"A la suite des attentats du 11 septembre 2001 de nombreux Etats dont la France ont adopté une série de mesures dites d'exceptions pour prévenir et lutter contre les menaces terroristes. Progressivement, dans les discours comme dans les pratiques, elles se sont élargies pour englober des formes de contestation et des espaces sociaux auxquels elles n'étaient ni préalablement ni officiellement destinées. On peut alors se demander, notamment à travers l'exemple du mouvement antiglobalisation, dans quelle mesure cette exception peut-elle renforcer ou au contraire fragiliser la cohésion sociale ? On peut alors émettre l'hypothèse que cette exception peut se lire au sens de pratiques illibérales exercées dans un régime libéral au nom de la protection des libertés. Ceci s'appuie notamment sur l'adoption de multiples lois dans divers domaines, dans plusieurs pays européens, au cours des dernières années. En s'appuyant sur l'étude des textes législatifs produits, des documents émanant du mouvement antiglobalisation et des entretiens avec différents acteurs, cette étude aura pour but d'étudier le mouvement antiglobalisation au prisme de l'exceptionnalisme et de la cohésion sociale, en insistant plus particulièrement sur l'émergence de nouvelles pratiques policières et aux atteintes aux lois fondamentales constitutives de la démocratie et aux libertés publiques que cela à produit."
L'altermondialisme au prisme de l'exceptionnalisme : les effets du 11 septembre 2001 sur le mouvement social européen - partie 2/2 [Texte intégral]
Sem comentários:
Enviar um comentário