Vincent Tiffon - Université de Lille 3, Maître de conférences.
"L’histoire de la musique peut s’écrire comme l’évolution progressive mais déterminante de deux grands paradigmes technologiques, celui de l’écriture et celui du son. L’enregistrement sonore modifie en profondeur l’économie de la musique en inventant notamment de nouveaux modes d’invention du sonore et de nouvelles pratiques d’écoute du sonore. On élargit alors le domaine du musical en inventant l’image sonore. À l’instar des autres arts de studio, la photographie, la cinématographie, la vidéo…, la phonographie prend le réel comme matériau immédiat. L’effet de réalité qui en résulte conduit au glissement progressif de la musique comme objet cultuel (avant le xive siècle), à la musique comme objet industriel (depuis 1970) en passant par la musique comme objet culturel (entre le xive siècle et le xxe siècle) ; ce faisant, le risque d’une « désorientation » est bien réel. D’où une cartographie floue entre culture, art et phénomènes de société. L’image sonore semble s’inscrire entre « misère symbolique » et imaginaire, entre l’industrie musicale et l’avant-garde."
in Vincent Tiffon, « L’image sonore contemporaine : entre misère symbolique et imaginaire sonore », Apparence(s), 1, Numéro 1, [En ligne], mis en ligne le 25 mai 2007. URL : http://apparences.revues.or /document73.html. Consulté le 04 novembre 2008.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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