Max Rousseau - ATER en science politique – Université de Saint-Étienne, max[point]rousseau(at)univ-st-etienne[point]fr
"L’industrialisation s’est effectuée autour d’un urbanisme de l’immobilité : les cités ouvrières permettaient notamment au patronat de fixer dans l’espace une main d’œuvre d’origine agricole, la stabilité spatiale étant une condition indispensable pour le développement du capitalisme industriel. Parallèlement, le vagabond, qui personnifiait la mobilité, se voyait construit comme ennemi public. Au cours des trente dernières années, la crise du capitalisme a entraîné l’apparition d’un nouveau régime d’accumulation flexible du capital ; celui-ci nécessite cette fois une extrême mobilité de la main d’œuvre. Il semble dès lors que l’on puisse lire les transformations actuelles des paysages urbains et la multiplication d’ « espaces de mobilité » au sein des villes françaises comme résultant de l’influence croissante des groupes sociaux nés des recompositions économiques, mais aussi du changement de rôle d’un Etat néolibéral promouvant désormais la mobilité de la main-d’œuvre. Enfin, ce sont désormais les divers corps immobiles dans l’espace urbain qui sont désignés comme ennemis."
Max Rousseau, « La ville comme machine à mobilité. », Métropoles, 3, Varia, [En ligne], mis en ligne le 12 septembre 2008. URL : http://metropoles.revues.org/document2562.html. Consulté le 02 octobre 2008.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
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