Sociologias
À procura de textos e pretextos, e dos seus contextos.
01/09/2014
23/12/2011
A crise do endividamento
Aqui está uma explicação didática da crise do endividamento:
http://www.slideshare.net/apexgroupe/apex-dettecrise
http://www.slideshare.net/apexgroupe/apex-dettecrise
22/12/2011
Licenciements : Le bilan calamiteux de la rupture conventionnelle !
Enfant chéri du Medef, la rupture conventionnelle n'a pour l'instant fait l'objet d'aucune évaluation officielle. A défaut de bilan d'étape, on peut surtout constater son insolente croissance et ses effets pervers !
Nul n'a oublié la célèbre phrase de Laurence Parisot : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » qui a été le prologue à la création de la « rupture amiable » finalement baptisée : rupture conventionnelle.
Il faut savoir que le Medef en est tellement satisfait, qu'il l'a fait figurer en toutes lettres, dans la rubrique : « Qui sommes Nous ? » de son site institutionnel : « (...) C’est le MEDEF qui a proposé la rupture conventionnelle du contrat de travail qui permet de réduire les contentieux judiciaires pour les entreprises, tout en apportant aux salariés de nouvelles garanties (...) »
Garanties qui se résument, au passage, au droit de bénéficier des indemnités de chômage versées par Pôle Emploi !
En Décembre 2010, le Medef publiait un communiqué tonitruant : « La rupture conventionnelle, deux ans après » dans lequel il se félicitait de l'application du concept de « séparabilité » transposée par la loi du 25 juin 2008 « portant modernisation du marché du travail » Il joignait à ce communiqué un argumentaire, dans lequel on pouvait lire, quelques morceaux de bravoure
Laurence Parisot : « Ce concept de séparabilité représente un acquis majeur pour tous. C'est une vraie bonne nouvelle pour l'embauche en France qui ainsi se modernise et se dynamise. Il marque aussi un progrès souhaitable vers l'égalité entre l'employeur et l'employé »
Cathy Kopp, chef de file de la délégation patronale pour la négociation modernisation du marché du travail : « L'accord « modernisation du marché du travail » ouvre une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France : il invente la flexisécurité française »
Et le Medef de hurler son bonheur : « (...) Près de 400.000 ruptures conventionnelles en 2 ans. La rupture conventionnelle du contrat de travail a connu une montée en charge spectaculaire depuis sa création, et un rythme constant sur 2010, avec une moyenne de 21.000 ruptures homologuées par mois »
Puis, en juillet 2011, alors que le chômage flambait, on apprenait que le nombre de ruptures conventionnelles avait atteint le nombre de 600 000 !
Or, nous disent Les Echos : « (...) A l'occasion de l'élaboration de l'agenda social cet automne, les partenaires sociaux avaient décidé de mener une évaluation du dispositif. Le sujet pourrait donc s'inviter à la table du sommet social le 18 janvier (...) Aucune étude n'a jusqu'ici évalué la part des ruptures initiées par les salariés, ni leur destin professionnel après cette rupture (...) »
En attendant que le Medef veuille bien, accepter une évaluation sérieuse de ce dispositif, qui a ouvert : « une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France » De très nombreux témoignages de salariés montrent que le dispositif est loin d'être idyllique !
Les sites Juritravail et Village-Justice par exemple, se font l'écho de moult exemples de ruptures conventionnelles retoquées par les juges prud’homaux pour des raisons parfaitement justifiées.
Mais on peut également trouver d'autres cas évoqués régulièrement par la presse écrite.
L'Humanité dans un article du 11 avril 2011 donnait une liste non exhaustive d'entreprises ayant utilisé le dispositif pour passer outre les obligations relevant d'un plan de sauvegarde de l'emploi ou tout simplement pour se séparer d'un salarié trop vieux. Le journal faisait remarquer au passage que : « (...) 1 191 plans sociaux ont été comptabilisés pour l'ensemble de l'année 2010, contre 2 245 en 2009. Une réduction des PSE qui pourrait être expliquée, dans certains cas, par la montée en puissance de la rupture conventionnelle (...) »
Le Monde nous livrait il y a peu, quelques témoignages de lecteurs, dont certains avaient été contraint et forcé, d'accepter ce mode de licenciement, sous la pression de leurs entreprises.
On pourra aussi évoquer le cas de la Clinique de Lambersart, dont le maire est Marc-Philippe Daubresse, le secrétaire général adjoint de l'UMP, qui fermera ses portes au 31 décembre. A cette occasion, il n'y aurait pas de plan social : (...) mais la CFDT s'est rapprochée de la direction départementale du travail pour évoquer la multiplication de propositions individuelles de rupture conventionnelle de contrat de travail (...) »
Plus grave, encore, les révélations de la CGT Cognac, à la Charente Libre faisant état de l'utilisation de la rupture conventionnelle : « (...) Sur la vingtaine de dossiers de rupture conventionnelle qu'a traités la CGT de Cognac durant le dernier semestre, 90% sont motivés par des dépressions nerveuses (...) On craint que ces nouvelles méthodes de management s'accentuent en 2012 et qu'elles deviennent le nouveau mode de gestion des salariés »
Et quel est le prix de cette « flexisécurité française » ?
La CGT l'estime à 1,3 milliard. Mais précise que lors des dernières négociations sur la nouvelle convention d'assurance chômage, le Medef n'a pas voulu en entendre parler.
Alors, où en est-on de la progression du nombre de ruptures conventionnelles ?
« (...) les ruptures conventionnelles représentaient ainsi, à la mi-2011 et parmi les chômeurs indemnisés, 23,2 % des sorties de CDI. Les licenciements, qui représentaient la quasi-totalité des motifs de sortie de CDI à la mi-2006, n'en représentent désormais qu'un peu plus des deux tiers soit 67,8 % (...) » expliquent Les Echos
Quels sont, pourtant, les plus gros risques encourus, à terme, pour les salariés qui accepteraient une rupture conventionnelle ?
Tout d'abord, une possible modification de la durée d'indemnisation évoquée en novembre 2011, par Xavier Bertrand qui déclarait se poser la question : « des freins au retour à l'emploi » et envisageait : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »
D'autant qu'après Standard & Poors début décembre, on a appris hier que l'agence de notation Fitch a annoncé à son tour, avoir : « revu de stable à négative la perspective attachée à la note de neuf entités publiques françaises » dont l'UNEDIC. Bien malin qui pourrait dire, ce que les gestionnaires de l'UNEDIC décideraient, en terme d'indemnisation, si leur note était fortement dégradée ...
Il existe enfin un risque, mis en lumière par un jugement de la Cour d'appel de Nîmes, et sur lequel le Medef et les employeurs utilisateurs de la rupture conventionnelle, sont particulièrement silencieux : « Les assurances perte d'emploi contractés dans le cadre d'un prêt immobilier »
En effet, explique Comptanoo : « (...) si la rupture conventionnelle est assimilée à un licenciement économique en terme juridique et social, tant au regard des aides au reclassement et des allocations-chômage, les juges rappellent dans leurs attendus que « le contrat d'assurance garantit un risque susceptible de survenir qui doit être indépendant de la volonté des parties (...) » En clair précise L'Expansion : « Les salariés qui envisagent une rupture conventionnelle doivent donc être extrêmement attentifs à la rédaction de leur contrat d'assurance et s'assurer qu'il couvre bien ce mode de rupture du contrat de travail (...) »
Mais, dans la mesure où il n'y a aucune chance pour que le Medef, lors du sommet social du le 18 janvier 2012, renonce à cet outil « économique » de réduction des effectifs. Et, que le Président ne fera aucune pression dans ce sens sur l'organisations patronale. Tous les ingrédiens sont réunis pour que « l'aimable conversation de salon, aboutissant à une séparation amiable », ne devienne un « piège mortel » pour les salariés, à qui, crise aidant, on devrait de plus en plus proposer cette solution !
Crédit et copyright photo
Pratique.fr
Il faut savoir que le Medef en est tellement satisfait, qu'il l'a fait figurer en toutes lettres, dans la rubrique : « Qui sommes Nous ? » de son site institutionnel : « (...) C’est le MEDEF qui a proposé la rupture conventionnelle du contrat de travail qui permet de réduire les contentieux judiciaires pour les entreprises, tout en apportant aux salariés de nouvelles garanties (...) »
Garanties qui se résument, au passage, au droit de bénéficier des indemnités de chômage versées par Pôle Emploi !
En Décembre 2010, le Medef publiait un communiqué tonitruant : « La rupture conventionnelle, deux ans après » dans lequel il se félicitait de l'application du concept de « séparabilité » transposée par la loi du 25 juin 2008 « portant modernisation du marché du travail » Il joignait à ce communiqué un argumentaire, dans lequel on pouvait lire, quelques morceaux de bravoure
Laurence Parisot : « Ce concept de séparabilité représente un acquis majeur pour tous. C'est une vraie bonne nouvelle pour l'embauche en France qui ainsi se modernise et se dynamise. Il marque aussi un progrès souhaitable vers l'égalité entre l'employeur et l'employé »
Cathy Kopp, chef de file de la délégation patronale pour la négociation modernisation du marché du travail : « L'accord « modernisation du marché du travail » ouvre une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France : il invente la flexisécurité française »
Et le Medef de hurler son bonheur : « (...) Près de 400.000 ruptures conventionnelles en 2 ans. La rupture conventionnelle du contrat de travail a connu une montée en charge spectaculaire depuis sa création, et un rythme constant sur 2010, avec une moyenne de 21.000 ruptures homologuées par mois »
Puis, en juillet 2011, alors que le chômage flambait, on apprenait que le nombre de ruptures conventionnelles avait atteint le nombre de 600 000 !
Or, nous disent Les Echos : « (...) A l'occasion de l'élaboration de l'agenda social cet automne, les partenaires sociaux avaient décidé de mener une évaluation du dispositif. Le sujet pourrait donc s'inviter à la table du sommet social le 18 janvier (...) Aucune étude n'a jusqu'ici évalué la part des ruptures initiées par les salariés, ni leur destin professionnel après cette rupture (...) »
En attendant que le Medef veuille bien, accepter une évaluation sérieuse de ce dispositif, qui a ouvert : « une ère nouvelle pour les relations sociales et pour l'économie en France » De très nombreux témoignages de salariés montrent que le dispositif est loin d'être idyllique !
Les sites Juritravail et Village-Justice par exemple, se font l'écho de moult exemples de ruptures conventionnelles retoquées par les juges prud’homaux pour des raisons parfaitement justifiées.
Mais on peut également trouver d'autres cas évoqués régulièrement par la presse écrite.
L'Humanité dans un article du 11 avril 2011 donnait une liste non exhaustive d'entreprises ayant utilisé le dispositif pour passer outre les obligations relevant d'un plan de sauvegarde de l'emploi ou tout simplement pour se séparer d'un salarié trop vieux. Le journal faisait remarquer au passage que : « (...) 1 191 plans sociaux ont été comptabilisés pour l'ensemble de l'année 2010, contre 2 245 en 2009. Une réduction des PSE qui pourrait être expliquée, dans certains cas, par la montée en puissance de la rupture conventionnelle (...) »
Le Monde nous livrait il y a peu, quelques témoignages de lecteurs, dont certains avaient été contraint et forcé, d'accepter ce mode de licenciement, sous la pression de leurs entreprises.
On pourra aussi évoquer le cas de la Clinique de Lambersart, dont le maire est Marc-Philippe Daubresse, le secrétaire général adjoint de l'UMP, qui fermera ses portes au 31 décembre. A cette occasion, il n'y aurait pas de plan social : (...) mais la CFDT s'est rapprochée de la direction départementale du travail pour évoquer la multiplication de propositions individuelles de rupture conventionnelle de contrat de travail (...) »
Plus grave, encore, les révélations de la CGT Cognac, à la Charente Libre faisant état de l'utilisation de la rupture conventionnelle : « (...) Sur la vingtaine de dossiers de rupture conventionnelle qu'a traités la CGT de Cognac durant le dernier semestre, 90% sont motivés par des dépressions nerveuses (...) On craint que ces nouvelles méthodes de management s'accentuent en 2012 et qu'elles deviennent le nouveau mode de gestion des salariés »
Et quel est le prix de cette « flexisécurité française » ?
La CGT l'estime à 1,3 milliard. Mais précise que lors des dernières négociations sur la nouvelle convention d'assurance chômage, le Medef n'a pas voulu en entendre parler.
Alors, où en est-on de la progression du nombre de ruptures conventionnelles ?
« (...) les ruptures conventionnelles représentaient ainsi, à la mi-2011 et parmi les chômeurs indemnisés, 23,2 % des sorties de CDI. Les licenciements, qui représentaient la quasi-totalité des motifs de sortie de CDI à la mi-2006, n'en représentent désormais qu'un peu plus des deux tiers soit 67,8 % (...) » expliquent Les Echos
Quels sont, pourtant, les plus gros risques encourus, à terme, pour les salariés qui accepteraient une rupture conventionnelle ?
Tout d'abord, une possible modification de la durée d'indemnisation évoquée en novembre 2011, par Xavier Bertrand qui déclarait se poser la question : « des freins au retour à l'emploi » et envisageait : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »
D'autant qu'après Standard & Poors début décembre, on a appris hier que l'agence de notation Fitch a annoncé à son tour, avoir : « revu de stable à négative la perspective attachée à la note de neuf entités publiques françaises » dont l'UNEDIC. Bien malin qui pourrait dire, ce que les gestionnaires de l'UNEDIC décideraient, en terme d'indemnisation, si leur note était fortement dégradée ...
Il existe enfin un risque, mis en lumière par un jugement de la Cour d'appel de Nîmes, et sur lequel le Medef et les employeurs utilisateurs de la rupture conventionnelle, sont particulièrement silencieux : « Les assurances perte d'emploi contractés dans le cadre d'un prêt immobilier »
En effet, explique Comptanoo : « (...) si la rupture conventionnelle est assimilée à un licenciement économique en terme juridique et social, tant au regard des aides au reclassement et des allocations-chômage, les juges rappellent dans leurs attendus que « le contrat d'assurance garantit un risque susceptible de survenir qui doit être indépendant de la volonté des parties (...) » En clair précise L'Expansion : « Les salariés qui envisagent une rupture conventionnelle doivent donc être extrêmement attentifs à la rédaction de leur contrat d'assurance et s'assurer qu'il couvre bien ce mode de rupture du contrat de travail (...) »
Mais, dans la mesure où il n'y a aucune chance pour que le Medef, lors du sommet social du le 18 janvier 2012, renonce à cet outil « économique » de réduction des effectifs. Et, que le Président ne fera aucune pression dans ce sens sur l'organisations patronale. Tous les ingrédiens sont réunis pour que « l'aimable conversation de salon, aboutissant à une séparation amiable », ne devienne un « piège mortel » pour les salariés, à qui, crise aidant, on devrait de plus en plus proposer cette solution !
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Pratique.fr
Europe's Debt Crisis Deepens
Richard D. Wolff
Over the weekend, Fitch -- the major rating company that, with its fellow majors, Moody's and Standard and Poor's, dominate the business of assessing the riskiness of debt instruments -- took a highly publicized step. It downgraded the credit-worthiness of the sovereign debts of many European countries. What a spectacle! These rating companies were distinguished by their laughably inaccurate (to be extremely polite) assessments of the risks associated with asset-backed securities. Those assessments contributed to the economic crisis we are living through. Now the world is supposed to hang on -- rather than laugh at -- their credit reports.
Europe's debts -- and social tensions swirling around them -- are clearly problems. Governments collapsing in Greece, Italy, and Spain show that, among other signs of the obvious. The rating companies' downgrades of European debt are rather like downgrading the likelihood of good weather while the rest of us are already rushing to close the windows against pouring rain.
Still worse are the usual media reports and discussions of the Fitch action. They are once again full of eerie references to steps European governments must take "to satisfy the markets." This strange metaphorical abstraction -- "the markets" -- is portrayed as some sort of Frankenstein monster threatening to eat Europe's children unless the parents support government austerity programs. Those austerity programs are, of course, already making those parents and their children suffer.
Let's take a momentary step back from what is an ideological -- or better said, propagandistic -- usage of the term. "The markets" is a conceptual device that serves to hide and disguise those particular corporations that stand behind and work those markets to pursue their interests. The politicians' and mass media's language makes it seem as if self-interested pursuit by those corporations were the machine-like operations of some unalterable, fixed institution. We need to remember that markets, like all other institutions, are human inventions filled with a mix of positive and negative aspects and open to change. After all, the mixed effects of markets have made them objects of deep suspicion and skepticism at least since Plato and Aristotle profoundly criticized markets as enemies of community thousands of years ago.
The chief creditors of European governments today are banks, insurance companies, large corporations, pension funds, some other (mostly non-European) governments, and wealthy individuals. When politicians and media speak of the need for European governments to "satisfy the markets," what they mean is to satisfy those creditors. The chief influences among those creditors are the major banks that represent and/or advise all or most of the rest of them. The major European banks were and are the chief recipients of the costly bailouts by those European governments since 2008. Indeed, those bailouts sharply increased the indebtedness of European governments because the latter paid for those bailouts by borrowing.
The bailouts worked in Europe much as they did in the US. Banks had speculated badly in asset-backed securities and their associated derivatives leading up to late 2008. When borrowers (e.g., mortgagors in the US) increasingly defaulted on the loans comprising those asset-backed securities, the values of the latter collapsed. Banks stopped trusting one another to repay loans between them -- central to the global credit system -- because all banks knew that they all held huge amounts of asset-backed securities whose values had collapsed. Each major bank feared that others -- like itself - might have to default on its debts.
Bank transactions with one another stopped and thereby produced a credit "freeze" or "crunch." In modern capitalist economies, businesses, governments, and consumers have all become more credit-dependent than ever. Such a freeze or crunch therefore threatened wholesale economic non-functioning (collapse).
The solution was for governments to intervene massively to unfreeze the credit system. They did this on multiple fronts simultaneously, so serious was the crisis. First, governments lent freely to the major banks that could not borrow from each other. Second, governments guaranteed various sorts of loans and debts so banks that had feared to lend would resume lending. Thirdly, governments borrowed massively so private lenders -- especially banks -- would have a safe and profitable outlet for their loanable funds. In these ways, as agent of the people, European governments unfroze and rebooted a collapsed private credit system at enormous public expense. They thereby enabled the survival and continued profitability of the banks and their major clients.
Over the last year or so, those banks and their clients -- freed by government bailouts from worrying about loans to one another -- have begun to worry about their loans to European governments. They fear one thing: aroused and angry publics. People in the streets may not permit their governments to impose "austerity." The people may not accept government cuts in basic public employment and services to save money and to pay off creditors that were bailed out at public expense just a short while ago.
So the creditors are now pressing governments to ensure the safety of the national debt (to themselves). The Fitch downgrade is part of that pressure. The references to "satisfying the markets" simply disguise the whole outrageous process. The crisis drama deepens: creditors' pressure on governments increases austerity policies that increase mass opposition that frightens creditors who increase their pressure on governments. . . .
The contradictions driving this vicious cycle agitate all of European society and the global economy interlinked with Europe. European governments fear the creditors and fear their rising domestic oppositions to austerity. They express irritation against Fitch and the other rating companies for making their dilemma worse. They have no solution, bend toward "satisfying the markets," and thus pursue austerity in fits, starts, and retreats. Like animals frozen in the headlights of oncoming disaster, the players in this absurd European drama issue redundant credit reports (Fitch), hold endless and fruitless conferences and summits (Sarkozy, Merkel, et al.), and twitch with anxiety as general strikes proliferate and governments teeter and fall. Meanwhile, phantoms like "the markets" haunt the media analyses and politicians' statements, serving mostly to fragment and obscure what is happening.
« Printemps arabe » : Youssef Al-Qardaoui, Bernard-Henry Lévy : même combat ?
Ahmed Bensaada - Mondialisation.ca, Le 22 decembre 2011
Comme tout printemps qui se respecte, celui qui est qualifié d’ « arabe » a évidemment permis la perpétuation d’idées de lignées pures mais, phénomène surprenant, a également facilité et catalysé l’hybridation de schèmes de pensée qu’on a, jusqu’à très récemment, jugés non « hybridables ».
Bernard-Henry Lévy au centre de la photo.
Ainsi, voici deux illustres personnages que tout aurait dû séparer : Youssef Al-Qardaoui et Bernard-Henry Lévy (BHL). L’un est un pur produit de l’Orient alors que l’autre est un Occidental invétéré. L’un se drape dans l’austère costume traditionnel serré au cou des savants d’Al-Azhar (longue gallabeyya, caftan et turban) alors que l’autre est un vrai dandy arborant une éternelle chemise blanche immaculée de chez Charvet, spécialement conçue pour lui et qu’il porte largement déboutonnée.
Bernard-Henry Lévy au centre de la photo.
Ainsi, voici deux illustres personnages que tout aurait dû séparer : Youssef Al-Qardaoui et Bernard-Henry Lévy (BHL). L’un est un pur produit de l’Orient alors que l’autre est un Occidental invétéré. L’un se drape dans l’austère costume traditionnel serré au cou des savants d’Al-Azhar (longue gallabeyya, caftan et turban) alors que l’autre est un vrai dandy arborant une éternelle chemise blanche immaculée de chez Charvet, spécialement conçue pour lui et qu’il porte largement déboutonnée.
L’un est Égyptien d’origine, Qatari de nationalité, orphelin de père, d’origine paysanne modeste, de confession musulmane, membre des Frères musulmans, emprisonné jeune pour son militantisme, déchu de sa nationalité et vivant au Qatar depuis plusieurs décennies. L’autre est Français, citadin né avec une cuillère d’or dans la bouche, se disant de confession juive et de gauche, qui n’a jamais été inquiété même après s’être immiscé dans de nombreux conflits armés à travers le monde.
L’un est un fervent défenseur des palestiniens, opiniâtrement opposé au sionisme. À ce sujet, il a déclaré : « La seule chose que j’espère, […] c’est qu’Allah me donne, au crépuscule de ma vie, l’opportunité d’aller au pays du jihad et de la résistance (i.e. la Palestine), ceci même sur un fauteuil roulant. Je tirerai une balle sur les ennemis d’Allah, les juifs » [1]. L’autre est un ardent défenseur de l’État d’Israël et l’un de ses meilleurs ambassadeurs dans le monde. À la suite de la sauvage agression israélienne contre le Liban en 2006, il entreprit un voyage au nord d’Israël qui lui inspira un article qualifié de « tourisme de propagande de BHL en Israël » [2]. Il répéta sa technique en 2009, pendant le massacre de Gaza, en se rendant en Israël pour être « embedded » avec Tsahal. Il raconta son « aventure » dans un article qui a été perçu comme un tract de propagande pro-israélien [3] et consacra un autre billet à la justification de la brutale et inhumaine opération « Plomb durci » [4], internationalement condamnée. Il persista et signa en défendant l’attaque israélienne du 31 mai 2010 contre la Flottille de la liberté qui fit neuf morts et vingt-huit blessés parmi les militants transportant de l’aide humanitaire vers Gaza [5]. N’est-il d’ailleurs pas récipiendaire de deux Doctorats Honoris Causa de ce pays ? Université de Tel Aviv en 2002 et Université de Jérusalem en 2008.
L’un est interdit de séjour aux États-Unis après qu’on eut découvert ses liens avec une banque finançant le terrorisme [6] et fut totalement opposé à l’invasion américaine de l’Irak. L’autre est un américanophile exemplaire frayant avec la « jet set » des deux rives de l’Atlantique.
Sur le dossier de la guerre d’Irak, BHL trouva cette guerre « moralement justifiée » [7].
Pourtant en y regardant bien, il est aisé de déceler de nombreuses similitudes entre les deux personnages. En voici quelques unes.
Primo, tous les deux ont été de brillants étudiants : Al-Qardaoui a été major de promotion à l’Université d’Al-Azhar et BHL a été reçu 7e au concours d’entrée à l’École normale supérieure. Secundo, ce sont tous deux des auteurs prolifiques, des hommes de lettre et des philosophes (quoique ce statut soit très critiqué dans le cas de BHL). Tertio, sans avoir aucune fonction politique ils possèdent une indéniable influence sur les dirigeants de leurs pays respectifs et le pouvoir d’infléchir, dans certains dossiers, la politique de leurs gouvernants. Quarto, ce sont des vedettes médiatiques, l’un sur Al-Jazira avec son émission « La charia et la vie » qui est regardée par plus de dix millions de téléspectateurs à travers le monde ; et l’autre avec son omniprésence sur les plateaux de télévision français et étrangers. Quinto et non des moindres par les temps qui courent, tous les deux sont d’impénitents va-t-en-guerre.
Mais en fait, c’est le « printemps arabe » et ses soubresauts qui ont révélé les similitudes les plus « originales » entre ces deux célébrités.
En matière de religion, Youssef Al-Qardaoui revendique sa foi dans ses actions. Cela se comprend par son érudition en sciences islamiques, ses nombreuses responsabilités et ses diverses activités et engagements reliés à la religion musulmane. Cela était moins évident dans le cas de BHL jusqu’à ce qu’il confesse, à propos de son rôle dans la guerre civile libyenne : « C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques » [8].
À propos d’Israël, une récente déclaration d’Al-Qardaoui laisse perplexe : « Les pays qui connaissent un réveil islamique et ont vu l’accès des islamistes au pouvoir traiteront avec l’Occident et Israël » [9]. Serait-il possible que le célèbre théologien n’ait plus envie d’en découdre avec l’état sioniste, ni de tirer sa dernière balle en terre sacrée du jihad ? Serait-il tenté d’en faire plus que le gouvernement de son pays d’adoption, le Qatar, qui entretient des liens officieux avec Israël ? D’ailleurs, les rumeurs d’établissement de relations diplomatiques entre la Libye « nouvelle » et l’état hébreu [10] sous la probable médiation de BHL, semblent confirmer les dires du Cheikh.
D’un autre côté, la fatwa d’Al-Qardaoui appelant à l’assassinat de Kadhafi [11] s’est inscrite dans le prolongement des gesticulations guerrières de BHL. En contrepartie, le philosophe français n’a vu aucun inconvénient dans les déclarations du président du CNT libyen concernant l’application de la charia dans la future Libye. Dans un article qui fera date, il s’est laissé aller dans une dissertation sur la signification de la charia et du jihad : un vrai Al-Qardaoui « en herbe » [12] ! Quel étonnant revirement pour ce virulent pourfendeur de l’extrémisme religieux qui s’était fait remarqué par ses positions contre les islamistes en Algérie [13]. Connaissait-il en ce temps la signification de la charia et du jihad ou a-t-il pris des cours sur le sujet depuis ?
Mais l’intérêt de BHL pour les islamistes ne date pas de son « épopée » libyenne. Sur son site officiel, où trônent des centaines de photos destinées à la postérité, il y en a une qui attire l’attention : BHL s’entretenant avec Saad Al-Hoseiny au Caire, le 20 février 2011, soit 9 jours après la chute de Moubarak. Pour information, Saad Al-Hoseiny est membre du bureau exécutif des Frères musulmans [14] et la photo a été prise à leur QG.
Dans un article consacré à cette rencontre, BHL écrivit : « Il fait profil bas, en effet, dans l’entretien. M’assure que la confrérie ne pèse pas plus de 15 %. Me garantit qu’elle ne présentera, dans six mois, pas de candidat à la présidentielle. Me jure sur tous les Dieux qu’elle n’a, de toute façon, et pour le moment, d’autre programme que la liberté, la dignité, la justice. Mais ajoute, l’œil moqueur, que les « problèmes de l’Égypte » sont trop « énormes » pour que la modeste confrérie en assume l’écrasante responsabilité » [15].
On connait actuellement la réalité des urnes égyptiennes. La victoire des islamistes dans les pays touchés par le « printemps arabe » en a surpris plus d’un. Alors qu’aucun Coran n’a été brandi et que nul slogan religieux n’a été scandé pendant toute la durée des sanglantes manifestations, les partis religieux ont obtenu d’excellents scores, au détriment des jeunes activistes, principaux acteurs des révoltes populaires.
Pourtant, le 18 février 2011 un évènement prémonitoire s’est déroulé à la place Tahrir. Ce jour-là, Al-Qardaoui est retourné triomphalement au Caire et a conduit la prière du vendredi devant plus d’un million de personnes. Profitant de l’occasion, l’illustre cyberdissident Wael Ghoneim, héros de la place Tahrir, celui-là même qui a été nommé « l’homme le plus influent du monde » par le magazine américain Time [16] s’est approché de l’estrade pour prendre la parole. Quelle ne fût sa surprise lorsqu’il s’est vu interdire, manu militari, l’accès à la tribune. Il quitta la place Tahrir, un drapeau égyptien sur le visage [17].
Malgré des différences notables, les actions « printanières » d’Al-Qardaoui et BHL présentent des similitudes qui ont pour objet de canaliser les évènements dans la même direction. Il en est ainsi pour la situation syrienne où l’un a émis une fatwa autorisant l’intervention internationale en Syrie [18] et l’autre avance que l’option militaire (celle dont il a été l’artisan en Libye) est de plus en plus acceptée par l’opposition syrienne [19]
À la mort du « guide » libyen, un journal titrait : « Libye – Youssef Al-Qardaoui célèbre avec Sarkozy et Obama la mort du guide Kadhafi » [20]. En fait, il célébrait aussi avec BHL et David Cameron. À noter que ce dernier, en 2008, alors qu’il était encore dans l’opposition, s’était farouchement opposé à la venue d’Al-Qardaoui en Grande-Bretagne, le traitant d’homme « dangereux ». Sous sa pression, son visa a été refusé car « le Royaume-Uni ne tolère pas la présence de ceux qui cherchent à justifier tout acte de violence terroriste ou à exprimer des opinions qui pourraient favoriser des violences intercommunautaires » [21].
Décidément, l’extravagance de ce printemps idéologique florifère ne cessera jamais de nous étonner : Al-Qardaoui qui recommande aux pays arabes de traiter avec Israël et qui prêche en faveur d’une intervention militaire étrangère pour démettre les gouvernements arabes en place ; BHL que les islamistes n’effraient plus et qu’il appuie dans leur « apprentissage » démocratique tout en donnant des cours de charia à ses concitoyens occidentaux.
Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, aucun d’entre eux n’a émis une opinion sur les monarchies arabes. Seraient-elles par hasard des modèles de démocratie ? Ou peut-être des contrées où les libertés fondamentales sont respectées ? Nos deux célèbres philosophes n’ont encore rien à dire sur ce sujet. Et pourquoi pas une déclaration commune ? L’hybridation serait totale.
Ahmed Bensaada
Montréal, le 20 décembre 2011.
Notes
Montréal, le 20 décembre 2011.
Notes
[1] Youtube, « Al-Qaradawi praising Hitler’s antisemitism », Vidéo mise en ligne le 10 février 2009.
[2] Henri Maler et Patrik Champagne, « Une « exclusivité » du Monde : le tourisme de propagande de BHL en Israël », ACRIMED, 1er août 2006.
[3] Olivier Poche, « Gaza – Médias en guerre (4) : « Carnets de guerre », le dernier tract de BHL », ACRIMED, 28 janvier 2009.
[4] Bernard-Henry Lévy, « Libérer les Palestiniens du Hamas », Le Point.fr, 8 janvier 2009.
[5] Le Monde, « Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy défendent Israël contre la "désinformation" », 7 juin 2010.
[6] Paul Landau, « Le double visage du cheikh Youssouf al-Qaradawi », Observatoire de l’islam en Europe, 7 octobre 2007.
[7] Bernard-Henry Lévy, « Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy », Le Point.fr, 14 février 2003.
[8] AFP, « Libye : BHL s’est engagé "en tant que juif" », Le Figaro.fr, 20 novembre 2011.
[9] Al-Quds al-Arabi, « Fatwa d’Al-Qardaoui autorisant une intervention internationale en Syrie pour arrêter le bain de sang », 9 décembre 2011.
[10] Israël Infos, « LIBYE - Le retour d’Israël, peut être », 11 décembre 2011.
[11] Meris Lutz , « LIBYA : Popular TV cleric issues fatwa against Kadafi », Los Angeles Times, 22 février 2011.
[12] Bernard-Henri Lévy, « La Libye, la charia et nous », Le Point, 3 novembre 2011.
[13] Bernard-Henry Lévy, « Le jasmin et le sang » et « La loi des massacres », Le Monde, 8 -9 janvier 1998.
[14] AnachitexT, « Saad Al-Hoseiny, and BHL ».
[15] Bernard-Henry Lévy, « Égypte, année zéro », Libération, 26 février 2011.
[16] Le Point.fr, « Waël Ghonim, homme le plus influent du monde selon Time », 21 avril 2011.
[17] Le Figaro.fr, « Les Égyptiens maintiennent la pression place Tahrir », 18 février 2011.
[18] Voir note 9.
[19] Bernard-Henri Lévy, « Fin de partie en Syrie », Le Point, 17 novembre 2011.
[20] Algeria ISP, « Libye – Youssef al-Qaradawi célèbre avec Sarkozy et Obama, la mort du guide Kadhafi », 22 octobre 2011.
[21] BBC News, « Muslim cleric not allowed into UK », 7 février 2008.
1,6 million d’enfants SDF aux États-Unis
Agnès Rousseaux
Ils vivent dans une voiture, un bâtiment abandonné, une station de métro ou sous une tente. Au mieux dans des centres d’hébergement, des motels ou chez des proches. 1,6 millions d’enfants se sont trouvés à un moment sans domicile fixe au cours de l’année 2010 aux États-Unis. Soit un enfant sur 45. Une hausse de 38% en quatre ans, selon le rapport que vient de publier le National center on Family Homolessness.
Des enfants qui deviennent progressivement « une partie importante d’un Tiers Monde qui se dessine au sein de notre propre nation », décrit le rapport. Ces enfants sont plus sujets aux maladies chroniques, à l’asthme, au stress ou aux troubles émotionnels, ainsi qu’à la faim et la malnutrition. Une situation d’autant plus traumatisante que 42% de ces enfants ont moins de 6 ans. Ils ont aussi souvent une scolarité chaotique : près d’un tiers d’entre eux ont fréquenté au moins trois écoles différentes dans l’année.
Les causes de cette situation : la pauvreté – 49 millions d’américains (sur 309 millions) vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté –, combinée au manque de logements accessibles, et aux catastrophes naturelles qui privent de logement des millions d’habitants, explique le rapport. Et surtout, « une récession dévastatrice déclenchée par la spéculation sur le marché immobilier et les marchés financiers, qui a déstabilisé l’économie du pays plus profondément que les ouragans ont remodelé le paysage ».
Environ six millions de familles ont perdu leurs maisons du fait de saisies, lors de la crise des trois dernières années, selon le Center for Responsible Lending. Le rapport, qui étudie la situation État par État, préconise de mettre fin aux coupes budgétaires des programmes destinés à aider les familles et enfants sans logement, pour éviter une aggravation de la situation. À défaut de trouver une solution.
Des enfants qui deviennent progressivement « une partie importante d’un Tiers Monde qui se dessine au sein de notre propre nation », décrit le rapport. Ces enfants sont plus sujets aux maladies chroniques, à l’asthme, au stress ou aux troubles émotionnels, ainsi qu’à la faim et la malnutrition. Une situation d’autant plus traumatisante que 42% de ces enfants ont moins de 6 ans. Ils ont aussi souvent une scolarité chaotique : près d’un tiers d’entre eux ont fréquenté au moins trois écoles différentes dans l’année.
Les causes de cette situation : la pauvreté – 49 millions d’américains (sur 309 millions) vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté –, combinée au manque de logements accessibles, et aux catastrophes naturelles qui privent de logement des millions d’habitants, explique le rapport. Et surtout, « une récession dévastatrice déclenchée par la spéculation sur le marché immobilier et les marchés financiers, qui a déstabilisé l’économie du pays plus profondément que les ouragans ont remodelé le paysage ».
Environ six millions de familles ont perdu leurs maisons du fait de saisies, lors de la crise des trois dernières années, selon le Center for Responsible Lending. Le rapport, qui étudie la situation État par État, préconise de mettre fin aux coupes budgétaires des programmes destinés à aider les familles et enfants sans logement, pour éviter une aggravation de la situation. À défaut de trouver une solution.
450 milliards d’euros de superprofits pour les propriétaires
Ivan du Roy
Une étude commandée par Droit au logement (DAL) évalue les « surprofits » réalisés dans le secteur immobilier. Un « surprofit », c’est le revenu généré par une activité qui dépasse un profit considéré comme « normal ». Si, depuis 1978, les revenus liés au secteur immobilier – perception de loyers et plus-value à la vente – avaient suivi une courbe similaire à la moyenne des autres types de revenus, ces revenus auraient dû atteindre 31,1 milliards d’euros en 2009 (contre 18,3 milliards en 1978). Or, les bailleurs, détenteurs de logements, de bureaux ou d’immeubles, ont perçu plus du double : 64,7 milliards d’euros. Ce qui fait du secteur immobilier l’une des activités les plus lucratives : cumulés sur 30 ans, ces surprofits atteignent 450 milliards d’euros. Avec une forte accélération entre 2002 et 2008, les « années UMP » d’avant crise.
En 10 ans, les revenus des promoteurs, propriétaires, marchands de biens et autres agences immobilières ont progressé trois fois plus que la masse totale des profits (de 60% dans l’immobilier, de 17% en moyenne ailleurs). « Le logement cher a donc permis aux bailleurs et aux intermédiaires d’accroître de façon substantielle leurs profits, bien au-delà de ce que l’on a pu observer en moyenne dans les autres activités », analyse l’économiste Pierre Concialdi, rédacteur de cette note à la demande du DAL et de la Fondation Copernic, qui regroupe chercheurs et syndicalistes de gauche. Tel est, selon lui, « le coût de la spéculation immobilière et de la libéralisation des loyers supportés par les ménages ».
« Le débat est désormais lancé », estime le DAL. « Nous savions déjà que les loyers ont augmenté de 50% en moyenne depuis 2000 dans le parc locatif privé (dont près de 30% dans le parc HLM) et que les prix de l’immobilier ont plus que doublé, il restait à savoir combien [les bailleurs] ont gagné sur ce renchérissement ininterrompu des prix du logement. Il était temps de faire connaître ces profits mirifiques, réalisés sur le dos des locataires, des accédants, mais aussi des entreprises et des professionnels, notamment durant les années Sarkozy. » L’association promet que de nouveaux chiffres seront publiés prochainement. Le 9 janvier 2012, un meeting « urgence contre le logement cher » est organisé par la Fondation Copernic à Paris, en présence notamment de plusieurs candidats à la présidentielle : Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe écologie - Les verts) et Philippe Poutou (NPA).
http://www.bastamag.net/article2011.html
En 10 ans, les revenus des promoteurs, propriétaires, marchands de biens et autres agences immobilières ont progressé trois fois plus que la masse totale des profits (de 60% dans l’immobilier, de 17% en moyenne ailleurs). « Le logement cher a donc permis aux bailleurs et aux intermédiaires d’accroître de façon substantielle leurs profits, bien au-delà de ce que l’on a pu observer en moyenne dans les autres activités », analyse l’économiste Pierre Concialdi, rédacteur de cette note à la demande du DAL et de la Fondation Copernic, qui regroupe chercheurs et syndicalistes de gauche. Tel est, selon lui, « le coût de la spéculation immobilière et de la libéralisation des loyers supportés par les ménages ».
« Le débat est désormais lancé », estime le DAL. « Nous savions déjà que les loyers ont augmenté de 50% en moyenne depuis 2000 dans le parc locatif privé (dont près de 30% dans le parc HLM) et que les prix de l’immobilier ont plus que doublé, il restait à savoir combien [les bailleurs] ont gagné sur ce renchérissement ininterrompu des prix du logement. Il était temps de faire connaître ces profits mirifiques, réalisés sur le dos des locataires, des accédants, mais aussi des entreprises et des professionnels, notamment durant les années Sarkozy. » L’association promet que de nouveaux chiffres seront publiés prochainement. Le 9 janvier 2012, un meeting « urgence contre le logement cher » est organisé par la Fondation Copernic à Paris, en présence notamment de plusieurs candidats à la présidentielle : Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe écologie - Les verts) et Philippe Poutou (NPA).
CGTP diz que Governo tem tomado medidas de "terrorismo social"
A CGTP rejeita a proposta do Governo de diminuir os dias de férias de 25 para 22. Carvalho da Silva diz que a limitição das férias é mais uma medida de "terrorismo social".
http://sicnoticias.sapo.pt/
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