CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
Une récente communication des experts en bactériologie, sur les causes du choléra en Haïti, après presque un an de tergiversations orchestrées par la bureaucratie onusienne, pointe clairement la Minustah (mission de stabilisation de l’Onu en ce pays), comme importatrice de l’épidémie qui a déjà fait des milliers de morts dans cette portion d’île ravagée, entre autres, par les politiques imposées et la terrible catastrophe sismique du 12 janvier 2010. L’étiologie, heureusement, a la vie dure et résistante au-delà des atermoiements institutionnels. Pourtant, malgré ces résultats sans appel, malgré le macabre de cette découverte lugubre, pas un mot d’excuse officielle de l’Onu encore moins une quelconque velléité de dédommagement aux familles diversement affectées par l’infection.
Pire encore, la semaine écoulée, un groupe de soldats onusiens pédérastes et prédateurs, est accusé de viol d’un jeune adolescent haïtien dans le sud du pays. Le peuple furieux s’est chargé devant une telle abomination agressante, d’incendier dans leur région, les locaux de cette infecte Onu devenue « organisation de la nécrophilie universelle ». Car partout, hormis qu’en Occident où on l’utilise, l’instrumentalise, l’Onu semble aujourd’hui porteuse de morts et de deuils, de bellicisme féroce et de crapuleries agressantes. Dans le cas d’Haïti, le traitement onusien est littéralement iatrogène : Choléra, incitation à la prostitution trouvant dans les misères des jeunes, le plus fertile de ses terreaux, et sodomies à hauts risques infectieux (sida et autres), y jalonnent la sombre saga de l’organisation planétaire.
Sur le plan mondial, l’Onu est aussi devenue aujourd’hui la rampe de lancement des colonialismes nouveaux. Sous prétexte de combattre la dictature intraétatique, l’Onu impose la dictature tyrannique d’un quarteron d’États de l’Otan cherchant pour leur pétrolières privées et d’autres minières tout aussi privées, des eldorados d’exploitation par l’effacement pur et simple du pouvoir d’État auquel les occidentaux onusiens substituent des gouvernements larbins et fantoches, voués à tous les vœux excentriques et pillards de leur hégémonie. La Libye, la Côte d’ivoire bombardées respectivement par l’Otan et l’Onuci sans oublier l’émiettement de l’Afghanistan sont, parmi d’autres, la face effroyable de l’humanitaire exterminateur de l’Onu du 21ème siècle.
Jamais depuis sa fondation en octobre 1945, où elle eut la noble vocation de défendre la justice interétatique, de prévenir les nationalismes et leur essentialisme belliciste, de combatte le racisme interétatique, non, jamais avant sa récente désignation par les puissances capitalistes de l’Otan comme leur bras séculier et arbitre meurtrier de la condition et du sort de la majorité des États qu’il faudrait appeler du sous-monde, plus des 8/10 des 194 qui la composent, rien ne laissait augurer de l’actuelle tronche de spectre dévorant qu’arbore aujourd’hui éhontée l’organisation planétaire. Avec un secrétaire chosifié, manipulé, utilisé à tous les râteliers indécents du groupuscule d’États de l’Otan et de leurs associés larbins, les nations-unies sont faites sherpa institutionnel de l’idéologie néocoloniale occidentale contemporaine et porte désormais la livrée de toutes les instrumentalisations diplomatiques pour légaliser les pires crimes en justice internationale que l’Otan croit par elles légitimer.
Désormais, il y a une menace contre tout État périphérique non-conforme aux desiderata des multinationales en quête d’espaces de cocagne et aussi aux bons vouloirs des États malsains du nord économique désirant montrer ostensiblement leur munificence moralisatrice sur les faibles chez qui ils interviennent, eux pourtant si sordidement coupables et corrompus-corrupteurs par leur économie dévastatrice et responsable en bonne part de la misère sur la face de l’écoumène !
La voie des États et des peuples de la périphérie doit être aujourd’hui, l’exigence d’une réforme du statut de l’Onu pour que soit mieux représentés les droits de tous les États et Nations, et surtout que soit révoqué cette sorte de privilège plus ou moins criminel qui offre - à certains pays agresseurs s’autoproclamant « le monde et la communauté internationale » - le pouvoir de se cacher derrière la charte des droits de l’homme qu’eux-mêmes piétinent par leur capitalisme expansionniste, pour user de la violence et de la supériorité technologique de leur armée pour soumettre les États qu’ils veulent conquérir et piller.
Après avoir connu hier, les dénaturations de l’Évangile par l’Église qui l’a transformé en arme idéologique du vol et du massacre colonial, aujourd’hui les peuples périphériques subissent la charte de L’Onu idéologisée par et pour l’interventionnisme occidental-otanien. D’où, le monde, pas juste quelques États privilégiés, doit pouvoir trouver au 21ème siècle, la voie humaine respectueuse des relations internationales quitte à ce que l’actuelle Onu déviée, décontextualisant et galvaudant sa propre charte et mission, soit délaissée par la majorité des États, dissoute pour refondation !
Néanmoins, nous souhaitons encore aujourd’hui malgré ses torsions antidémocratiques et ses déviances géostratégiques au service d’un certain Nord, que cette Onu qui dévale la pente inhumaine, belliciste et exterminatrice de l’instrumentalisation occidentale-otanienne, se ravise et change sa diplomatie de l’horreur pour le plus grand bien de tous les États membres !
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