Christopher McAll
Sociologie et sociétés, vol. 31, n° 2, 1999, p. 27-40.
http://id.erudit.org/iderudit/001486ar
Résumé
L’existence du marché, avec ses règles qui cherchent à assurer la « liberté » des échanges, est l’expression même de la citoyenneté. Le concept du marché « libre » qui s’auto-réglemente selon des lois « naturelles » serait ainsi non seulement la négation de la liberté et de la citoyenneté mais, paradoxalement, la négation même du marché en tant qu’expression de la citoyenneté. Cette déformation du sens du « marché » découle de l’acceptation, dès le XVIIIe siècle, que la liberté du citoyen était compatible avec la soumission personnelle (par « libre » contrat et pendant les heures de travail) aux propriétaires des moyens de production. À partir du moment où on a accepté cette non-liberté (selon les critères « pré-modernes ») comme étant en fait de la liberté, on a pu voir le non-citoyen comme citoyen et le marché non-réglementé (le non-marché) comme la forme la plus pure du marché. Cette confusion trouve son expression la plus claire dans la conviction qu’on peut « laisser aller » les marchés tout en restant citoyens. Dans cette voie il n’y a en fait ni liberté, ni citoyenneté, ni marché.
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
07/08/2008
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