, qu'"on va certainement atteindre ou dépasser le million de manifestants en France" à l'occasion de la journée interprofessionnelle d'action pour les retraites.
Pour Bernard Thibault, le numéro un de la CGT, également au départ du cortège parisien, "on n'est pas loin de la barre du million". "Sur la moitié des manifestations recensées, on est déjà à +20% par rapport au manifestations du 23 mars", dernière journée interprofessionnelle, a-t-il souligné. "On peut aussi s'attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d'aujourd'hui. Je crois que le chef d'Etat lui-même va être contraint de réfléchir", a-t-il affirmé.
M. Chérèque a salué une "journée réussie". "C'est la journée de mobilisation la plus importante depuis le début de l'année", a-t-il ajouté. Selon lui, "le gouvernement doit changer sa méthode et sa copie et nous proposer une autre méthode" pour réformer les retraites.
"Alors que le gouvernement n'a annoncé sa mesure principale, le décalage au-delà des 60 ans(de l'âge légal de départ à la retraite, ndlr), qu'il y a 24 heures, la réaction est relativement rapide", a-t-il souligné, ajoutant que "tout le monde nous disait en début de semaine que la mobilisation serait faible, elle est aujourd'hui plutôt plus importante que ce qu'on pensait".
La CFDT décidera en congrès début juin "avec les militants la suite à donner" à cette journée. "Il y aura certainement une autre étape. On décidera avec l'intersyndicale si elle doit avoir lieu fin juin ou début septembre ou les deux", selon M. Chérèque.
Pour sa part, M. Thibault attend de cette journée pour les retraites qu'elle soit "le point d'appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu'il n'a pas partie gagnée sur son projet et qu'il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions". "Si le gouvernement nous y contraint, on continuera ensemble dans l'intersyndicale à envisager d'autres initiatives si celle-là ne suffit pas", a-t-il appuyé.
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